Y aurait-il une substance dans l’air qui fasse que certains groupes français, en cette première décennie des années 2000, décident de se reformer. Il y a eu les BERURIER NOIR, qui sont déjà retournés dans l’ombre depuis leur reformation. Puis, récemment, LES MUSCLES. L’histoire ne dit pas encore si on aura encore le droit à une sitcom à leur nom, mais je ne doute plus de la capacité des chaines de télévision à faire vraiment n’importe quoi, et pire encore. Et puis, il y a maintenant TREPONEM PAL. Ce nom résonne souvent en écho avec la fameuse « stouquette » des Guignols de l’Info depuis le passage qu’ils avaient fait à Nulle Part Ailleurs. Mais le commun des mortels ne se souvient souvent que de ce passage controversé et de la tête des présentateurs devant le show donné à une heure de grande écoute (c’est vrai que le cul d’un mec, ce n’est pas comme les culs des nanas dans toutes les pubs qui passent avant et après !).
Après Higher en 1997, TREPONEM PAL revient donc avec un nouvel album, dix ans après. Et ce qu’on peut dire c’est que l’eau a coulée sous les ponts depuis que le groupe était un précurseur. De nombreux groupes ont participé à l’évolution de l’Indus en France depuis la sortie de Higher. Du coup, rien ne nous semble véritablement intéressant ou novateur, là où on attendait à se prendre un bonne claque dans les couilles pour nous rappeler que TREPONEM PAL avait encore des choses à dire. Cela sonne assez plat. Les guitares sont trop en arrière plan par rapport au chant, assez insupportable avec cet accent de derrière les fagots et sa monotonie soporifique, et aux samples. Les samples seraient sans doute la seule chose à retenir de cet opus. Pas qu’ils soient particulièrement originaux, mais ils sont suffisamment travaillé pour rendre le tout moins ennuyeux.
Que peut-on retenir de ce Weird Machine ? Finalement, pas grand-chose, à part peut-être cette incursion Dub sur « One More Time ». Sans doute que la machine n’aurait pas dû se réveiller et rester sur ses lettres de noblesse. Ou peut-être que le temps a passé trop vite pour Marco Neves et les siens pour qu’ils puissent le rattraper.