Quand les petits labels s’énervent et se mettent en tête de signer des groupes aussi compétitifs, voire plus, que les majors (et non pas Lee MAJORS), le sol tremble et le chroniqueur fait des bonds de six pieds de haut.
Après VIRGIN SIN, Mondongocanibale Records, dans un style radicalement différent nous balance à la face les gentils suédois de SPEEDFREAKS, et il est décidemment souvent question de tarés sur ce label.
Dans le cas des FREAKS, le parallèle avec l’homme qui valait trois milliards n’est pas si innocent. Une musique souvent survitaminée, une interprétation musclée, et peu de baisses de régime.
Les influences sont aussi bioniques, avec en tête de ligne le SAB, version light, MOTORHEAD bien sur, notre ami trappeur Zakk, mais aussi le COC de KEENAN, influences régurgitées pour aboutir à un style personnel, qui ne manque pas de piquant.
Ne cherchez pas les hymnes sur Out For Kicks, il n’y a quasiment que ça. Tous les titres sont ciselés pour faire se trémousser l’auditeur. Les riffs sont diaboliquement efficaces et tranchants, la section rythmique compacte à lu et relu l’encyclopédie du groove contagieux une bonne centaine de fois, et le chanteur, sans brailler à aucun moment, nous passe le modjo avec une foi qu’on ne remet pas en cause.
Je vous conseillerai bien un titre en particulier, histoire de faire mon boulot, mais l’ensemble est tellement homogène sans pour autant être monolithique, que la tâche s’avère ardue. Allez, on fait les comptes : « Out For Kicks » est l’hymne teenager qui manque au palmarès du sieur COOPER, début 70’s oblige, « Somebody To Roll », c’est du LEMMY’n’CO pur jus, tout comme « Money ? », compteurs à fond, et Marshall qui implore la pitié, « Freakbeat » mérite parfaitement son nom, et ferait danser une horde de disco-addicts, « Violent Breed » hausse le ton, et vous contamine les petons, « Agony Has No Age » est un hit, pas besoin d’en dire plus, et le final « Break-Out Time » et son riff redondant fini de motiver les troupes.
Si l’art du rock’n’roll était une science (n’est ce pas Daniel ?), les théorèmes parfait se trouveraient sur ce revigorant Out For Kicks. L’art de concocter des morceaux simples, battis sur 2 ou 3 riffs parfaits, et joués avec les tripes. Si vous ajoutez que le son correspond parfaitement au concept, que voulez vous dire de plus ? Mais il n’y a rien à dire pauvre truffe !
Ecoute SPEEDFREAKS, prends ta caisse, et roule comme un ouf !