SCORGRAIN (fi) - 0,05% (2008)
Label : Dynamic Arts Records / Socadisc
Sortie du Scud : janvier 2008
Pays : Finlande
Genre : Cyber Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 40 Mins
Piste Multimédia présente sur le CD
Que c’est-il passé depuis le miocène ? A vrai dire, pas mal de choses. Les hommes sont arrivés sur Terre, la musique a été inventée en se lançant des pierres sur les pieds (pour de plus amples informations, se référer à La folle histoire du monde de Mel Brooks) et elle-même a pas mal évoluée depuis lors.
SCORNGRAIN, qui arrive loin après depuis cette époque reculée, est certainement un maillon essentiel de l’évolution dans le mélange entre Metal et machines qu’ils pratiquent. On peut l’appeler Indus, ou Cyber bidule (et non pas bidibulle !), comme c’est le cas maintenant, ce mélange avait tendance à perdre un peu en vitesse ou, du moins, en innovation ces derniers temps. Il y a bien des groupes comme HORD qui tentent de nouveaux mélanges, mais elle est assez loin l’époque DIE KRUPPS. Heureusement, SCORNGRAIN est arrivé hé hé, sans s’presser hé hé.
SCORNGRAIN, c’est du Thrash, du bon, du vrai, du qui fait mal. Puissant, taillé pour rentrer dedans. Seulement, s’il n’y avait que ça, SCORNGRAIN ne serait qu’un autre groupe de Thrash comme les autres et qui n’apporterait finalement pas grand-chose. Heureusement pour eux, ils ont eu la bonne idée d’utiliser des machines dans leur musique. Et ils ont décidé de ne pas faire comme beaucoup à ne les utiliser que parcimonieusement. Non, chez eux les machines tiennent une place importante, omniprésente. Les boucles ont quelque chose d’alienoïde, aux sonorités bizarres, limite étranges, et on se retrouve à se retourner de temps en temps pour voir si on n’aurait pas un gros insecte tout visqueux qui se cacherait derrière nous.
La musique de SCORNGRAIN, même si sa construction n’est pas forcément complexe, est assez ardue d’approche. Il faut un peu de temps et l’envie de passer les morceaux en boucle pour en soutirer tout leur attrait qui, au final, ne fait pas un pli. Par contre, c’est vrai qu’il n’y aura sûrement aucun morceau qui vous plaira de prime abord. Ce qui est un peu dommage. Surtout qu’il est impératif d’arriver jusqu’au dernier, « Teaspoonful », qui est véritablement une conclusion convaincante pour un album qui l’est tout autant. Au passage, on aura aussi le temps de plonger dans l’univers de « Übermensch », le morceau certainement le plus accessible, ou bien dans la déferlante qu’est le premier morceau, « The Code ».
SCORNGRAIN sera un groupe à surveiller de près lors de la sortie de leur prochain opus. S’ils se bonifient, cela va faire très très mal.
Ajouté : Jeudi 07 Février 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Scorngrain Website Hits: 12545
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