On peut se demander si la quasi totalité des groupes allemand ne joue pas soit du Heavy Metal en optant pour une tendance Death, Thrash ou Black selon une procédure de choix inconsciente, soit du Black Metal pure souche. Pourtant DIES ATER n’est pas de ceux-ci et continue de chercher sa voie. La base musicale du groupe est à prendre dans les racines du Black Metal.
En plus de 10 ans de carrières, ces berlinois se sont toujours situés entre plusieurs chemin tout en restant proche de ses origines. Même si leur musique a frôlé avec pas mal de style différents, et pioché dans des éléments plus gothique (comme sur leur dernier album en date Chanting Evil), leur EP de 2004 Out Of The Dark a confirmé cette tendance et le groupe se retrouve proche de EVEREVE ou le PARADISE LOST des débuts !
Pour ce Odium’s Spring, je m’attendais donc à écouter un album gothique fortement influencé par les origines Black du groupe. Et bien quelle erreur ! Odium’s Spring est un album de Black Metal dans le style des derniers DIMMU BORGIR, le coté symphonique en moins. DIES ATER s’est rendu compte qu’il suivait la mauvaise route et a décidé de reprendre le droit chemin qui mène dans l’enfer du Black.
Avec DIES ATER retrouve ses racines en incorporant des sonorités symphoniques modernes dans le genre de DIMMU BORGIR comme sur les titres « Dark Strike » ou « Hails Old Times ». Globalement l’album est inspiré et bien calé. Il est difficile de trouver le petit quelque chose qui ajouterait une dimension supplémentaire et permettrait au groupe de passer un cap. Les seules fausses notes que l’on peut déceler sur cet opus sont les deux titres au chant en allemand. « Die Gier Nach Eurem Untergang » et Die Gewissheit Zu Siegen » sonnent comme des morceaux à part où le chant des teutons est beaucoup plus accrocheur et agressif que sur les autres morceaux.
DIES ATER nous offre donc avec son quatrième album longue durée, une bonne surprise : son Black Metal moderne, à tendance symphonique et gothique fait mouche. De plus, pour augmenter l’impact des compositions, le groupe jouit d’une production sans faille, et d’un artwork particulier mais recherché.