Ecouter ALIENATION MENTALE c’est un peu comme vous faire embarquer dans une bagnole par un gros balèze, parce que vous reluquiez sa nana sur la plage alors qu’elle ne portait sur elle qu’un minuscule monokini rose fluo attirant tous les regards vers ce petit triangle de tissu ridicule et ne dissimulant presque rien, qu’il se mette à rouler comme un malade à travers les rues de la ville et vous tenant la tronche bien bas à travers la portière ouverte pour qu’elle puisse nettoyer le bitume avec vos chairs sanguinolentes et pendantes, version Doberman, et que, pas con le balèze, il récupère ensuite les dites chairs, se les fasse en infusion et vous oblige à ingurgiter le tout avec le sourire alors que vous n’avez plus trop de quoi pouvoir déguster… forcément, c’est resté sur l’asphalte encore traumatisé par votre passage : ça démange, ça gratouille et ça fait mal. La voix de Milan, lorsqu’il part dans son chant Death fait mal pour lui. Et on a envie de lui apporter une bassine avec tout ce qui doit ressortir de ses expectorations. Si on ajoute à ça un album dont on ne pourra jamais prononcer le nom pour frimer devant une bande de potes… bref, on ajoute à ça !
Musicalement, c’est très Death, forcément, parfois Grind mais pas trop et ils essayent de faire naitre de leur musique des mélanges étonnant. Ainsi, par exemple, l’introduction de « Erase Head » fait énormément penser à du KORN avec un Jonathan Davis qui se serait trompé dans ses borborygmes et fini par jeter l’éponge. Marrant, mais pas certain que les amateurs de Death pas trop branché Neo Metal apprécient. Quoi dire d’autre ? ALIENATION MENTALE, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, maîtrise parfaitement la technique ancestrale du pavé musical brut dans la tronche qui t’écrabouille le blaze. Le problème est que c’est peut-être un peu trop brut, finalement, avec une production pas forcément à la hauteur de ce que cela aurait dû être. On peut, par exemple, noter une caisse claire qui donne l’impression qu’il y a derrière un gars qui fait exprès de faire du bruit avec des tuyaux métalliques pour pourrir l’enregistrement.
Et puis, à noter aussi la plage multimédia qui m’a empêché d’écouter l’album sur deux platines CD. Heureusement que les PC sont là pour écouter de la musique !