MACHINE HEAD (usa) - The Blackening (2007)
Label : Roadrunner Records / Warner
Sortie du Scud : 26 mars 2007
Pays : Etats-Unis
Genre : Heavy Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 66 Mins
DVD bonus présent avec le CD
Il aura fallu quatre ans à MACHINE HEAD pour accoucher d'un successeur à Through The Ashes Of Empires. La gestation fut longue mais le résultat est à la hauteur car c'est un bien beau bébé que nous avons là. The Blackening n'a rien du prématuré : malgré une cover squelettique, cet album n'a pas que la peau sur les os ; il est au contraire plein de vie, et même bien joufflu. Proposer quatre titres de plus de 9 minutes, il fallait oser car le Thrash n'est pas traditionnellement le style le plus approprié pour ce type de compo. Mais finalement, The Blackening, avant d'appartenir à tel ou tel style, est d'abord un vibrant hommage au Heavy Metal, pur et dur. Le fait qu'une reprise de « Battery » vienne clore l'album n'est pas qu'une simple coïncidence : avant la sortie de ce dernier opus, Rob Flynn lui-même clamait à qui voulait l'entendre que The Blackening était le Master Of Puppets de sa génération. Une affirmation péremptoire, prétentieuse ? Toujours est-il que le bougre n'a pas tout à fait tort. Les retrouvailles entre Rob Flynn et Phil Demmel (guitares), les ex-compères de chez VIO-LENCE, s'étaient déjà révélées bénéfiques pour le combo sur Through The Ashes Of Empires. Elles prennent ici encore plus d'ampleur, avec de nombreux duels de manches complices ici et là, car c'est un fait : sur The Blackening, les guitares retrouvent une place de choix et les solos, lorsqu'ils ont en mesure d'apporter un plus, ne sont jamais négligés (« Clenching The Fists Of Dissent », « Now I Lay Thee Down », « Slanderous », « Halo »...). Il faut dire que pour composer des morceaux particulièrement longs, il faut de la matière et MACHINE HEAD est en mesure de nous en donner : les titres s'étirent mais ce n'est pas du vulgaire élastomère mais du vrai caoutchouc, de la matière brute, sans artifice ni synthétique. Même si des breaks, tantôt plus groovy (« Aesthetics Of Hate »), tantôt plus mélancoliques (« Now I Lay Thee Down », « Halo », « A Farewell To Arms ») viennent ponctuer ses compos, MACHINE HEAD est d'abord là pour en découdre et ce n'est pas le "Fuck You All" que nous crache Rob au début de « Beautiful Morning » qui nous convaincra du contraire. C'est alors que, pour finir, débarque « Battery » et ce qui pourrait n'être qu'une simple reprise s'impose comme une évidence. Pour couronner le tout, Colin Richardson a une fois de plus fait des prouesses en termes de production puisque chacun, que ce soit les guitares, la batterie de Dave McLain ou la basse d'Adam Duce, se voit servi à la hauteur de son talent. En retournant aux sources, MACHINE HEAD est en mesure d'accomplir ce que peu de groupes ont réussi à faire : fédérer l'ensemble de la communauté Metal.
Ajouté : Mercredi 09 Mai 2007 Chroniqueur : Le Comte de la Crypte Score : Lien en relation: Machine Head Website Hits: 14523
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