ERYNIES (FRA) - Conservatoire Conflans Sainte Honorine (19/01/08)
Groupes Présents au concert : YOU WILL LICK (FRA), AZZO (FRA), IMPULSE (FRA), ANGALYS (FRA), ERYNIES (FRA)
Date du Concert : Samedi 19 janvier 2008
Lieu du Concert : Conservatoire (Conflans Sainte Honorine, France)
C’est à 20h00 précises que le concert de ce soir commence, avec l’entrée sur scène de YOU WILL LICK, groupe composé de trois très jeunes musiciens, à savoir Gareth (guitariste et chanteur), Charlie (bassiste) et Baptiste (batteur), venus avec quelques exemplaires de leur démo sortie en septembre 2007. Dès le départ, on remarque que le son est plutôt bon, on entend bien la démarcation entre chaque instrument mais le micro de Gareth, quant à lui, est mal réglé, il est très difficile de l’entendre chanter. La musique générale est plutôt sympathique, très axée rock. On sent les influences du groupe, des passages de leurs compositions font facilement penser à NOIR DESIR, mais cela n’est pas désagréable, au contraire. Ce qui l’est, ce sont les gros coups de larsen qui attaquent les oreilles par moments. Pour combler la malchance du groupe, deux coupures de courant surviennent lors du même morceau, comblées par Baptiste qui ne se démonte pas et nous fait ainsi profiter d’un très bon jeu de batterie. Ce genre de problèmes était déjà arrivé lors du passage d’INDOCHINE à Paris Bercy l’année précédente, comme quoi même les plus grands peuvent y passer, mais rares sont les groupes qui meublent les soucis techniques de ce type, aussi saluera-t-on la performance de Baptiste. Suite au retour du courant, bizarrement on entendra beaucoup mieux la voix de Gareth qui par ailleurs ne lésine pas sur les efforts physiques tout le long du set, dans ses gestes que dans ses demandes pour chauffer la salle. Cela lui vaut tout de même une corde en moins sur sa guitare mais malgré cela, il parviendra à continuer de jouer sans trop de soucis. Au niveau des compositions, il n’y a rien à redire, la musique est simple mais efficace, on regrettera juste la longue minute de larsen dû au jack de Charlie (basse) qui a retardé le dernier morceau et a fait souffrir nos oreilles.
Après environ une demi-heure d’attente, c’est IMPULSE monte sur scène, composé d’un chanteur, d’un bassiste, d’un guitariste et d’un batteur. D’entrée, le son est excellent et le groupe est acclamé par le public malgré le manque d’échanges flagrant entre eux et les musiciens, hormis le chanteur qui a la réponse facile face aux quelques phrases qui fusent parmi les auditeurs. Au niveau des compositions, on a droit à des morceaux fort intéressants, là aussi on sent quelque peu les influences, comme IRON MAIDEN, mais ces influences sont tournées de façon à ce que l’on n’y pense pas trop. Encore une fois, des problèmes techniques surviennent, à savoir que le guitariste a vu sa guitare se désaccorder. Et encore une fois, heureusement que le batteur était là pour meubler, le temps qu’il réaccorde sa guitare ! Le bassiste, de son côté, n’a eu absolument aucun souci, si ce n’est au niveau du contact avec le public. Il est tellement concentré sur sa façon de jouer qu’il semble oublier qu’il joue pour un public, ce qui est regrettable. Ainsi donc, on le voit échanger quelques regards uniquement avec le chanteur qui, lui, joue heureusement beaucoup avec les auditeurs et rattrape donc ce manque.
Après une nouvelle demi-heure d’attente, c’est au tour d’ANGALYS de prendre la scène du Conservatoire de Conflans d’assaut. Le groupe est composé de Tizzy (bassiste) au look qui fait beaucoup penser à Johnny Depp dans le film Charlie et la Chocolaterie, Tijü (guitariste), Bergamath (batterie) et Lulu (chant). Le type de musique qu’ils exercent est réellement accrocheur, il s’agit d’un mélange entre du Punk et du Rock avec un chant en français, ce qui est assez rare pour être souligné. Lulu (chant) semble plutôt en forme, elle a un bon jeu scénique ainsi que Tizzy (basse). Ceci dit, Tijü (guitare) se fait beaucoup plus discret. Au moment où ANGALYS commence son set, une bonne partie du public est déjà partie et cela est bien dommage. La musique du groupe est empreinte de plusieurs types de références, allant d’AVRIL LAVIGNE à ACE OF BASE, le mélange est original et vraiment intéressant. Lulu fait montre d’un peu d’humour en reprenant le début de « Ce matin, un lapin » de CHANTAL GOYA, mais la version vire très vite en version Rock, après une petite chorégraphie qui ne fait malheureusement que faire sourire quelques éléments dans le public. Le groupe nous offre une bonne reprise de « Génération Désenchantée » de MYLENE FARMER, en version axée Rock également, fort bien applaudie du côté du public et même sifflée. Sur le titre « Punkette », deux chœurs masculins sont rajoutés au chant de Lulu, avec en prime une belle démonstration de Air Guitar. Décidément, c’est la mode en ce moment ! Lulu parvient à faire chanter le public mais celui-ci commence sérieusement à déserter les lieux. C’est à n’y rien comprendre, car la musique d’ANGALYS est loin d’être mauvaise. Peut-être peut-on expliquer cela par l’heure tardive, en effet, il est déjà minuit et ERYNIES devrait déjà être sur scène, presque à la fin de leur set. Un gros retard a été pris, retard dû sans aucun doute aux problèmes techniques ainsi qu’au temps d’installation du matériel pour les différents groupes. C’est avec le morceau qui porte pour titre « No Flowers » qu’ANGALYS clôture son set, morceau dont on ne peut que difficilement oublier le refrain, il est juste dommage que la mélodie au clavier ait été préenregistrée. Et, cela faisait longtemps, une nouvelle coupure de courant vient troubler la chanson. Et encore une fois, c’est le batteur qui comble le silence pendant que le bassiste et la chanteuse nous font une danse improvisée, encouragée par les applaudissements du peu de public qui reste. Peu, mais très motivé ! Lorsque le courant revient enfin, « No Flowers » reprend, avec les encouragements sincères du public. Et c’est ainsi qu’ANGALYS quitte la scène, pour laisser la place à la tête d’affiche de la soirée.
C’est avec plus d’une heure de retard qu’ERYNIES monte sur scène. Une heure passée qu’on leur pardonne volontiers, étant donné le départ de leur set sur des chapeaux de roues. Il s’agit du seul groupe de Metal de la soirée et il est loin d’être facile de passer en dernier, surtout après des groupes de Rock. D’entrée, on constate un gros jeu sur scène entre les deux guitaristes et le bassiste. On voit de suite que chacun des musiciens a un excellent niveau et qu’aucun ne s’ignore, ce qui est fort appréciable comparé aux groupes qui sont passés avant. Il ne reste malheureusement que très peu de monde dans la salle mais les irréductibles qui auront attendus jusqu’au bout ne font absolument pas tapisserie. Le groupe donne le meilleur de lui-même dès le départ, on sent que les musiciens sont heureux d’être là, malgré la salle qui continue désespérément de se vider morceaux après morceaux, à cause de l’heure plus que tardive. La première surprise de la soirée, la reprise de « The Troopers » de IRON MAIDEN, avec en guest l’ancienne chanteuse du groupe. Elle reste également sur le morceau suivant, reprise aussi, de « Breaking The Law » de JUDAS PRIEST, dans une version divinement bien jouée. Elle est tout bonnement surprenante, l’ajout du clavier sur ce morceau le renouvèle totalement et on salut l’initiative sans grand mal. Un seul défaut à déplorer, le son très aigu des guitares de Bertrand et de Jean-Christophe ainsi que quelques coups de larsen qui se font sentir deci-delà, désagréables mais heureusement courts.
Concernant le chant, on regrette l’absence d’Athénaïs (chœurs) mais on profite tout de même bien de la présence de Carole, principale chanteuse du groupe, qui parvient sans trop de mal à faire oublier ses quelques fausses notes. Les deux claviers, quant à eux, sont placés dans une position assez surprenante, en angle droit. Malgré la difficulté de jouer sur deux claviers placés ainsi, Guillaume D. s’en sort plutôt bien, seuls quelques soucis au niveau du son qui semble se couper et revenir sans arrêt, ce qui oblige d’ailleurs l’ingénieur du son à monter sur la scène, l’handicape quelque peu mais fort heureusement, il parviendra à terminer le set sans trop de difficultés et le public aura même droit à quelques démonstrations de jeu avec les mains inversées, démonstration à souligner car elle démarque un très bon niveau de jeu. A noter également la reprise de l’intro de « Nemo » de NIGHTWISH à la fin de « Dark Secret ». Guillaume B., quant à lui, semble prendre un plaisir immense à être sur scène avec sa basse, il est de loin celui que l’on voit sourire le plus. Et enfin, du côté de la batterie, Nassir semble inlassable, il donne le meilleur du début à la fin du set sans même donner l’impression de se fatiguer !
Au fur et à mesure que le set avance, on constate que tous les musiciens du groupe ne cessent de se faire des signes, ce qui démarque une très bonne ambiance sur scène, ambiance communicative par ailleurs. Même le batteur et le claviériste ne sont pas mis de côté. Le morceau final, « Dark Forces » débute de la même façon que le tout premier morceau, le groupe ne se démonte pas face à la petitesse du public, désormais réduit à une petite quinzaine de personnes. Un petit incident arrive avant la fin du morceau, Jean-Christophe marche malencontreusement sur le fil qui relie sa guitare à l’ampli et cela débranche sa guitare. Dommage, mais cela arrive même aux plus grands et il faut reconnaître que la scène n’est pas très grande, ce qui réduit quelque peu les possibilités de déplacements sur scène. Encore plus dommage le fait que le groupe n’est absolument pas salué à la fin de son set alors qu’il le méritait largement ! Heureusement, une démonstration du savoir-faire de Nassir à la batterie remet un peu le feu aux poudres au niveau du public qui semblait pourtant s’être fatigué. En même temps, il est tout de même plus d’une heure du matin.
Au final, un concert qui aurait pu être beaucoup mieux s’il n’y avait pas eu tant de problèmes techniques et si le son avait été réglé d’une meilleure façon, moins fort et surtout, moins aigu. Les oreilles s’en souviendront, dans ce sens-là, mais également dans le bon sens du terme, tant la qualité technique de chaque membre du groupe est élevée.
Ajouté : Jeudi 13 Mars 2008 Live Reporteur : Bloodwitch Luz Oscuria Score : Lien en relation: Erynies website Hits: 54540
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