The Adversary est le premier véritable album solo d'un homme extraordinaire Vegard Tveitan mieux connu sous le nom de Ihsahn emblématique compositeur/chanteur/guitariste de génie de EMPEROR. A travers The Adversary, IHSAHN nous plonge dans un univers musical immense et encore « univers » est un faible mot vu la complexité et la richesse débordante des 9 titres et des 50 minutes que compte cet album. Et justement cet opus est un peu plus Metal que les dernières sorties avec PECCATUM, il est très progressif par moments et également proche musicalement de l’album Prometheus d’EMPEROR.
Lors des premiers morceaux, et surtout pendant « Invocation », on peut immédiatement penser qu’on tient entre nos mains la suite de Prometheus comme si on avait devant sous le cinquième opus d’EMPEROR. L’orchestration et les blasts sont bien présents, les parties rapides sont directement sorties du dernier opus d’EMPEROR. Cependant les comparaisons s’arrêtent là : les riffs deviennent plus mélodiques en son clair par moments. La voix « chantée » est aiguë (« Called By The Fire ») comme pour rendre hommage à son idole Rob Halford maître vocaliste de l’age de gloire de JUDAS PRIEST, personne qui lui a donné envie de faire du Metal..
Ihsahn propose des titres énormément travaillés : la composition de cet album a débutée fin 2004 pour être achevée seulement en mars 2006 soit près de 2 ans de travail acharné qui ont entraîné l’arrêt de THOU SHALT SUFFER et PECCATUM, autre projet beaucoup moins Metal qu’Ihsahn avait en commun avec Ihriel sa compagne. Sur The Adversary Ihsahn a tout fait, joué de tous les instruments, s’assurer de l’enregistrement et même du mixage dans son propre studio : le Symphonique Studio, produit par son propre label : Mnémosyne Productions mais distribué par Candlelight, la maison de EMPEROR … tout sauf pour la batterie à qui il a demandé les services de Asgeir Mickelson bien connu pour ses travaux avec BORKNAGAR et VINTERSORG entre autres.
Ce premier opus totalement personnel est très varié : des parties rapides côtoient des passages beaucoup plus atmosphériques voir ambiant comme sur « Astera Ton Proinon ». L’album est même heavy et brutal par moments et, chose un peu surprenante, purement progressif (« Homecoming »). The Adversary est tout simplement un bon album complexe et varié, qui découvre ses multiples facettes au fils des écoutes car il est assez difficile d’accès. Il devrait normalement accueillir un public plus éclectique que la fan-base de EMPEROR. L'album se conclut sur 10 minutes fantastiques par le meilleur morceau de l’album « The Pain is Still Mine » : la classe !