Je ne savais pas qu’entre la l’Espagne et le reste du monde il y avait un décalage horaire de 25 ans ! Pourtant, à l’écoute de ce premier album de WAYLAND, on est persuadé que la péninsule ibérique est resté bloquée dans les années 80 ! C’est manifestement le cas de ce groupe qui puise son inspiration dans les clichés les plus éculés.
Nous avons droit à un Heavy Metal convenablement interprété mais archi-classique, enchaînant les banalités avec un sans-gêne qui frise l’outrecuidance. Chaque riff a soigneusement été patiné comme un vieux meuble de grand-mère. Le chant (en espagnol) est désespérant de platitude. Pas contrariant, le producteur (Francis Guerrero, clavier du groupe) a joué le jeu en livrant un son tout aussi daté.
Il est clair que le marché intérieur Espagnol est friand de Metal et qu’il y a certainement de la place pour un groupe de plus, chantant dans la langue du pays. En ce qui concerne son avenir dans le reste du monde et en France en particulier, c’est une autre histoire.
Néanmoins, pour nous sortir une galette aussi fadasse, WAYLAND a mis les petits plats dans les grands : le mixage et le mastering ont été effectués par Olaf Lenk (AT VANCE) qui a du s’arracher les cheveux ; de même, Roland Grapow (MASTERPLAN) vient ajouter un solo sur le morceau “No Sé Si Oy” alors qu’il devait être en vacances dans le coin avec son short en jean et son chapeau en cuir. En plus, cerise sur le gâteau, petit délice de rigolade, c’est Andy B. Franck (BRAINSTORM, SYMPHORCE) qui chante en Espagnol sur “Decidete”. Et, pour cette bonne poilade, moi je dis : gracias.