YANN ARMELLINO (FRA) - Cross-Rocks (2004)
Label : Brennus Music
Sortie du Scud : 2004
Pays : France
Genre : Guitar Hero
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 50 Mins
Il y a quelque chose d’infiniment respectable dans le parcours et l’attitude de Yann Armellino : d’abord il parvient petit à petit à se faire un nom alors que le paysage musical est saturé d’albums en tous genres et que l’époque n’est pas favorable aux guitare-héros. Ensuite il est parvenu à faire signer ses trois premiers albums chez (rien de moins que) Sony, et il décroche un contrat avec Ibanez, le partenaire de Steve Vai, Joe Satriani, Paul Gilbert ou encore John Petrucci !
Il faut dire que lorsque l’on jette un coup d’œil à l’interview qu’il a accordé à Metal-Impact - un mélange d’humilité et de détermination - on commence à se douter que le garçon en a dans le citron.
Aujourd’hui le six-cordiste Français est de retour avec un nouvel album qui nous réserve son lot de surprises. Le prodige est parvenu à obtenir la participation de quelques invités prestigieux qui chantent chacun sur un morceau : Larry Braggs (TOWER OF POWER), Conny Florance qui travaille avec Elton John et surtout Tony Lindsay de Santana. Pas mal pour un petit frenchie !
Cet album fait une belle place aux reprises puisque l’on trouve 5 titres de Robert Johnson, 1 titre de Chuck Mangione et “Shandi” de KISS version instrumentale (qui n’est peut-être pas le meilleur titre du répertoire de Paul Stanley, mais bon). Pourtant, que les fans se rassurent, les reprises collent parfaitement à la personnalité et au jeu de Armellino ; en outre l’album renferme tout de même 14 morceaux, ce qui laisse au guitariste suffisamment d’espace pour s’exprimer.
On peut noter un certain affranchissement des influences évidentes qui pesaient trop lourdement sur les albums précédents, en particulier celle de Satriani. Armellino s’ancre dans un style propre, très bluesy, fuide, chaleureux et agréable. A cet égard, le titre de l’album est assez trompeur car l’ensemble transpire le Blues et, hormis quelques solos rapides, quelques accords un peu plus musclés, on est assez éloigné du Hard Rock qui nous est familier. Seule exception notable à cette tendance, “Metal Song (Baby’s Like Metal)” dont le titre est explicite, hausse le ton.
La production est absolument impeccable, elle restitue toute la justesse de l’interprétation et du feeling.
Rien de tapageur, pas de “branlette”, juste le plaisir de jouer juste et bien, pour se faire plaisir et satisfaire un public de connaisseurs. Finalement, Yann Armellino fait preuve d’une sagesse rare. Et il continue de grimper, doucement mais sûrement.
Ajouté : Mardi 04 Janvier 2005 Chroniqueur : Alexis de Fireball Score : Lien en relation: Yann Armellino Website Hits: 13133
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