Autre Groupe Présent au concert : GAZPACHO
Date du Concert : Jeudi 27 mai 2004
Lieu du Concert : Elysée Montmartre (Paris, France)

C’est au dernier moment que je me suis décidé à prendre ma place pour le concert de Marillion, le tarif (plus de 30 Euros) ne me paraissant pas justifié pour l’Elysée-Montmartre et m’ayant donc fait beaucoup hésiter… Mais finalement, l’envie de voir ce groupe de rock progressif légendaire sur scène aura été plus forte ! L’heure de début étant prévue à 19h30, c’est sans précipitation que j’arrive devant la salle vers 18h30 pour découvrir qu’elle est déjà ouverte. Et j’ai à peine le temps d’une petite pinte que déjà le premier groupe débarque sur scène, devant une audience forcément très réduite (à l’heure "normale", la salle sera bel et bien comble !).

Et ce premier groupe, c’est GAZPACHO, sept musiciens venus de Norvège parmi lesquels on compte deux multi-instrumentistes, ce qui fait qu’ils se retrouvent parfois à trois guitares sur scène (dont une guitare acoustique). Musicalement, on va dire qu’ils jouent un rock progressif alliant puissance et mélodie. Les compositions sont bien construites, l’interprétation est d’un bon niveau et on se laisse aisément prendre à leur jeu tout au long des quarante minutes de la prestation. Une bonne mise en bouche ! (7/10)

A 20h, les lumières s’éteignent à nouveau et le public entre dans un véritable état d ‘effervescence alors que les musiciens de MARILLION débarquent sur scène. Vu l’ambiance autour de moi, il me paraît clair que le groupe est la cible d’un véritable culte qui n’a pas faibli avec les années (plus de vingt ans de carrière tout de même !) : moi qui ne connais "que" trois albums, et encore, approximativement, j’ai eu limite l’impression de faire tâche à côté de ce public qui reprend toutes les paroles, y compris celles du dernier album. C’est d’ailleurs ce dernier qui – si j’ai bien compris - a fait l’objet de la première heure du concert, une première heure absolument hypnotisante. Même sans connaître, impossible de ne pas être transporté par de tels morceaux, très planants, parfois puissants aussi, et sujets à une interprétation juste et débordante d’émotions. Une large place est laissée au chant – assuré par un Steve Hogarth totalement habité – et aux excellents solos de guitare de Steve Rothery, exemplaires de mélodie et de feeling. C’est bien simple, chacun de ses chorus me flanquaient des frissons ! Après une entracte express, les musiciens reviennent pour une nouvelle heure de jeu, dont la set-list va cette fois piocher dans les anciens albums, dévoilant toute la richesse du répertoire de Marillion. Je serais bien incapable de mettre un titre sur les morceaux joués mais j’ai crû au moins reconnaître plusieurs extraits de "Anoraknophobia" et "Season’s End" ; par contre, rien de "Misplaced Childhood". Steve Hogarth se lâche de plus en plus au fur et à mesure du concert et c’est bien peu de dire qu’il a l’air de vraiment prendre son pied sur scène. Sur le second rappel, il finira par chanter juché sur les enceintes, avant d’entamer un dernier morceau visiblement à la surprise générale, y compris celle des autres musiciens ! Au total, on aura eu plus de 2h30 de concert, magique d’un bout à l’autre, devant un public aux anges et reconnaissant… Edifiant ! (9/10)

Voilà finalement comment rentabiliser 30 Euros : je m’en serais voulu de louper pareil événement !