SINBREED (de) - Marcus Siepen (Fév-2014)
SINBREED est une formation teutonne de Wiesbaden qui pratique un power Metal à tendance progressive. Relativement inconnu en France, le groupe germanique a été créé à l'initiative de Flo Laurin dans les années 2000. Après quelques années d'errements où les changements de musiciens allaient bon train, SINBREED s'est stabilisé en 2005. Il faudra tout de même encore attendre encore cinq ans avant que le gang enregistre son premier album When Worlds Collide qui sera très bien accueilli d'une manière général. Il faut dire qu'à cette époque SINBREED est composé de vieux briscard comme Morten Sandager (PRETTY MAIDS), Joost Van Den Broek (AFTER FOREVER) et Thomas Rettke REDKEY, Ex HEAVEN GATES) et ressemble plus à un projet qu'à un vrai groupe. Il faudra attendre l'arrivée de Herbie Langhans au poste de chanteur pour que le line-up se stabilise enfin et trouve sa vitesse de croisière. Il faut aussi compter sur Frederik Ehmke et Marcus Siepen respectivement batteur et guitariste, tous les deux membres de BLIND GUARDIAN. A partir de cet instant, les choses vont aller très vite et nos garçons vont immédiatement rentrer en studio afin de nous concocter un nouveau méfait. Shadows, le deuxième opus, s'avère être une très bonne surprise et est nettement supérieur à son prédécesseur. L'arrivée de Marcus Spielen y étant pour beaucoup même si le combo pratique toujours un Power Metal puissant et énergique des plus traditionnels mais toujours de qualité. On dénote parfois sur quelques titres l'ombre omniprésente de BLIND GUARDIAN qui plane. Un apport qui au final est la bienvenue et apporte un petit plus à SINBREED. Profitant de la venue de Marcus Sielen dans la capitale, votre serviteur a pu passer au grill le guitariste et en savoir un peu plus sur SINBREED ainsi que sur les projets pharaoniques de BLIND GUARDIAN qui devraient faire couler beaucoup d'encre. Entretien avec un musicien sympathique et heureux de sa nouvelle aventure au sein de SINBREED qui semble lui apporter tout ce qui lui manquait au sein de BLIND GUARDIAN. Magnéto Marcus, c'est à toi !
Line-up : Herbie Langhams (chant), Flo Laurent (guitares), Marcus Siepen (guitares) Alexander Schulz (basse), Frederik Ehmke (batterie)
Discographie : When Worlds Collide (2010), Shadows (2014)
Metal-Impact. Bonjour Marcus, qu'est-ce qui t'as poussé à devenir membre à part entière de SINBREED ?
Marcus Siepen. Ils me l'ont demandé ! [Rires] ... Non en fait, j'étais en contact avec Frederik Ehmke qui a par la suite rejoint BLIND GUARDIAN. On est parti en tournée en Amérique du Sud, c'est à ce moment qu'il m'a demandé si je n'avais pas envie de faire quelques concerts avec SINBREED. A cette époque, il n'y avait qu'un seul guitariste Flo Laurent et pour un groupe de Metal c'est mieux d'avoir deux guitaristes en concert, ça sonne mieux et c'est plus Heavy. Il était très motivé pour que je joue avec eux pendant que je n'étais pas occupé à tourner avec BLIND GUARDIAN. J'aimais bien ce qu'il faisait. Du coup, il m'a apporté des morceaux alors que nous tournions pour que je puisse les apprendre et finalement on l'a fait. C'était vraiment bien, j'y ai pris beaucoup de plaisir, j'aime ces musiciens et le style de musique qu'il pratique. A la suite de cette série de shows, ils m'ont demandé si je ne voulais pas rester avec eux comme guitariste permanent et j'ai dit oui immédiatement parce que j'adore ce qu'ils font. Il n'y a aucun conflit entre BLIND GUARDIAN et moi puisque SINBREED enregistre et tourne seulement quand BLIND GUARDIAN est inactif. Tout est parfait et je n'ai rien voulu changer en ce qui concerne SINBREED, je m'amuse beaucoup avec eux.
MI. Avec deux membres de BLIND GUARDIAN au sein de SINBREED ce n'est pas un peu étrange ?
Marcus. En ce qui me concerne, il n'y a aucun problème car je fais partie de BLIND GUARDIAN depuis toujours et il est évident que si je devais faire quelque chose en dehors de ce groupe cela devait être différent. Cela n'a aucun sens de refaire du BLIND GUARDIAN avec un autre combo. SINBREED sonne différemment, bien sûr c'est du Metal mélodique mais le son est très différent de celui de BLIND GUARDIAN. Ensuite, j'avais envie de m'investir au niveau de l'écriture d'une manière différente. Je ne voulais pas apporter un coté BLIND GUARDIAN dans SINBREED. C'est aussi évident que lorsque je joue de la guitare et que je compose j'apporte des éléments de BLIND GUARDIAN parce que cela fait partie de moi. Mais j'ai fait très attention à ne pas composer de la même manière que lorsque j'écris pour BLIND GUARDIAN et je pense que le résultat le montre bien, j'ai écrit 2 ou 3 titres pour Shadows et Frederik en a composé aussi et aucun morceaux de Shadows ne sonnent comme du BLIND GUARDIAN. Je pense que l'on a réussi sur ce point-là.
MI. Qu'est ce qui t'attire dans la musique de SINBREED que tu ne retrouves pas dans BLIND GUARDIAN ?
Marcus. C'est très puissant, il y a aussi beaucoup de guitares et de mélodies. L'approche que j'ai eu est totalement différente de BLIND GUARDIAN. J'ai essayé d'être plus direct dans mon jeu. La première chanson que j'ai écrite pour SINBREED s'appelle "Leaving The Road" et je pense sincèrement que les parties de guitares que j'ai utilisé dans ce cas n'aurait pas pu être incorporé dans un morceau de BLIND GUARDIAN qui a des titres beaucoup plus complexes. C'est complètement différent quand j'écris pour BLIND GUARDIAN. C'est très agréable pour moi de jouer des titres de SINBREED car c'est nouveau et c'est ce qui est intéressant. Hansi Kürsch et moi nous jouons ensemble depuis le milieu des années 80 donc on se connaît parfaitement, ce qui fait que nous savons exactement comment travailler ensemble. Avec Flo Laurent c'est totalement différent car je ne le connais pas et je ne sais pas comment il écrit et donc le fait de composer avec lui est totalement nouveau pour moi. Il écrit et joue d'une manière différente de la mienne et j'ai dû m'ajuster à son jeu et lui a du faire de même par rapport au mien. Cela a été une expérience très intéressante et j'ai beaucoup appris en travaillant avec lui. C'est différent, je suis dans BLIND GUARDIAN (ndi: il s'appelait LUCIFER HERITAGE au tout début) depuis toujours. Je les connaissais même avant que nous existions en tant que tel, je n'ai jamais joué avec personnes d'autres avant SINBREED. Je n'ai jamais eu de side project et je n'ai pas fait non plus de sessions studio avec d'autres musiciens, je n'ai jamais jammé avec quiconque. Avec SINBREED, c'est la première fois en 25 ans que je joue sérieusement avec un autre groupe. C'est très productif et ça m'apporte beaucoup.
MI. Est-ce que c'est un challenge pour toi de jouer avec SINBREED ?
Marcus. Oui, dans un certain sens. Comme je te l'ai dit Flo est très différent de moi dans son approche de l'écriture et dans sa façon de jouer. Il met l'accent sur certaines parties que je n'aurai pas traité de la même manière. Quand nous avons joué ensemble pour la première fois, SINBREED n'avait qu'un opus à son actif auquel j'étais totalement étranger donc j'ai dû apprendre les morceaux et m'adapter au style de Flo qui est très inhabituel pour moi. J'ai dû travailler un peu ! [Rires] ... Mais c'est une bonne chose.
MI. Justement que penses-tu de When World Collides ?
Marcus. Je l'aime beaucoup sinon je n'aurais jamais rejoint SINBREED ! [Rires] ... C'est du bon Metal et tous les membres du groupe sont de très bons musiciens. De plus, la manière dont sont écrit les morceaux est excellente. J'adore vraiment.
MI. Que t'as apporté le fait de jouer au côté d'un chanteur totalement différent de Hansi ?
Marcus. Comme je l'ai dit Flo a une approche très différente de la mienne au niveau du jeu de guitare. C'est la même chose avec les autres, le seul qui me ressemble c'est Frederik car je suis habitué à jouer avec lui. Herbie chante d'une manière complétement différente de Hansi et c'est aussi vrai pour l'écriture des titres. Je suis habitué à écrire dans une certaine tonalité et je sais que Hansi aime que je travaille sur certaine clés harmoniques. Lorsque je me suis mis à écrire pour SINBREED, je me suis retrouvé en dehors de ma zone de confort. Le deuxième titre que j'ai composé pour Shadows était "Black Death", il aurait pu être utilisé sur un opus de BLIND GUARDIAN au départ. Je l'avais écrit dans une tonalité qui ne correspondait pas à la voix de Herbie. Du coup j'ai dû la réadapter et apprendre à écrire différemment. Donc c'est un autre univers quand tu travailles avec un chanteur que tu ne connais pas.
MI. Comment t'es-tu senti sur scène au début après tant de temps passé à jouer avec BLIND GUARDIAN ?
Marcus. Ce n'est pas trop déstabilisant car ce n'est pas très différent d'un concert avec BLIND GUARDIAN et puis parce que de toute façon j'adore jouer live. Quand je monte sur scène, je fais ce que j'ai à faire et ce n'est pas un souci pour moi que ce soit Hansi où Herbie qui soit à mes côtés. J'adore jouer live et je suis heureux quand je suis sur scène. Ce que j'aime, c'est le retour que tu reçois du public. La vraie différence c'est la taille de la scène qui est beaucoup plus petite quand je joue avec SINBREED ! [Rires] ...
MI. Comment s'est passé le tournage du clip de votre single "Bleed" ?
Marcus. Il faisait très froid [Rires] ... On a tourné le clip dans une région très froide en Allemagne, il devait faire aux alentours de quatre degrés. Il y avait un seul chauffage pour le bâtiment et il n'était pas dans la pièce ou on a tourné le clip. Nous avons eu très froid. On a tourné de neuf heures du matin à minuit, on était gelé. Mais je dois dire que le tournage a été très différent de tout ce que j'avais fait auparavant. En général quand on filme un groupe, il apparait à l'image comme si il jouait live. Mais cette fois-ci c'était nouveau, on était dans un long couloir avec un projecteur derrière nous et on a été filmé comme ça. Au début je me demandais vraiment ce que cela allait donner mais quand j'ai vu le résultat j'ai trouvé ça très brillant et j'ai été satisfait par le clip.
MI. C'est toi qui as choisi le titre pour le clip. Pourquoi avoir choisi "Bleed" ?
Marcus. Tout simplement parce que j'aime ce morceau et puis il ouvre l'album. Je ne voulais pas prendre une chanson spéciale qui aurait reflété ce que pourrait être l'album. C'est un morceau très puissant et on avait aussi une idée pour la vidéo qui collait bien avec "Bleed". C'est Frederik qui a trouvé le concept et cela avait un sens de choisir "Bleed" pour lui aussi.
MI. Qui a produit Shadows ?
Marcus. Flo a fait une bonne partie de la production. Ce que l'on a fait et qui est très inhabituel pour moi c'est que chacun a enregistré ses parties dans son propre studio. On n'a pas enregistré ensemble, on ne s'est pas retrouvé à un moment donné tous les cinq dans le même studio. J'ai enregistré toutes mes parties de guitares chez moi dans mon studio ce qui a été une fois de plus une nouvelle expérience. Je fais toujours ça lorsque j'enregistre des démos mais je n'avais jamais enregistré un album de cette manière. J'étais un peu décontenancé parce que souvent lorsque tu enregistres il y a toujours des problèmes et lorsque tu es en studio tu peux les retravailler sans te soucier de la technique. Quand j'enregistre je suis habitué à aller en studio, j'amène simplement ma guitare et du coup je n'ai qu'à me concentrer que sur mon jeu. Et là de ce fait j'ai dû aussi jouer le rôle d'ingénieur du son, c'était une première pour moi. C'est très intéressant mais je dois avouer que je préfère simplement être un musicien [Rires]
MI. Est-ce que tu t'es senti plus libre à enregistrer de la sorte ?
Marcus. Ca n'a rien à voir avec la liberté, c'est plutôt une situation qui agit sur la concentration de ton jeu de guitare. Quand tu es en studio, tu n'as pas à te préoccuper de l'aspect technique, des changements de pistes, de voir ce que donne le son de guitare à droite ou à gauche. Si tu es juste le guitariste, c'est l'ingénieur qui gère tout le côté technique et toi tu n'as qu'à prendre ta guitare et te concentrer sur ce que tu joues, faire en sorte d'assurer tes parties. Si tu n'es pas satisfait du résultat, tu peux réenregistrer immédiatement le morceau, tu te concentre sur tes lignes de guitares et de ce fait tu n'es pas dispersé. Tu ne penses à rien d'autres et surtout tu ne te préoccupe pas de tout ce côté technique. Quand tu enregistres chez toi tu dois assurer aussi ce travail sur le son mais heureusement j'ai survécu ! [Rires]
MI. Est-ce qu'il y a moins de pression à enregistrer pour SINBREED ?
Marcus. Pas vraiment, ça ne change pas pour moi. Quand j'enregistre que ce soit avec SINBREED ou avec BLIND GUARDIAN, j'essaye toujours de donner le meilleur de moi-même et d'obtenir le résultat idéal. Je pense que la pression est pratiquement la même. Avec SINBREED ce n'était pas forcément difficile mais c'était une nouvelle situation pour moi. Quand j'écris pour SINBREED, je dois être très vigilant à ne pas faire certaines choses que je fais normalement parce qu'après avoir passé 25 ans au sein de BLIND GUARDIAN tu prends des habitudes. J'ai essayé de faire table rase de tout ça car je ne voulais pas écrire des morceaux similaire à ceux de BLIND GUARDIAN. Je devais vraiment faire attention à ne pas composer comme avec BLIND GUARDIAN et ce n'était pas évident car c'était aller à l'encontre de ce que je fais habituellement. Mais au niveau de la pression c'était la même, j'essaye d'obtenir le meilleur quel que soit le groupe avec qui je joue.
MI. Penses-tu qu'un jour SINBREED ouvrira pour BLIND GUARDIAN ?
Marcus. [Rires] ... Jouer deux concerts le même jour, je ne suis pas tenter parce qu'en général avec BLIND GUARDIAN on donne des concerts très longs et jouer juste avant avec SINBREED ça serait vraiment très stressant. Je préfère assurer deux concerts bien distincts. Pour l'instant, on est en pourparlers pour faire quelques dates avec SINBREED, on en a parlé il y a deux jours. Mais cette année BLIND GUARDIAN va me prendre beaucoup de temps aussi. Il faut qu'on s'organise pour que SINBREED puisse être actif dans les moments où je ne suis pas pris par BLIND GUARDIAN. Pour l'instant, il n'y a rien de confirmé ou d'annoncé, on travaille dessus. Ce qui est certain, c'est que l'on va donner des concerts. Mais je ne peux pas en dire plus pour l'instant, il faut que tout soit mis en place.
MI. SINBREED n'est pas qu'un simple projet pour toi ?
Marcus. Non, c'est un groupe.
MI. Est-ce que les textes revêtent une importance pour toi ?
Marcus. Non [Rires] ... Je ne m'y intéresse pas, je joue de la guitare et je n'ai jamais écrit de textes de toute ma vie que ce soit avec BLIND GUARDIAN ou d'autres combos. Et même avant BLIND GUARDIAN c'était déjà le cas. Ce n'est pas mon truc.
MI. Tu ne t'en préoccupe pas du tout ?
Marcus. Non. Ce n'est pas que ça ne m'intéresse pas mais je n'ai jamais essayé d'écrire donc je ne sais pas si j'en suis capable ! Peut-être qu'un jour j'essayerai et je verrai alors ce qui se passera. Au sein de BLIND GUARDIAN, c'est Hansi qui a toujours écrit les paroles ce qui pour moi est tout a fait logique parce qu'au final c'est lui qui va les chanter. Il faut que les textes soient en parfaite adéquation avec sa façon de chanter que ce soit au niveau des rythmique ou des lignes mélodiques. Pour moi, il est évident que c'est au chanteur d'écrire les lyrics et pas le guitariste. Mais peut être qu'un jour j'essayerai.
MI. En mai, vous allez sortir un nouvel album de BLIND GUARDIAN ?
Marcus. Non, il ne sortira pas en mai. Il va sortir plus tard car actuellement nous travaillons sur deux albums en même temps. Le premier opus sera du typique BLIND GUARDIAN. Nous sommes actuellement dans la phase de finalisation. En parallèle, on travaille aussi sur un projet orchestral. Nous sommes en train de terminer ce projet mais c'est très long. Nous avons commencé à travailler dessus dans le milieu des années 90 si je me souviens bien. C'est quelque chose qui nous tiens à cœur et qui nous prend beaucoup de temps. Donc pour l'instant, on travaille sur les deux productions en même temps mais l'album version symphonique sortira après l'opus classique de BLIND GUARDIAN.
MI. C'est un projet qui demande des efforts phénoménaux...
Marcus. Oui, l'idée est née en 1995 ou 1996. Le problème que l'on a rencontré et qui persiste depuis longtemps c'est que pour ce projet on a voulu travailler avec un véritable orchestre symphonique car on savait que l'on pouvait le faire. Lorsque nous avons écrit des titres sur les albums précédents avec des parties orchestrales on a toujours travaillé avec des samples et des claviers, tout était programmé. La première fois que l'on a travaillé avec un véritable orchestre, c'est pour le dernier BLIND GUARDIAN (At The Edge Of Time) et pour nous ça a été un grand pas en avant. C'est à cette occasion que l'on a rencontré pour la première fois l'orchestre symphonique de Prague et que l'on a compris qu'ils pouvaient travailler avec nous sur ce projet. Tu peux faire de très belles choses avec un clavier et toutes ces programmations, cela sonne très bien mais c'est très différent d'un enregistrement avec un orchestre symphoniques qui sonne plus grand et nettement mieux. Donc il a été très important pour nous de finalement trouver un orchestre capable de travailler avec nous sur ce projet. Une autres chose qui nous a ralenti et nous a posé des problèmes c'est que lorsqu'on compose pour BLIND GUARDIAN on écrit rien sur papier, aucune notes, tout est dans nos têtes et on enregistre ainsi. Si j'ai oublié certaines parties de guitares, il me suffit de réécouter l'album et je sais de nouveau les jouer. Mais ce n'est pas possible avec des musiciens de classique, tu ne peux pas arriver avec un cd et leur dire : "Voilà ce que vous allez jouer !" [Rires] ... On a donc dû faire appel à des collaborateurs pour écrire des partitions à partir de ce que l'on avait composé et il devait faire de même avec les parties symphoniques ce qui est un énorme travail qui prend du temps. La plus grandes partie de cette symphonie a été enregistré et le challenge est de maintenant terminer ces deux opus, car lorsque nous allons partir en tournée après la sortie du premier album nous ne pourrons plus travailler sur ce projet orchestral car on aura plus de temps à lui consacrer. Donc le programme c'est que nous terminions ces enregistrements pour que l'album typique BLIND GUARDIAN sorte et que nous partions en tournée. Ensuite, après cette tournée, nous sortirons l'album orchestral.
MI. Vous enregistrez ces deux opus dans le même studio ?
Marcus. Non, on a deux manières d'enregistrer très différente en fonction de l'un ou de l'autre. En général, la première chose que l'on fait c'est de composer entièrement l'album et ensuite d'aller en studio enregistrer le tout. Mais cette fois-ci, on a procédé différemment, on composait trois morceaux et en on les enregistrait. Puis lorsque nous avions terminé, on se remettait à écrire trois titres et on repartait en studio et ainsi de suite. Pour ce qui est de l'album classique de BLIND GUARDIAN on a tout enregistré dans notre propre studio mais pour ce qui est des parties orchestrales, on a tout fait à Prague.
MI. C'est un opus de classique ?
Marcus. Oui mais c'est tout de même du BLIND GUARDIAN que ce soit au niveau des arrangements ou des lignes mélodique ce sont des morceaux de BLIND GUARDIAN mais le groupe ne joue pas. Il y aura des parties vocales chantées par Hansi mais il n'y aura pas de guitares, de basse et de batterie. C'est un orchestre symphonique qui interprète les chansons de BLIND GUARDIAN. Ce sont des nouveaux morceaux, ce ne sont pas d'ancien titres que nous faisons réenregistrer par un orchestre mais le côté Metal sera absent. On a pensé à faire quelque chose dans le style BLIND GUARDIAN accompagné d'un orchestre symphonique. Mais pour l'instant ce qui est prévu c'est Hansi accompagné par l'orchestre philarmonique de Prague. C'est totalement différent.
MI. As-tu une date de sortie à nous donner pour le premier cd ?
Marcus. Non, on est très connu pour ne jamais respecter les délais prévus [Rires] ... Je ne peux pas renier ce fait mais la qualité demande du temps, c'est notre excuse. [Rires] ... On a prévu une date mais je préfère ne pas la donner parce que si nous ne pouvons pas la respecter, nous passerons pour des idiots ! [Rires]
MI. Comment travaillez-vous avec Charlie Bauerfeind qui a produit ces albums ?
Marcus. Il est bon, la première fois que nous avons travaillé avec lui c'était en 1980 pour Nightfall In The Middle Earth. Il a enregistré beaucoup d'albums avec nous. Pour Nightfall In The Middle Eartht, le mixage a été fait par Flemming Rasmussen. Nightfall In The Middle Earth a été enregistré à 75 % dans notre propre studio et les 25 % restant ont été fait au Sweet Silence Studio à Copenhague. Charlie a fait le mixage du premier single "Mirror Mirror", c'est le premier morceau qu'il a mixé pour nous. Il a aussi travaillé comme ingénieur du son au niveau de la production. C'est un grand monsieur. C'est aussi un musicien, il joue de la batterie. C'est très facile de travailler avec lui, il a une très bonne compréhension de notre musique. On a pas à lui expliquer quoi que ce soit, on n'a pas besoin de longues discussions pour qu'il comprenne ce que nous attendons de lui. Il écoute et il sait immédiatement ce que nous voulons faire et lui sait comment obtenir ce dont on a envie.
MI. La scène doit te manquer terriblement ?
Marcus. Oui...
MI. Depuis combien de temps êtes-vous en studio ?
Marcus. Ou la la, je ne m'en rappelle plus. Je ne sais vraiment plus quand nous avons commencé à enregistrer les premiers morceaux mais c'était il y a un bon moment déjà [Rires] ... Le dernier concert que l'on a donné avec BLIND GUARDIAN c'était pendant l'été 2012, je pense. Donc c'est la dernière fois que je suis monté sur scène avec eux. J'ai donné quelques concerts avec SINBREED l'année dernière et cela m'a fait du bien de remonter sur scène car pour moi c'est ce à quoi est destiné un musicien. Cette année en mai, on devrait donner deux shows avec BLIND GUARDIAN ensuite je devrais faire quelques dates avec SINBREED puis dès que l'album de BLIND GUARDIAN sera sorti nous partirons en tournée donc ça va car les concerts arrivent bientôt [Rires] ...
MI. Pour conclure, quel souvenir gardes-tu de votre dernier passage à Paris ?
Marcus. Je me souviens que nous n'avions pas pu faire de soundchek parce que la salle (ndi : il s'agit de la Machine) était située à côté du Moulin Rouge et on ne pouvait pas faire de bruit la journée. La seule solution qui nous restait était de faire les balances à huit heures du matin [Rires] ... Mais sinon c'est toujours bien de jouer à Paris, il y a un bon public et on a beaucoup d'amis ici. Je me souviens que la dernière fois que nous sommes venu à Panam, on avait une journée de repos. Du coup moi, Frederik et quelques membres de l'équipe on s'est baladé pendant 8 ou 9 heures dans les rues de Paris, on a joué les touristes. C'était vraiment bien parce que souvent quand tu es en tournée tu n'es occupé que pendant deux heures dans la journée, le reste du temps tu peux te balader et découvrir de nouvelles choses. C'est sympa. En plus, on a eu beau temps ça change car ce n'est pas toujours comme ça ! [Rires]
MI. Un dernier mot ?
Marcus. Oui, achetez l'album ! [Rires]
MI. Merci Marcus...
Marcus. Merci beaucoup, à bientôt.
Ajouté : Vendredi 28 Novembre 2014 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Sinbreed Website Hits: 12009
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