IN THIS MOMENT (usa) - Chris Howorth (Oct-2014)
IN THIS MOMENT est encore relativement inconnu en France. Il faut dire que le combo américains n'a donné qu'un seul concert dans notre beau pays il y a maintenant sept longues années et n'est depuis jamais revenu fouler les terres françaises. Si le gang a encore tout à prouver dans l'hexagone, il n'en est pas de même aux USA ou depuis la sortie de Blood la formation s'impose au pays de l'oncle Sam d'une manière exceptionnelle. Le charme et la beauté de Maria Brink n'y étant pas pour rien. Mais au-delà de sa plastique très avantageuse, la belle s'avère être une véritable artiste qui s'épanouie totalement depuis la sortie de Blood, elle apporte cette magie supplémentaire dont le gang avait besoin et qui fait toute la différence. Car IN THIS MOMENT à déjà quatre opus à son actif et s'apprête à publier son cinquième méfaits Black Widow. Le chemin a été long et sinueux pour ce combo issu de la petite ville d'Albany dans l'état de New York. Formé en 2005 à l'initiative de Chris Howorth et de Maria Brink, il faudra de nombreuses années pour que nos américains trouvent leur identité musicale. Un long parcours ponctué de très bons albums comme the Dream ou A Star-Crossed Wasteland qui leur ont permis de tourner avec des légendes comme Ozzy Osbourne ou MEGADETH. Alors que tout semblait aller pour le mieux, Blake Bunzel le guitariste et Jeff Fabb le batteur quitte le combo sans crier gare. Un véritable séisme pour IN THIS MOMENT qui aurait pu leur être fatal, les deux musiciens étant là depuis les balbutiements de la formation. Dans la même période, ils sont lâchés par leur manager Blasko un autre coup dur qui aurait pu sonner le glas de IN THIS MOMENT. Ces défections successives auront un impact décisif sur l'avenir de IN THIS MOMENT. Maria Brink et Chris Howorth se retrouveront seul pour écrire ce qui allait devenir Blood accompagné du fidèle Kevin Churko qui leur sera d'une aide précieuse que ce soit au niveau de la production ou de la composition des nouveaux morceaux. Ce nouveal opus marquera une évolution décisive en introduisant des éléments modernes et électro qui leur permettront de squatter les charts à travers tous les USA. Un véritable succès qui va se traduire par une tournée démentielle ou les shows vont devenir de plus en plus spectaculaire, un évènement inspiré par des légendes comme KISS ou Alice Cooper. Maria devenant rapidement l'attraction principale des concerts grâce à sa prestance scénique exceptionnelle de plus en plus délirante alliée à un charisme hors du commun. Le show sera d'ailleurs immortalisé en avril 2013 lors d'un concert à Madison et sortira sous le doux nom Blood At The Orpheum. Après deux années passé à défendre Blood sur les routes avec des shows de plus en plus dithyrambique, les mêmes protagonistes reprennent le chemin des studios afin d'enregistrer leur cinquième galette Black Widow. Kevin Churko est une fois encore mis à contribution devenant ainsi au fil du temps un peu le cinquième membre de IN THIS MOMENT. Le processus créatif sera long et difficile, la pression étant palpable suite à leur signature avec la major Atlantic qui attend énormément de ses petits protégés. Mais les efforts et les dures heures d'angoisses seront payants, Black Widow étant un disque résolument moderne baignant dans une ambiance électro propice à séduire de nouvelles légions de fans et à squatter les charts des ondes américaines. Profitant de la venue dans la capitale de Maria Brink et de Chris Howorth, votre serviteur en a profité pour passer au grill le guitariste et fondateur de IN THIS MOMENT. Rencontre avec un musicien sympathique conscient de l'importance de Black Widow et prêt à conquérir la planète ! Magnéto Chris, c'est à toi !
Line-up : Maria Brink (Chant / Piano), Chris Howorth (Guitares Solo / Choeurs), Randy Weitzel (Guitare Ryhmique), Travis Johnson (Basse / Choeurs), Tom Hane (Batterie / Choeurs)
Discographie : Beautiful Tragedy (2007), The Dream (2008), A Star-Crossed Wasteland (2010), Blood (2012), Black Widow (2014)
Metal-Impact. Quels souvenirs gardez-vous de votre unique concert en France courant 2007 ?
Chris Howorth. C'était la toute première fois que nous étions en tournée Européenne. Nous n'avions jamais foulé les terres d'Europe, on ouvrait pour DEVILDRIVER. Je me souviens que l'on a joué au Trabendo et que l'on a donné un bon concert. On est resté une seule journée, on est arrivé le matin et on repartait le soir après le show. On est heureux d'être de retour aujourd'hui à Paris et on espère revenir l'année prochaine.
MI. As-tu été surpris par le succès de votre quatrième album Blood ?
Chris. On n'a pas été surpris dans le sens où en tant que musicien tu attends toujours de rencontrer le succès. Mais on est très content de ce qui nous arrive parce qu'à l'époque on ne savait pas vraiment ce qu'allait devenir le groupe et si nous allions pouvoir continuer en tant que tel. Et puis on a enregistré Blood qui a été très bien accueilli aux Etats-Unis et nous a ouvert des portes un peu partout. On a par la suite signé un nouveau contrat avec Atlantic Records et beaucoup de choses positives nous sont arrivées après Blood.
MI. Penses-tu que le fait que vos singles soient relayés par les radios Us a joué un rôle important dans ce succès ?
Chris. Oui je le pense. Avant Blood, nous n'avions pas cette exposition et avec cet opus nous avons pu nous positionner sur le marché des radios même si on ne s'est jamais retrouvé dans les cinq premiers on s'est positionné dans le top 10 et cela a suffi pour nous donner une meilleure exposition médiatique. Les gens ont découvert les chansons et sont venus nous voir en concert. Ils ont aussi vu nos vidéos et ont découvert ainsi ce que l'on représentait et au final nous sommes restés dans leur esprit. On s'est alors dit que cette fois, on devait passer au niveau supérieur.
MI. Vous êtes le meilleur vendeur de Singles chez Century Media !
Chris. Oui, c'est une sensation incroyable...
MI. Pourtant, vous avez décidé de ne pas reconduire le contrat que vous aviez avec eux !
Chris. Oui, on aime Century Media, c'est un label qui nous a supportés depuis le début de notre carrière et on a beaucoup d'amis chez eux. On a discuté entre nous dans l'hypothèse de poursuivre avec eux mais on a par la suite pensé qu'il était important de signer avec une maison de disque capable de nous emmener plus haut et de faire en sorte que nous devenions un groupe majeur. Dans cette optique, on avait besoin d'un label qui avait plus de contacts et qui pouvait nous imposer dans le monde entier. C'est pourquoi on a finalement décidé de signer avec Atlantic.
MI. Penses-tu qu'avec cette signature et ce nouvel album, vous allez passer un cap ?
Chris. Absolument, c'est notre idée. On a signé chez une major et enregistré Black Widow, on a fait ce que l'on devait faire. Au départ, on n'a pas eu de pression dans le sens où on n'était pas inquiet par rapport à leur volonté de vouloir nous changer, ils nous connaissaient et nous ont signé en connaissance de cause et au final ils nous ont laissé faire ce que l'on avait envie de réaliser. On a écrit cet opus en essayant de conserver l'esprit Blood, tout en essayant d'ajouter de nouveaux éléments pour toucher d'autres personnes.
MI. Avez-vous ressenti de la pression durant l'écriture de Black Widow ?
Chris. Oh mon Dieu. Lorsqu'on s'est retrouvé en studio pour la première fois, pendant les deux ou trois premières semaines : on n'avançait pas. On ne savait pas ce que l'on faisait et rien ne nous paraissait assez bon. On s'était mis nous même beaucoup de pression. Puis petit à petit tout s'est débloqué, on a écrit quelques titres et on a trouvé nos marques et ça a fonctionné. Mais définitivement on a ressenti beaucoup de pression, on voulait écrire un grand album. Notre objectif c'est qu'il soit une réussite et qu'il ait beaucoup de succès. Il sort sur une major, tout devrait être plus grand et meilleur. C'est notre vie et de ce fait on a ressenti beaucoup de stress ! [Rires]
MI. Vous avez de nouveau travaillé ensemble Maria et toi ?
Chris. Oui, avant Blood nous écrivions les morceaux avec tous les membres du groupe et puis la moitié des musiciens sont partis. On s'est retrouvé dans une situation où il ne restait que Maria et moi. Notre producteur nous a aidé et on a écrit tous les titres ensemble et cela a été un succès. De ce fait cette fois-ci, on a décidé de ne rien changer et de travailler de la même manière avec Maria, Kevin et moi même pour écrire Black Widow.
MI. C'est le quatrième opus que vous concoctez avec Kevin Churko, comment a évolué votre relation au fil du temps ?
Chris. Ca a beaucoup changé depuis le début de notre collaboration. Les deux premiers albums que nous avons réalisés avec lui étaient bons et il y avait une bonne alchimie entre nous. Mais à partir de Blood, tout a changé car nous étions dos au mur, on devait prouver que l'on était capable de le faire. Kevin aussi devait faire ses preuves vis-à-vis de beaucoup de gens. On a tout donné, c'était notre cœur qui parlait. Kevin est devenu au fil du temps un membre de notre famille à part entière, il maitrise nos bons et nos mauvais côtés. Cela nous a permis d'avoir une relation plus intense qui nous a amené à faire Black Widow, on était totalement en phase avec lui. Ce n'est plus comme si c'était juste un travail pour lui, il est proche de nous et nous comprend. Ce n'est pas seulement le producteur, il y a un vrai échange entre nous qui est profond. Il sait que si on a du succès, il en aura aussi. Nous avons la même pression et les mêmes envies.
MI. Il a aussi collaboré à l'écriture sur de nombreux morceaux !
Chris. Absolument, c'est un peu le cinquième membre du groupe. On imagine même pas de travailler à l'avenir avec quelqu'un d'autre. Il y a une forme de magie qui existe entre lui et nous quand on travaille ensemble. Il nous connait parfaitement et il sait comment obtenir la meilleure performance de chacun d'entre nous. C'est aussi un musicien très talentueux qui a de très bonnes idées, il sait comment le groupe doit sonner. Mais c'est un très grand ami avant tout. On l'apprécie énormément.
MI. Il y a quatorze titres au total, vous avez écrit beaucoup de morceaux pour Black Widow...
Chris. A la fin du processus, on avait quelques titres supplémentaires et on ne voulait pas qu'ils deviennent des bonus. Nous voulions qu'ils figurent aussi sur l'opus. On aurait pu ne mettre que dix chansons et ajouter des bonus en fonctions des éditions mais on n'avait pas cette envie. On n'a pas composé quatre-vingt morceaux, tous ceux qu'on a écrits sont sur le disque.
MI. Maria a déclaré : "que Black Widow reflétait le côté noir de sa personnalité", qu'en penses-tu ?
Chris. Du point de vue des textes : c'est complètement en relation avec ce qu'elle a déclaré, cela vient de ce qu'elle a vécu, c'est très noir. Et je crois que c'est une des raisons qui fait que nos fans nous apprécient car lorsqu'ils l'entendent chanter ses textes, ils savent que c'est lié à une véritable émotion qui est en connexion avec ce qu'elle a vécu. Black Widow c'est elle, j'aime ce nom et l'image qui y est liée, j'apprécie l'idée qui s'en dégage. C'est un bon concept pour un combo comme nous et ça attire le public. C'est une énorme femelle qui dévore son amant, elle le rencontre, le tue et le mange. Pour Maria c'est plus le fait qu'en tant que femme elle cherche la sécurité et veut devenir plus forte. Elle veut être une femme puissante et avoir confiance en elle.
MI. Le clip est très proche des films d'horreur, il y a une ambiance très angoissante et noir !
Chris. Oui et tout l'album est très sombre, on le ressent sur chaque titre. Mais on a toujours été une formation très positive, tout est très noir mais il y a de l'espoir. Tu peux le constater si tu lis les textes d'une manière approfondie. Il y a un côté plein d'espérance.
MI. Par moment, on a vraiment l'impression d'être dans un film notamment grâce aux voix narratives !
Chris. Absolument, on n'a pas réfléchi au moment où on a écrit les morceaux pour créer une ambiance de film. Mais on adore le cinéma et sur chaque opus il y a des titres ou tu peux penser que cela pourrait être une musique de film, on adore ce feeling et cette idée. Ce ressenti te permet de laisser vagabonder ton imagination et c'est ce que l'on veut proposer aux gens qui nous écoutent.
MI. Peux-tu me dire comment sera la pochette ?
Chris. Au jour d'aujourd'hui, on a juste regardé quelques photos et on doit se réunir quand la pochette sera terminée, je pense très bientôt.
MI. Est-ce que ce sera une photo ?
Chris. On ne sait pas. Ce sera peut-être le combo, on veut quelque chose d'artistique. Mais ça va être incroyable et la pochette devra développer l'imagination autour du titre Black Widow (ndlr : il s'agit d'un dessin de Maria Brink).
MI. Ivan Moody, qui est un ami de longue date, chante sur "Sexual Hallucination" ...
Chris. Oui, c'est un très bon ami mais celui qui chante sur "Sexual Hallucination" ce n'est pas Ivan. Ce qui s'est passé c'est qu'au départ on lui a demandé de poser sa voix sur un titre, il nous a dit qu'il était d'accord et qu'il allait le faire et il en a parlé à la presse mais au final ça ne s'est pas réalisé. Au moment d'enregistrer le morceau, on en a parlé à notre ami Brent Smith qui est le chanteur de SHINEDOWN et on lui a demandé s'il était d'accord pour le faire. SHINEDOWN c'est un grand combo américain. C'est un proche mais SHINEDOWN est très différent de nous musicalement et on a recherché d'autres personnes mais ça n'a rien donné. On a donc rappelé Brian qui a accepté et c'est donc lui qui a finalement fait les voix sur le titre.
MI. Ce n'est pas la première fois qu'Ivan vous fait faux bond !
Chris. Oui, tu as raison c'est la deuxième fois. La première fois c'était sur le morceau "The Presence" de l'album A Star-Cross Wasteland. On aime avoir un invité sur chaque disque et on est très heureux d'avoir Brent sur "Sexual Hallucination".
MI. Comment s'est déroulée la phase d'enregistrement en Studio ?
Chris. C'était beaucoup plus difficile en raison de la pression qu'on s'est mis nous-même sur le dos. Il nous a fallu du temps pour trouver le bon groove. Tout ne nous paraissait nettement pas assez bon. C'est la première fois que nous passons autant de temps en studio, nous y sommes restés quatre mois. Pendant l'enregistrement, nous avons fait beaucoup d'aller et retour. On a même ajouté une semaine supplémentaire. Les gens du label nous rendaient régulièrement visite pour voir comment nous progressions et cela nous mettait une pression énorme. La première fois qu'ils sont venus, on ne savait vraiment pas ce qu'ils allaient penser de nos titres, ils auraient pu nous dire qu'ils n'aimaient pas du tout et nous demander de tout recommencer. On avait alors enregistré que cinq morceaux, le premier mois avait été complètement dingue (ndlr : il pousse un cri). Mais au final, ils ont adoré les chansons. Ils nous ont dit qu'ils les trouvaient très bonnes et qu'il fallait que l'on continue ainsi. Cela nous a donné confiance en nous et une motivation supplémentaire pour terminer Black Widow, c'est ce que l'on a fait lors des trois mois suivants.
MI. On découvre sur votre premier DVD ce show incroyable, comment avez-vous développé cette idée ?
Chris. Basiquement avant que nous écrivions Blood, deux membres du groupe nous ont quittés comme je te le disais tout à l'heure, notre manager nous a lâché et on s'est retrouvé dans une situation catastrophique et on en est arrivé à un point ou on ne savait pas si on allait continuer. On se demandait vraiment ce que l'on allait faire. Kevin nous a dit qu'il fallait faire ce que nous avions réellement envie de faire. N'ayez pas peur de vous maquiller, de donner des shows hors normes qui ont un impact visuel puissant, ajoutez tout ce que vous auriez vous-même envie de voir. Il faut arrêter d'avoir peur et ne pas toujours essayer d'être conforme à ce qu'on attend d'un groupe de Metal. Il ne faut pas regarder ce que les autres combos font et ne pas tenir compte de ce que les gens pensent. On a alors décidé de faire selon nos envies et de laisser le reste très loin de nous. On a essayé d'être ouvert d'esprit et on s'est lancé dans le processus d'écriture de Blood. On en est arrivé à un point ou on a changé musicalement et visuellement. C'est à partir de ce moment là où on a donné des concerts avec des danseurs et on a ajoutés de plus en plus d'éléments au fil du temps.
MI. Comment vont être les nouveaux concerts ?
Chris. Oh mon dieu, cela va être dix fois plus énorme que ce que l'on a pu voir pour l'instant. Ca va être gigantesque !
MI. En visionnant le DVD, on pense aux concerts de KISS ou d'ALICE COOPER !
Chris. Absolument ! Pour moi et le reste du groupe ce sont des références. A mon niveau, KISS a toujours été une énorme influence, ALICE COOPER aussi car ses concerts sont très marrants et excitants. On a toujours baigné là-dedans mais Maria adore aussi Beyonce et Mickael Jackson. Elle est influencée par toutes ces grandes divas, ces Pop star qui sont démentielles. En fait, on est le résultat de toutes ces influences réunies et cela donne quelque chose d'unique. Lorsque nous avons tourné nos vidéos, la réaction des gens était incroyable. Ils nous décrivaient comme un mélange de Beyonce et de SLIPKNOT ! [Rires] ... Et j'étais là en me disant : Whaow ! C'était quelque chose qu'ils n'avaient jamais vu avant et c'est ce que l'on a envie de faire : créer quelque chose d'unique et on va s'y tenir !
MI. Ce qui est important, c'est de vous démarquer des autres ?
Chris. Absolument, il faut sortir de la masse et être différent des autres et trouver une identité unique pour ton groupe. On veut devenir une grande formation, on ne veut pas être un combo de plus dans la meute, on veut sortir du lot et être différents de toutes les manières possible. Je veux que les gens en nous écoutant se dise : "Ca c'est IN THIS MOMENT". Et qu'ils en parlent autour d'eux en déclarant qu'il faut aller nous voir en concert. J'ai l'impression que c'est ce qui manque actuellement dans la musique ; des combos qui sont "larger than life" comme KISS. J'étais gosse quand j'ai vu pour la première fois KISS sur scène et c'était incroyable. KISS est unique. Je me suis dit ; mon dieu c'est KISS. Et même aujourd'hui quand tu vois KISS en concert après toutes ces années, il y a quelque chose que tu ne retrouves nulle part ailleurs, c'est démentiel. Pourtant, tout le monde sait à quoi ils ressemblent sans maquillage et c'est toujours aussi fascinant. On veut essayer de faire aussi bien !
MI. Vous recherchez une forme de magie !
Chris. Exactement, c'est pourquoi on travaille si dur pour ne pas faire seulement de la bonne musique même si c'est le plus important et que pour nous elle doit aussi venir du cœur mais aussi donner un show qui soit la représentation et l'extension de nos compositions. Nous voulons créer en concert une vision qui stimule l'imagination du public. On veut un package total.
MI. IN THIS MOMENT en ouverture de KISS ça pourrait être intéressant ! [Rires] ...
Chris. Oh man, ce serait un rêve qui deviendrait réalité.
MI. Lorsque tu as rencontré Maria pour la première fois est ce que tu as pressentie tout le potentielle qu'elle avait en elle ?
Chris. J'ai surtout remarqué immédiatement qu'elle avait une bonne voix et que c'était une chanteuse incroyable. Au tout début elle était un peu effrayée, elle essayait de trouver sa place et de se conformer au standard du Metal. Elle tentait de faire ce que l'on attend d'une chanteuse de Metal, remuer la tête avec ses cheveux longs. Elle voulait faire un peu comme MEGADETH et tous ses groupes. Elle essayait de se rapprocher de cette attitude-là. Et un jour elle s'est laissé aller, c'était juste avant Blood et elle s'est enfin trouvé. Elle a trouvé ce look incroyable et a cessé de se comporté comme une chanteuse typique de Metal. C'est né au commencement de la tournée Blood, elle voulait essayer cette attitude sauvage et Tom notre manager était totalement d'accord. Elle est apparue comme ça sur scène et s'est sentie libre et libérée. C'est à partir de ce moment qu'elle a commencé à totalement se transformer et ça a donné ce nouveau show et ce nouveau look, elle a pris confiance en elle et est devenue plus sûre d'elle-même que ce soit au niveau de ses tenues de scène ou de ce qu'elle représentait Elle est devenue elle-même et c'était incroyable. C'était la naissance d'une show girl. Et maintenant je pense que c'est devenu une star, elle va évoluer et devenir encore plus forte et c'est ce dont elle a envie. Notre boulot c'est avoir une présence scénique, jouer de la musique incroyable, être brillants et devenir de grandes Rock star.
MI. Vous avez aussi des titres très calmes et très forts émotionnellement comme "Fighter", c'est une facette importante d'IN THIS MOMENT ?
Chris. Oui, et la raison c'est que nous voulons que l'écoute de Black Widow se déroule comme une journée. Il y a des titres Heavy, des morceaux joyeux, des chansons très sombres aussi mais on veut développer une musique vivante, réel et profonde. Et ce type de morceau apporte ce côté émotionnel et profond qu'on affectionne particulièrement.
MI. Vous avez enregistré plusieurs reprises mais en tant que grand fan de KISS, je suis surpris que vous n'y ayez pas pensé !
Chris. J'adorerai, cela serait le truc le plus cool que je pourrai faire. Tous les morceaux de KISS sont fantastiques et si je devais en choisir un ... Je ne sais pas en fait, il faudrait aussi que ça colle avec la voix de Maria. Peut-être un morceau de Creature Of The Night ou Lick It Up.
MI. Vous avez fait deux reprises "Hurt" et "Closer" de NINE INCH NAILS, un combo très éloigné de KISS...
Chris. Oui, c'est simplement parce qu'on adore NINE INCH NAILS. C'est un grand groupe californien et on aime ce feeling très sombre que l'on retrouve dans leurs morceaux. On a repris "Closer" sur Blood et on a joué "Hurt" sur la dernière tournée. On est fan de ce combo et cela reste une grande influence pour nous.
MI. "Hurt" est un morceau qui traite notamment de la dépendance à l'héroïne, c'est un sujet qui vous touche ?
Chris. Je pense que Maria a été très intéressée par les paroles de ce titre, c'est pourquoi on l'a repris. Il y a aussi ce feeling qui est très puissant, on ressent beaucoup d'émotion à l'écoute de "Hurt".
MI. Vous avez aussi repris "Call Me" de BLONDIE !
Chris. Oui, on aime bien aussi. A cet époque, on cherchait à faire une reprise et des amis nous on fait des suggestions de formations et le nom de BLONDIE revenait souvent. J'aime beaucoup notre version, elle sonne vraiment très bien et Maria excelle dans son interprétation. On en a fait une version moins commerciale, plus Heavy tout en gardant le même feeling et l'esprit de l'original. C'est un grand morceau.
MI. Quel souvenir gardes-tu de votre tournée aux côtés d'OZZY ?
Chris. Pour moi ça a été incroyable. On était un tout jeune groupe qui venait de sortir son premier opus et qui partait en tournée. Et six mois plus tard, on s'est retrouvé à jouer dans des salles gigantesques au Canada et aussi aux Etats-Unis en ouverture d'OZZY OSBOURNE et de Rob Zombie. Je suis un énorme fan d'OZZY depuis toujours. Tout cela a été incroyable et il y a eu tellement de belle choses qui sont arrivés depuis mais c'est certainement les dates qui ont eu le plus d'impact sur moi, c'était le top.
MI. As-tu beaucoup appris à ses cotés ?
Chris. Oh oui et aussi avec MEGADETH. Ils nous ont montré combien c'était important d'être professionnel et qu'il fallait bien sonner sur scène. Ils nous ont appris comment donner de grands concerts et s'assurer que tout le monde fasse bien son travail.
MI. Jake E Lee joue à vos cotés sur le morceau "You're Gonna' Listen"...
Chris. Oui parmi les guitaristes d'OZZY, c'est mon préféré. Nous étions tous les deux dans le même studio, il était en plein enregistrement de son nouvel album dans la pièce juste à côté de nous. Un soir il est venu nous rendre visite et c'était vraiment très sympa. Je lui ai dit que j'étais un grand fan et dans la conversation il m'a demandé s'il pouvait jouer sur un de nos nouveaux morceaux et je lui ai répondu immédiatement : si tu veux ! [Rires] ... Et ça s'est fait comme ça tout simplement, il a fait un superbe solo et ça a été un grand moment pour moi. C'est Jake E Lee, je connaissais son jeu et quel guitariste il était et de l'avoir à mes côtés, c'était vraiment cool.
MI. Estce que vous avez joué ensemble sur scène ?
Chris. Non, cela n'est jamais arrivé. Mais le fait de pouvoir le fréquenter pendant deux/trois mois, de le voir en studio, de pouvoir lui parler et d'avoir le privilège qu'il me raconte des anecdotes sur sa période OZZY, c'était totalement irréel. Le voir comme ça et lui parler c'était incroyable, j'ai grandi avec les albums d'OZZY, c'est un privilège de pouvoir vivre de tels moments.
MI. Pour terminer, qu'as-tu envie de rajouter qui te semble important au sujet de Black Widow ?
Chris. J'ai juste envie de dire ; acheter Black Widow, il y a tout ce que vous aimez, c'est Heavy, sombre avec de l'émotion. C'est différent. Et venez nous voir en concert.
MI. Merci beaucoup Chris...
Chris. Merci à toi.
Ajouté : Jeudi 27 Novembre 2014 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: In This Moment Website Hits: 12265
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