ROB ZOMBIE (usa) - Hellbilly Deluxe 2 (2010)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2 février 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Metal Industriel
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 46 Mins
Un album du groupe ROB ZOMBIE, c'est un peu comme un film du réalisateur Rob Zombie. Un générique de début, une histoire qui monte en puissance, un générique de fin. Hellbilly Deluxe 2 ne déroge pas à la tradition, jusqu'au titre de l'album, plus profond qu'il y parait. Comme dans les licences à séquelles multiples, le deux reprend les ingrédients du premier et les mixe pour servir une nouvelle mouture qui rappellera l'original.
Ce disque marque donc un retour aux sources. Après une incursion dans le Rock alternatif avec son précédent opus, Educated Horses (2006), ZOMBIE fait à nouveau du ZOMBIE. Hellbilly Deluxe 2 se présente donc comme le sequel du premier album de la formation, Hellbilly Deluxe (1998).
Recruté par Ozzy Osbourne, Blasko (basse) quitte le groupe. Il est remplacé par Piggy D, ex AMEN et WEDNESDAY13. Le reste du combo est inchangé, Rob Zombie (vocals) accompagné par Tommy Clufetos (batterie) et John 5 (guitare).
La musique est inspirée et mise en valeur par une production de grande qualité. Un travail remarquable qu'on apprécie notamment sur les morceaux les plus instrumentaux "Mars needs Women" , “Burn", "Cease to Exist" ou "Sick Bubblegum".
Hélas, le groupe n'accorde pas autant d'attention aux paroles, hommage appuyé au cinéma fantastique qui glisse parfois dans un comique troupier qui casse le rythme et ne cadre pas avec l'ambiance inquiétante (on est dans un film d'horreur, pas dans une comédie potache). Quand c'est une intro, comme dans "What?" çà passe, mais çà ne fonctionne plus quand c'est le refrain... Ainsi "Sick Bubblegum" ("Chew it up, spit it out, sick bubblegum") ou "Burn" avec ses "papaoumama papaoumama". Deux titres par ailleurs excellents gâchés par des effets hors sujet.
Même si la première écoute est plaisante, l'album ne réserve pas vraiment de surprises, aucun solo marquant, aucun hymne à écouter en boucle. La formule se répète un peu trop : un extrait de film samplé, quelques cris de vierges, un air sympa mais sans plus et des paroles peu profondes. Aucune chanson ne sort du lot... jusqu'à la onzième et dernière piste. S'il n'y avait qu'un morceau à sauver, çà serait celui-là, "The Man Who Laughs". Un ovni de 7 minutes. Cela démarre par une envolée de violons, comme l'ouverture d'un concert philarmonique, une intro magistrale. Suivent quelques paroles, un refrain oubliable... Et puis, à la quatrième minute, tout s'arrête et la guitare de John 5 nous emmène pour un solo de 2 minutes. Voila enfin LE morceau sur lequel John 5 se fait plaisir. Bon, rien à dire, le guitar hero fait le job, c'est beau, c'est cristallin, çà sonne bien, mais çà sonne pas comme du ZOMBIE... çà n'a tellement rien à voir avec le reste de l'album ni même avec le son du groupe qu'on est un peu déçu en fin de compte. Comme si on avait en bonus track un morceau de John 5 sur un disque de ZOMBIE.
Le rideau tombe sur un orchestre qui range ses instruments et comme souvent dans les suites de films à succès le public réalise que la copie ne valait pas l'original. Il vaut mieux se réinventer que se dupliquer.
Ajouté : Dimanche 23 Novembre 2014 Chroniqueur : Rivax Score : Lien en relation: Rob Zombie Website Hits: 6940
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