H.E.A.T (se) - Tearing Down The Walls (2014)
Label : Gain Records
Sortie du Scud : 9 avril 2014
Pays : Suède
Genre : Hard FM
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 45 Mins
Par les temps qui courent, et surtout en ce Dimanche à la fois pluvieux et rigoureusement frais (vous êtes sûrs qu'on est presque Mai ?), voilà un Tearing Down The Walls qui fait chaud au cœur. D'abord parce que "heat", ça veut dire "chaleur" (ou "tension" dans des termes un peu plus graves). Et puis surtout parce que nos Rockeurs suédois ont le don de nous offrir des albums aux relents FM, avec toutes les images que cela comporte : défilé de pornstars en bikini sur la plage, soleil qui cogne sur nos fronts instantanément bronzés, nuits torrides dans les rues des grandes cités de la tentation, etc. On oublie trop souvent que le pays du Death Metal mélodique et de Zlatan Ibrahimovic a également accouché de grands groupes de Hard mélodique (EUROPE ?), dont ce H.E.A.T qui mine de rien publie déjà son quatrième album. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, on peut venir du froid et faire fantasmer l'auditeur sur les moindres recoins de la Cité des Anges.
Alors j'adresse un petit message à tous ceux qui ont en horreur tous les clichés du Hard des 80's : passez votre chemin, car un "We Will Never Die", en dépit d'un putain de solo d'Eric Rivers sur fond bluesy, vous rappellera de mauvais souvenirs. Mais il faut bien admettre que Tearing Down The Walls dans sa globalité rassemble dans les ingrédients explosifs du "Stadium Rock". Oui, oui, celui que Tobias Sammet rêve de toucher du bout des doigts mais n'y parvient pas car empêtré dans le Heavy mélodique historique d'EDGUY. A défaut d'être original, cet opus de H.E.A.T est d'une incroyable efficacité, intégrant une ribambelle de hits fédérateurs, des mid-tempos spécialement conçus pour être repris en chœurs par une foule en délire : "A Shot At Redemption" (et ses couplets très Boogie-Rock), le final "Laughing At Tomorrow" que l'on chanterait tous bras dessus bras dessous, le Heavy "An Eye For An Eye" (avec un refrain tout en "whoo hooo" et son riff dont les fans de SHAKRA me diront des nouvelles), le titre d'ouverture "Point Of No Return" avec ses voix et ses claviers à fond les manettes (genre BON JOVI époque "Livin' On A Prayer" et "Let It Rock"), bref, j'en passe, c'est du tout bon.
Quand H.E.A.T passe la seconde, c'est pour oser un inespéré croisement entre les chœurs hyper-arrangés de DEF LEPPARD et la répétition d'un riff à la AC/DC ("Inferno"). Et quand le quintet suédois ralentit le tempo, c'est pour s'adonner au traditionnel exercice de la ballade : en fait, "All The Nights" symbolise à elle-seule ce qui semble dispensable sur Tearing Down The Walls. De même que "Mannequin Show" fait un peu trop penser à cette chanteuse blondinette américaine qui roule des pelles à Madonna sur scène. Clin d'œil moqueur ? Peut-être... Cela dit, il résulte de cette allusion un résultat peu convaincant. On préfère, et de loin, cette ballade tantôt acoustique, tantôt électrique qui donne son nom à l'album : là-dessus, H.E.A.T excelle en tous points.
Au service de ces supères chansons, on note qu'Erik Grönwall assure comme un chef au micro (rien que le pont de "Point Of No Return" annonce la couleur), que Jona Tee a un rôle essentiel derrière son clavier (plus ou moins présent selon le tube), et qu'Eric Rivers alterne accords savoureux ("Emergency") et soli très incisifs. La section rythmique – Jimmy Jay à la basse, Crash à la batterie – fait le boulot, et H.E.A.T bénéficie de la production énergique et chaude de Tobias Lindell. Il y a un groupe français – je ne me souviens plus de son nom ou j'ai préféré l'oublier car il déshonorait un magnifique film de Ridley Scott – qui tente tant bien que mal de percer en passant fréquemment dans des émissions télé de merde : il ferait bien de poser une oreille sur Tearing Down The Walls, ça pourrait lui donner des (bonnes) idées.
Ajouté : Vendredi 09 Mai 2014 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: H.E.A.T Website Hits: 9894
|