CRACK O DAWN (de) - Gods Of Insane (2010)
Label : SAOL (Service for Artist Owned Labels) / H'Art
Sortie du Scud : 11 juin 2010
Pays : Allemagne
Genre : Dark / Heavy Metal progressif
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 47 Mins
Oh yeah, CRACK OV DAWN s’est reformé ! Ça mérite bien que je ressorte mes guêpières. Faut dire que le White Line de 2006 était pas mal dans le genre coke et putes. Mais attends un peu… Il manque une lettre là ! Quel est le con qui a mal orthographié leur nom ? En vérité, le con, c’est moi. Parce que j’ai foncé tête baissée et que ça m’apprendra. Mon expression faciale, au sortir de l’expérience, faisait peur à voir. Ahuri, hurluberlu. Un peu comme un gosse de huit ans qui voit pour la première fois de sa vie un triple anal gaping avec du caca. Je ne savais pas que ça pouvait exister. Alors oui, ces Berlinois m’ont laissé totalement circonspect avec leur premier album, Gods Of Insane. Actifs depuis 2007, il parait que nos amis teutons se sont fait les dents au cours d’un festival Suisse durant lequel ils ont rencontré « un gros groupe de Metal » en backstage. On n’en saura pas plus et au final, on n’est même pas sûr de vouloir connaître la suite.
Je vais être cru, mais Gods Of Insane se déglutit avec difficulté et s’expulse avec facilité, tant il est inconsistant et fibreux, tel le roi des pois chiche. Sa digestion se fait avec un automatisme assez improbable. Il n’y a simplement rien d’intéressant à en tirer. Mélange malhabile de Dark, de Heavy, de Metal progressif, de Thrash et de Rock, leur musique n’a même pas le chic d’être inodore et incolore. Au contraire, délicate comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, elle met constamment les deux pieds dans le plat. Le propos est fluide comme du Jean-Claude Van Damme. Au début, on ne comprend rien et à la fin, on finit par en rire, tant c’est grotesque. Je ne veux pas être cassant pour le plaisir et je m’y refuse totalement, parce que j’ai pour devoir de jouer franc jeu avec vous. Mais c’est tellement rare qu’un disque me sorte par les narines que quand ça arrive, je l’exprime avec un peu véhémence. CRACK O DAWN s’essaye à des atmosphères sombres et malsaines (« Outdistance ») avant de faire dans le Heavy enjoué et festif (« Mesmerized » qui voit la participation au chant de Ralf Scheepers de PRIMAL FEAR). Vous y comprenez quelque chose ? Alors il faut bien reconnaître que cette dernière possède un petit feeling old-school pas déplaisant et que sa relative bonne humeur relève l’assaisonnement. Mais ce sont cinq ridicules minutes sur presque cinquante. Une goutte d’eau dans l’océan, une amende pour stationnement gênant à l’encontre de Bernard Arnault, une broutille. Le reste du temps, les riffs sont fades, incapables de se fixer une ligne de conduite et de s’y tenir. Le chant de Zoltan Bertà (qui a des mauvais airs de Shagrath au saut du lit) est granuleux, impersonnel, tentant des lignes claires foirées (« Integrity » dont le groove rappelle un peu RAGE AGAINST THE MACHINE) ou exagérant dans la folie rien-que-pour-faire-comme-Serj-Tankian (« Testify »). De la puissance, de la lourdeur, de l’ingéniosité ? Plutôt rêver. Allez, je leur laisse aussi « Black Rain » qui surnage légèrement. Pour le reste, la participation d’Yvonne Ducksworth du groupe de Punk à chien berlinois JINGO DE LUNCH sur « To Die For » prouve le peu de crédibilité et le peu d’implication que possède ce Gods Of Insane.
Merci CRACK O DAWN. J’ai eu ma dose et je ne reprendrais pas tout de suite de votre purée de lentilles amère et fade. Mais c’est gentil d’avoir proposé. Avec cet album, la rigueur à l’allemande en prend un coup. Gods Of Insane part dans tous les sens, sans crier gare et sans même savoir où il compte se rendre. Il a présenté au monde une formation surement pleine de jus et de bonne volonté, mais une formation sans âme, perdue dans un monde qui ne semble pas être le sien. Si quelqu’un est assez fort pour comprendre la signification profonde de cet album, par charité chrétienne, qu’il se manifeste !
Ajouté : Mercredi 03 Octobre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Crack O Dawn Website Hits: 8924
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