LORD OF MUSHROOMS (FRA) - Laurent James (Mars-2012)
LORD OF MUSHROOMS, voilà un nom pas banal pour un gang hors du commun qui vient vous titiller délicatement les tympans et s’empare de vos neurones en quelques millième de secondes ! L’addiction est sans retour, rien ne peu vous libérer de son emprise ! Les Seigneurs des Champignons cela ne vous dis certainement encore rien mais ça ne saurait tarder. Une chose est certaine, cela déclenche immédiatement un fleuve ininterrompu de questions qui viennent hanter votre esprit torturé ! Est-ce une nouvelle secte qui commence à faire fureur dans l’hexagone ? Ou bien un produit illicite directement importé d’Amérique du Sud qui vous envoie directement sur la planète bonheur au milieu des petits lapins ? Que nenni, c’est le nom d’un combo Rock/Metal Progressif bien de chez nous qui déboule tel une météorite sur la scène française. Issu du sud de la France, de Nice plus précisément, LORD OF MUSHROOMS est une des bonnes surprises de l’année. Il faut dire que nos lascars ont déjà une sacrée expérience avec déjà trois opus à leur actif ! Les Lords sont un véritable ovni qui vient jouer les trublions et vous fait perdre tous vos repères! Très loin des clichés du Metal Progressif, ils développent une musique des plus sophistiquées agrémentée d’un soupçon de classique et de jazz ! Adepte des albums concept, les bougres ne sont pas dénués d’humour, loin de là ! Car développer une histoire basée sur la rencontre d’un poisson et un moucheron, il faut oser ! Mais à y regarder de plus prêt, la genèse semble nettement moins simple ! Et l’idée apparait au bout du compte très brillante ! Il faut dire que les bougres ne sont pas des pré-pubères qui déboulent sans crier gare, bien au contraire ils sévissent déjà depuis plusieurs années en France ! Formés en 1999 sous l’impulsion de Laurent James et Julien Negro, les lascars ont écumé la cote d’azur dans tous les sens et sortis leur première galette en 2002. Un premier essai qui pose les bases d’un univers totalement barré qui s’avère d’emblée atypique. Il faudra attendre trois ans avant que ne sorte 7 Deadly Songs, leur premier album concept basé sur les sept péchés capitaux, qui les imposera comme une valeur sûre de la scène progressive française. Nos niçois se paieront même le luxe de faire quelques concerts en Chine ! La patrie des mandarins semble leur porter chance, l’accueil fut tellement phénoménal que nos garçons y retourneront en 2008. Malheureusement le syndrome d’instabilité qui caractérise de nombreux combo français vint les frapper de plein fouet et stopper nette leur aventure. Trois membres prirent la décision de quitter le vaisseau pour naviguer vers d’autres horizons musicaux très loin des préoccupations métalliques des Lords ! Laurent James et Julien Negro se retrouvèrent seul maitres du clan et durent se mettre à la recherche de nouveaux acolytes ! Une quête loin d’être évidente ! Il leur faudra plusieurs années pour réussir à réunir la dream team et faire un retour fracassant sur le devant de la scène, car trouver des musiciens compétents et motivés en France reste un véritable parcours du combattant. Une véritable chimère ! Il faudra au Lords pour trouver de nouveaux compères, engager une recherche hors de l’hexagone pour enfin arriver à dénicher les perles rares capables de relever un tel défi !!!! Car nos niçois ont de l’ambition et ne sont pas prêts à renoncer face aux épreuves qui leur sont imposées ! Finalement l’arrivée de Luca Mariotti et Marco Talevi, tous les deux italiens respectivement claviériste et bassiste expérimentés auxquels vint se greffer la voix exceptionnelle de Gus Mosanto (ADAGIO, REVOLUTION RENAISSANCE) leur permis de passer la vitesse supérieure et d’enregistrer leur troisième méfait Perspectives qui s’avère être d’emblé une réussite ! Il faut dire que rien n’a été négligé, nos pécheurs n’hésitant pas à s’envoler pour le Canada afin de travailler avec le prestigieux Richard Crysti (RUSH, DREAM THEATER, AEROSMITH, JAMES LA BRIE). Comme si cela ne suffisait pas le mastering fut confié à Andy Van Dette, (RUSH, DEEP PURPLE, PORCUPINE TREE) de quoi vous donner des frissons ! Metal Impact ne pouvait pas rester insensible à une telle débauche d’effort et se devait de mener l’enquête sur ce combo original issu de la riviera française ! C’est au cœur de Paris, dans un des temples du Hard Rock qu’un rendez vous fut pris avec Laurent James, un des membres fondateur de LORDS OF THE MUSHROOMS afin de percer tous les mystères du clan des champignons magiques ! Magnéto Laurent !
Line-up : Gustavo Gus Mosanto (chant), Laurent James (Guitare), Julien Negro (Basse), Luca Mariotti (Claviers), Marco Talevi (Batterie)
Discographie : Lord Of Mushrooms (2002), Seven Deadly Songs (2005), Chronicles (2012)
Metal-Impact. Salut James comment vas- tu ? C’est sympa de faire une interview en français !
Laurent James. Oui, c’est un plaisir de se faire interviewer en français, surtout que j’ai commencé à faire de la presse en américain et j’avais du mal.
MI. Peux-tu nous faire une petite présentation rapide ?
Laurent. Oui bien sûr. Je suis Laurent James, fondateur de LORD OF MUSHROOMS et on vient tout juste de sortir notre troisième album Perspectives chez Lion Music. On est chez eux depuis un moment puisque notre second opus Seven Deadly Songs est lui aussi chez eux. Le premier était chez Musea, il est arrivé dans les bacs en 2002.
MI. Il y a eu pas mal de changements au sein du gang depuis quelques années !
Laurent. Oui, je suis un des seuls rescapés avec Julien Negro, notre bassiste, de la formation originale. Tous les deux, on est là depuis le début ! C’est nous qui avons fondé le groupe. Entre temps, on a enregistré deux albums avec une première équipe mais les autres membres sont partis. Ils avaient envie de faire un autre style de musique plus variété rock.
MI. Cette fois ci, vous avez fait fort puisque vous avez recruté Gus Monsanto qui a joué avec ADAGIO et REVOLUTION RENAISSANCE, comment vous êtes vous rencontrés ?
Laurent. En fait, la rencontre s’est faite dans mon local de répétition. En 2010, on a commencé à chercher un bon chanteur et on a fait des auditions un peu partout en Europe. Il se trouve que Gus habite Montpellier, c'est-à-dire tout près de chez moi, il est à 400 km d’où je vis. A un moment au cours de nos recherches, on est tombé sur lui, on a décidé d’essayer et au final ça l’a vraiment bien fait.
MI. C’est un chanteur qui a déjà une grosse expérience professionnelle, que vous a-t-il apporté ?
Laurent. Déjà, la première chose, c’est qu’il a un anglais parfait ce qui est très important pour nous. Souvent, avec les chanteurs français, c’est là que ça pose problème, ce n’est jamais parfait, il y a toujours cet accent bien de chez nous. Avec lui, c’est typique Américain et en plus il a une très bonne voix. Quand tu l’écoutes chanter, on voit bien la différence et on sait d’emblé qu’il est étranger et pas issu de l’hexagone. A ce niveau là, c’est un apport majeur. Après, avec nous, je crois qu’il a découvert un style musical qu’il ne connaissait pas plus que ça. Quand il a participé à REVOLUTION RENAISSANCE ou ADAGIO, c’était nettement plus Metal. Avec Perspectives il a du s’adapter. Ca a été un véritable challenge pour lui. Mais c’est bien, ça lui a permis d’évoluer et d’apprendre à connaitre un autre style de musique.
MI. C’est vrai que sur certains titres on a du mal à le reconnaitre, vous vouliez explorer de nouvelles capacités vocales chez lui !
Laurent. Oui, de toute façon on n’est pas du tout dans le style Néo Classique, du coup on l’a un peu coaché en lui donnant des indications pour interpréter les morceaux. Il faut préciser que les titres étaient déjà construits quand il est arrivé. Comme par exemple, sur certains passages, on lui a demandé de chanter plus doucement. Lui il était super content de découvrir des nouvelles facettes de sa voix qu’il ne connaissait pas. Il y a des trucs qu’il n’avait jamais essayé comme des parties un peu rap ! Je crois qu’il avait envie de tenter ce genre de challenge, essayer de nouvelles choses. C’est l’album le plus riche auquel il a participé.
MI. Justement, à l’écoute de Perspectives on ressent que vous avez fourni un énorme travail !
Laurent. Oui, complètement. Il y a un très gros travail de production ! Pour l’écriture même ca n’a pas été très long, il nous a fallu six mois en tout et pour tout. On a commencé en 2009 si je me souviens bien, donc ca été relativement rapide. Mais on avait déjà à la base deux ou trois morceaux qui avaient été écrits avant. J’ai beaucoup travaillé avec le claviériste Lucas Mariotti. Ce qui était long en fait c’est de trouver les bonnes sonorités. On a évité d’utiliser des chants trop clichés typique Metal Prog. On a aussi voulu mettre beaucoup de piano à la place d’une utilisation plus traditionnel du synthé. C’est un instrument qui se marie bien avec la guitare électrique et qui apporte un plus non négligeable.
MI. Comment définirais-tu musicalement Perspective ?
Laurent. Je dirai que c’est Progressif et Metal. Mais ce n’est pas évident de lui donner une étiquette.
MI. Quel est le coté que tu préfères ?
Laurent. J’aime un peu les deux. Ca dépend des moments. J’aime beaucoup le gros son Metal c’est sûr. Le problème avec le Metal, c’est que parfois on peut vite se retrouver à entendre un peu toujours la même chose, il y a beaucoup de codes qu’on retrouve systématiquement. Après, j’aime bien le Prog/Rock des années 70, j’adore la créativité de cette période. Ca peut partir vraiment dans tous les sens parfois même un peu trop. Finalement on a essayé de trouver un juste milieu entre ces deux tendances pour que ça reste digeste.
MI. Vous avez un nouveau line-up international maintenant ?
Laurent. Oui, on a recruté deux italiens, Lucas Mariotti aux claviers et Marco Talevi à la batterie.
MI. Pourquoi des Italiens, tu aurais pu prendre des Anglais ? [Rires]
Laurent. Oui c’est vrai j’aurai pu recruter des british ! [Rires] Mais l’Italie c’est plus proche de chez moi, j’habite très près de la frontière italienne. Et puis je parle italien depuis mon enfance, ce qui facilite la communication. J’ai vécu dans ce pays quand j’étais petit. J’ai en moi une grande affinité avec l’Italie, c’est un fait. Et musicalement il y a une grande attirance chez eux pour le Rock Progressif. Il faut voir tous les groupes phares qui ont existé là bas dans les années 70. Au final, ça c’est fait comme ça. Et puis sur Nice je ne trouvais pas de musiciens qui étaient intéressés à jouer du Prog Metal. Le problème dans le sud, c’est que lorsqu’un type commence à avoir un bon niveau, il s’oriente généralement vers les Piano Bar ou les Pubs. Il joue du Jazz, de la pop ou de la variété. C’est très rare ceux qui sont intéressés par le Rock, et le progressif. Il faut dire que là, c’est la vraie aventure !
MI. Est-ce qu’il y a une signification derrière le nom LORD OF MUSHROOMS ?
Laurent. En fait, à la base, on cherchait un nom pour se moquer de nous même. On a choisi LORD OF THE MUSHROOMS en 1999 avec Julien. A l’époque, on trouvait que les groupes souvent se prenaient un peu trop au sérieux. Ils développaient souvent des ambiances noires avec un look très méchant. On voulait trouver un coté plus fun et se moquer de nous même, un peu d’autodérision ça ne fait pas de mal. Parce que je trouve que l’humour ça manque un peu dans le Rock !
MI. Tu trouves que les groupes français se prennent trop au sérieux ?
Laurent. Oui, mais pas seulement les français, les combos étrangers aussi sont pas mal dans le genre ! C’est surtout en termes d’image qu’ils sont très sérieux, ça ne plaisante pas. Après, ceux que je connais c’est souvent des super déconneurs ! Apparemment, dans le Metal c’est une image pratiquement obligatoire et nous, ça ne nous convient pas. Le genre « je suis un dur, un bad boy » ce n’est pas dans notre esprit, ça va un moment mais on en a vite fait le tour.
MI. Oui, vous n’êtes vraiment pas dans le style dragons et chevaliers indestructibles !
Laurent. Oui, j’avais dis à Travis Smith, (OPETH, NEVERMORE, DEVIN TOWNSHEND) celui qui a fait la pochette : « Fais-toi plaisirs ». Mais surtout fais un truc qui n’ai rien à voir avec les dragons, le sang et les flammes ! [Rires]
MI. C’est vrai que c’est une pochette très originale, un peu intello !
Laurent. Oui, en fait à la base c’est un poster qui se déplie et la pochette représente un petit morceau de l’ensemble. Quand tu possèdes l’album tu t’aperçois que ce dessin est en cinq parties, on voulait quelque chose d’originale pour changer un peu du livret habituel. Et Travis a fait un travail magnifique !
MI. Il y a un lien direct entre la pochette et le concept ?
Laurent. Oui, complètement. C’est Julien, notre bassiste, qui s’est chargé des paroles, il a écrit tout le concept. C’est tiré d’un roman de Terry Pratchett, c’est un écrivain contemporain. Il a fait une nouvelle dans les années 1990/91 qui s’appelle The Reaper Man. A l’intérieur de ce petit roman un peu fantastique, il y a un passage qui narre la vie d’un insecte qui ne dure que vingt quatre heures. Elle se déroule du matin au soir. Et donc, en fait, Julien est parti de cette idée en faisant une métaphore par rapport à un homme qui ne va vivre qu’une seule journée ! C’est une astuce car jusqu’au bout de l’histoire on va faire croire que l’on parle de la vie d’un homme avec tout ce qu’il peut vivre au cours de ces quelques heures. Cela nous nous permet d’aborder des thèmes comme l’amour, la nature, la pollution, la mort et aussi la religion. Si tu lis les paroles, tu penses que c’est l’histoire d’un être humain. Mais à la fin tu découvre qu’en fait il s’agit d’un moucheron qui va se faire dévorer par son dieu : un poisson. Tout au long de l’histoire, il vénère un Dieu qui vit dans l’eau et il se demande ce que c’est ! En fait il se pose la question et petit à petit il s’en rapproche et il se fait bouffer par le poisson.
MI. Tu finis l’histoire sur une note d’humour !
Laurent. Oui, mais en même temps c’est pour traiter du rapport de la société actuelle avec la religion ! La relation de l’homme à dieu ! On peut aller loin si on a envie.
MI. C’est à toi d’interpréter les textes au final ?
Laurent. Oui voilà, d’où le nom Perspectives. On a essayé de faire passer un message a travers les textes sans être trop explicites, c’est un peu comme un roman a clef. Je suis en quelque sorte le David Lynch de la musique ! [Rires]
MI. Pour Perspectives vous vous êtes entourés de pointures : Richard Chycki (RUSH, AEROSMITH, DREAM THEATER, GOTTHARD, MICK JAGGER) à la production et pour le mastering vous avez choisi Andy Van Dette, (RUSH, DEEP PURPLE, PORCUPINE TREE) pas mal comme casting !
Laurent. Oui complètement, Richard c’était le guitariste de WINTER ROSE, le premier groupe de James La Brie. Maintenant, il travaille avec des groupes comme RUSH, on a été le retrouver dans son studio au Canada à Toronto. On avait tout mixé et on lui a envoyé un mail pour lui demander s’il voulait bien travailler avec nous. On était très fans de ce qu’il avait fait auparavant, notamment le travail qu’il avait effectué sur l’album solo de James La Brie, j’ai plus le nom en tête (ndi : Elements Of Persuasion) et on avait vraiment accroché sur sa production.
MI. Comment était cette expérience et y a-t-il des différences avec un producteur français ?
Laurent. Ou là, oui. On a vraiment vu la différence de travail, c’est impressionnant. Dés qu’on avait une idée en tête, on lui disait « on pourrait essayer ça » et dans la minute qui suivait c’était fait. Il n’y a pas de prise de tête, du genre : j’ai un problème d’ordinateur, il a planté [Rires] … Il n’y a pas de fichiers qui se perdent ou de panne de courant ! [Rires] Tu sais, on trouve parfois ça en France ! De ce fait, on peut se concentrer sur la musique et la production. C’était très professionnel ça avançait vite et c’était très efficace.
MI. Un truc incroyable c’est que vous avez fait quelques dates en CHINE ?
Laurent. Oui, on a joué deux fois en Chine. Une fois en 2005 et une autre en 2008. C’était à Pékin, dans le cadre d’un des plus gros festivals Rock chinois. On a joué devant 15 000 personnes. Tout a commencé en 2005, je regardais sur internet histoire de voir les festivals qui allaient avoir lieu à droite à gauche et je suis tombé sur un reportage qui parlait de l’émergence du Rock en Chine. Et il y avait ce Festival qui était annoncé, j’ai contacté l’organisateur et sa réaction a été très positive, il nous a invité à jouer tout simplement. Ce n’était vraiment pas compliqué à faire. C’est vrai que ça a été une expérience complètement dingue ! Le public Chinois a une énorme envie d’écouter de la musique Rock. Ils veulent connaitre tout ce qui a été fait depuis 40 ou 50 ans. Eux, ils découvrent toute cette culture depuis 10 ou 15 ans. On a joué devant 15 000 personnes, ça fait plus de monde que tous les gens devant qui j’ai pu jouer durant toute ma vie ! [Rires] Le public Chinois accroche à tout, il est très demandeur. Ils sont très avides de nouvelles musiques, il y a une vraie envie, un désir très fort d’écouter du Metal ! Le marché est gigantesque. En France, on commence à faire la fine bouche. On entend souvent ce genre de réflexion : ce morceau ressemble à ci ou à ça ; le public est très difficile. Là il y avait tous les styles qui étaient représentés, ça allait du Gothique au Rock en passant par le Progressif et ils ont accrochés à fond. D’ailleurs il commence à y avoir des super groupes en Chine.
MI. En dehors du show, comment as-tu trouvé la Chine et sa culture ?
Laurent. Tout nous à surpris. C’est difficile de trouver des différences de cultures aussi énormes entre deux pays. Même au niveau des signes, ils parlent beaucoup avec les mains comme nous d’ailleurs. Si tu leur fais un signe de la main pour demander quelque chose, ils ne comprennent pas parce qu’ils ont une autre façon de les interpréter. C’est vraiment un autre monde, c’est assez incroyable d’être plongé dans un tel univers. Ce séjour reste un très bon souvenir et on a vraiment envie d’y retourner au plus vite.
MI. Vous avez été médiatisés au pays des mandarins ?
Laurent. Je ne sais pas ! Les chaines de télévisions officielles ne sont pas à fond dans le Rock. C’est toujours un pays très politique avec un régime communiste qui domine tout.
MI. Justement, est-ce que tu as ressenti ce côté politique très prononcé ?
Laurent. Franchement, non pas plus que ça. Ce qui nous a fait rire, c’est que lorsque tu te promènes dans les rues, ils t’arrêtent pour prendre des photos. Les français sont assez rares là bas, tout comme les européens, c’est très exotique pour eux de rencontrer des gens comme nous !
MI. Comment se porte la scène Niçoise ?
Laurent. En fait, il y a beaucoup de bons groupes que ce soit dans le Rock Progressif ou bien d’autres styles. Après, pour jouer du Metal, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux parce qu’il n’y a pas beaucoup de salles et puis ce n’est pas le courant musical qui marche le mieux ! Dans le sud, c’est plutôt le reggae, le jazz des trucs comme ça. Par contre c’est très bien en terme de qualité de vie, c’est très agréable et finalement on n’est pas très loin de Paris. En avion tu en as pour une heure à peu prés.
MI. Quelles sont les différences entre 7 Deadly Songs et Perspectives ?
Laurent. Celui là est beaucoup plus sombre, que ce soit au niveau des couleurs ou des atmosphères ! Peut être parce que c’est la crise ! [Rires] 7 Deadly Songs était plus brillant, plus solaire au niveau des sons de synthé notamment ! Il y avait énormément de positif qui se dégageait des morceaux. Perspectives est beaucoup plus Dark, on a voulu créer une ambiance sombre, je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut être parce qu’on avait besoin de changer. Et puis on est beaucoup plus mûres, les années ont passé, sept ans se sont écoulés entre les deux disques. Et puis le nom fait très rigolo alors en plus si on fait une musique joyeuse, on va nous prendre pour des clowns ! [Rires]
MI. Qu’aimerais-tu qu’on te dise après avoir découvert Perspectives ?
Laurent. Ce qui me fait plaisirs c’est quand on me dit que c’est vraiment différent, une sorte d’OVNI dans le paysage musical en quelque sorte. Que ce n’est pas dans les conventions. C’est ce que l’on a voulu insuffler dans cet opus et c’est ce qu’on ressent en jouant les titres. Du moment qu’il n’y a pas de dragons, de flammes ou des châteaux à conquérir ça nous arrange ! [Rires] On essaye d’apporter quelque chose qui n’a pas été exploité dans le Rock Progressif, c'est-à-dire un mélange entre Debussy et MESSHUGGAH.
MI. Merci beaucoup Laurent
Laurent. Merci à toi.
Ajouté : Lundi 10 Septembre 2012 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Lord Of Mushroom Website Hits: 12256
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