TEXTURES (nl) - Dualism (2011)
Label : Nuclear Blast Records
Sortie du Scud : 23 septembre 2011
Pays : Pays-Bas
Genre : Death Metal Progressif
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 56 Mins
Auréolée d’une sphère inconnue une petite danseuse funambule nous conte les aubades du petit dernier de TEXTURES. En équilibre sur le fil, elle contemple le brassage d’écume soulevé par l’art d’un Death Metal Progressif.
Comme pour narguer les somptueuses démonstrations d’OPETH le combo nous délivrent des compositions de grandes envergures qui ne sont pas sans nous rappeler quelques élucubrations des Suédois précédemment cités. « Black Horses Stampede » en est déjà un bien bel exemple.
Mais loin de se calquer uniquement sur le travail de ses confrères, orfèvres du genre, TEXTURES y met une patte de velours et s’ébroue dans des accents mélodiques légèrement coreux. « Reaching Home » s’introduit d’une séquence de riffs qui en disent long sur la suite, un titre emprunt des plus beaux atouts, un chant qui ne s’essouffle pas dans l’exagération, mais qui y est sobrement déployé, une rythmique syncopée et des arrangements du plus bel effet.
Chaque épreuve offre une structure personnalisée, aucune d’entre elles ne se ressemblent et même si l’on dit souvent qu’une chanson qui fonctionne est celle qui se compose d’un refrain accrocheur et d’une mélodie facilement mémorisable TEXTURES nous prouve bien le contraire. Le genre dans lequel ils excellent se doit de toute façon de procurer un plaisir qui se dégage dans une certaine complexité.
Les passages aériens qui basculent promptement dans un remous plus fauve sont autant de surprise qui happe l’attention comme dans « Consonant Hemispheres » où le chant oscillera du clair au grunt avec aisance sans jamais lâcher ce climat si particulier.
Doués d’une grande habileté, les hollandais contiennent la curiosité sur des étendues flottantes (« Burning The Midnight Oil ») et l’on vagabonde alors dans une instrumentation prouvant une fois de plus la qualité du jeu des protagonistes se substituant à un chant qui aurait été superflu.
L’ennui ne trouvera pas sa place puisqu’on y déguste aussi des travers Death et donc des séquences plus furieuses. L’intensité y est omniprésente.
Le galbe de cet être irréel dans la pochette décrit la finesse avec laquelle ils amènent l’auditeur vers une douce extase. Là où certains seraient tentés de croire que TEXTURES officie dans une musique tapageuse, se mêlent divers aspects. Soit tout n’est pas que douceur fugitive, mais les accords chaotiques ne sont pas prépondérants non plus.
Alors faut-il être doué d’une grande capacité d’écoute et de patience pour en humer toutes les saveurs ? Est-ce une œuvre inaccessible ?
La prise de risque est importante, mais Dualism en vaut largement la peine.
Un chef d’œuvre englouti dans les méandres d’un océan déchaîné.
Ajouté : Mardi 31 Janvier 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Textures Website Hits: 8740
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