Le duo imparable Ange rempile un coup pour le Psaume 2 de Paradis Perdu ! Sonnez trompettes de l'Apocalypse, chevauchez Cavaliers et tremblez pauvres pêcheurs ! Quelle ne fut pas ma joie lorsque j'appris la sortie imminente de cette nouvelle saga ! Saga qui, aux dires des scénaristes, est « une continuité et une rupture ». Et je vous le prouve !
Souvenez-vous de la fin du Premier Psaume : Satan et Dieu sont détruits et remplacés par les deux héros ce qui annonce une nouvelle ère. Le premier opus de ce Second Psaume débute donc à la septième semaine de cette nouvelle période. L'histoire nous est contée par un ange, un veilleur. De fait, sa présence nous est utile pour clarifier certains détails de l'action qui peuvent nous échapper. Effectivement, n'avez-vous jamais ressentis une légère frustration lorsqu'une scène se déroule sous vos yeux et qu'il y a des éléments manquants ? Combien de fois avez-vous hurlé de rage : « Raaah pourquoi on ne m'explique rien ! On est où là ? A quoi sert-il ? » Dieu merci, Ange a pensé à tout ! Enfin des scénaristes qui nous aident à retrouver notre chemin dans le sentier tortueux de leur imagination. Ce veilleur nous guide donc dans l'histoire, l'agrémentant de précisions non négligeables et nous soufflant des réponses à nos interrogations. Là vous vous demandez quand je vais me décider à vous résumer l'histoire ? Ah ah. J'arrive ! Notre ange conteur nous conduit donc à travers les rues de New-York à la rencontre de Jacob, un ange déchu qui s'est intégré à la vie urbaine. Ce dernier tue ses congénères afin de recueillir leur sang pour déchiffrer un parchemin convoité par le Bien, le Mal et les Humains. Les humains qui ont désormais une place importante dans cette nouvelle saga car, lorsque Jacob ôte la vie à ses pairs, ce sont ses amis humains qui le rattachent à la sienne. Will et Éva notamment. Un ange, deux humains. Trois destins liés pour un parchemin qui renferme un lourd secret et qui risque de faire couler le sang... à nouveau. Voilà pour la continuité voulue par les scénaristes.
Pour la rupture, ils ont embauché un nouveau dessinateur : Cossu. Le duo Ange désirait un trait plus jeune, plus urbain pour illustrer ce psaume qui aborde un tournant différent. Selon eux, son tracé incarne parfaitement l'esprit humaniste voulu pour « L'évangile selon Jacob ». Effectivement, Cossu, auparavant dessinateur pour Swolf dans « Rémissions », a un trait très actuel et réaliste. On ne peut rien redire là-dessus : la rupture est clairement marquée ! Seulement voilà : à la lecture des premières planches son tracé m'a dérangé. Non pas qu'il dessine mal ! Loin de là, au contraire ! C'est juste que ce n'est pas le genre de trait qui me fait vibrer et, étant habituée aux dessins de Xavier dans les précédents opus, j'ai beaucoup de mal à consommer la rupture. Par ailleurs, je trouve les scènes d'actions un peu molles et les décors pas aussi superbes et à couper le souffle que précédemment. Pour le coup mon enthousiasme pour ce nouveau Psaume est retombé dans l'œuf...
Et c'est bien dommage, car le scénario est prometteur et nous annonce une grande épopée urbaine ! Alors, soyons tout de même objectif, le dessin ne me plaît pas et reste moins accrocheur que celui de Xavier, mais ça ne m'empêchera pas de lire la suite... A bon entendeur !

Saga Paradis Perdu : Psaume 1 - Tome 1 : Enfer (2002), Psaume 1 - Tome 2 : Purgatoire (2004), Psaume 1 - Tome 3 : Paradis (2005), Psaume 1 - Tome 4 : Terres (2006), Psaume 2 - Tome 1 : L'évangile selon Jacob (2009)