HEADCAT (usa) - Walk The Walk... Talk The Talk (2011)
Label : Niji Entertainment Group
Sortie du Scud : 21 juin 2011
Pays : Etats-Unis
Genre : Rock
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 27 Mins
Les musiciens célèbres ne sont rien de plus que des grands enfants. Dès que la récré sonne et qu’ils peuvent sortir de la classe, ils ne pensent qu’à jouer. Certains le font même lorsqu’ils sont en encore dans la salle.
Mais si certains obtiennent de très bonnes notes en cours, il leur arrive parfois de faire un peu n’importe quoi dans la cour. Dès que la maîtresse ne les regarde plus, ils se comportent en véritables petits chenapans et tirent les nattes des filles. D’autres font parfois preuve de beaucoup plus d’application, et certains se contentent de continuer le gentil chahut de l’intérieur à l’extérieur, en modulant un peu les termes et en se cachant des autres.
On savait déjà deux choses de l’élève Kilmister. Qu’il n’en faisait qu’a sa tête, et que sa passion, c’était le Rock N’Roll.
Alors, bien sur, entre deux copies à rendre sous le nom de MOTORHEAD, il a trouvé le temps de s’illustrer avec deux acolytes aussi perturbés et perturbants que lui, à savoir Slim Jim Phantom des STRAY CATS, et Danny B Harvey des LONESOME SPURS. Déjà responsables d’un premier album il y a cinq ans (qui n’était en fait rien d’autre qu’un album sorti en 2000 sous le titre Lemmy, Slim Jim & Danny B, amputé de quelques titres), Fool’s Paradise, le trio revient en 2011 nous raconter un peu l’histoire de leur Rock avec ce nouvel album, Walk The Walk… Talk The Talk.
Tout les aficionados de la tête de moteur (et donc de Lemmy, par extension) savent pertinemment ce qui les attend ici. C’est donc aux autres que je m’adresserai, ceux qui sont toujours restés hermétiques à ce Hard-Rock fumant, sevré de nitroglycérine que joue ce damné british depuis plus de trente ans. Car ici, si la puissance n’est pas vaine, c’est plutôt du côté de la sincérité qu’il faut loucher. Celle qui anime un hommage révérant, joué par trois greasers dont la passion pour le Rock roots n’est pas prête de s’éteindre.
Car outre deux titres originaux, (« American Beat » qui n’aurait pas fait tâche dans la discographie de MOTORHEAD, et le Blues dégoulinant de sueur « The Eagle Flies On Friday »), on retrouve des reprises toujours honnêtes, parfois un peu faibles (le « Bad Boy » de Larry Williams fut bien mieux récité par les BEATLES par exemple, et la version de « Something Else » de Cochran est à des années lumières de la désincarnation héroïque qu’a pu en livrer Sid Vicious), et même parfois surprenantes (l’impeccable « You Can’t Do That » des BEATLES justement, sur lequel la voix de Lemmy est a peine reconnaissable, le furieux « Crossroads » du bluesman diabolique Robert Johnson et son gimmick de guitare irrésistible, l’endiablé et torride « Say Mama » de Gene Vincent, avec son solo plus 50’s que nature).
Alors bien sur, rien d’essentiel ici, juste une pause sympathique qu’il faut prendre comme telle, et surtout pas comme une hybridation géniale et insensée des combos d’origine des protagonistes. Juste de quoi faire la fête avec quelques potes en se remémorant quelques uns des épisodes les plus brillants de cette musique qui nous fait vibrer depuis tant d’années.
Ajouté : Mercredi 21 Septembre 2011 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: HeadCat Website Hits: 8850
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