REVIOLENCE (br) - King Of The Night (2010)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 2010
Pays : Brésil
Genre : Thrash / Heavy Metal
Type : Single
Playtime : 2 Titres - 8 Mins
Comment ne pas faire une relation immédiate entre la pochette de ce single des illustres inconnus de REVIOLENCE et la célébrissime mascotte d’IRON MAIDEN ? Un hybride d’Eddie et de Davy Jones, coiffé d’une bogue de châtaigne et chevauchant fièrement une bécane à l’américaine, avec ce stéréotype affirmé, les brésiliens partent déjà au combat armés des clichés les plus éculés. King Of The Night est donc un single, et je crois qu’en bientôt 400 chroniques, c’est la première fois que je dois en taper une sur un deux-titres. Autant dire qu’il va falloir que je me munisse d’inspiration pour pondre un pavé sur à peine 8 minutes de musique. Heureusement, REVIOLENCE n’a pas trop mal fait les choses et à l’écoute de ces deux compositions (dont une reprise), je suis plutôt optimiste à l’idée de me farcir Modern Beast, leur premier CD paru quelques mois auparavant.
Car oui, de ces créations, ni l’une ni l’autre ne figure sur l’album. On peut donc en conclure assez vite que Modern Beast est l’aboutissement d’un premier travail de composition vieux de 8 ans et que ce single présente d’ors et déjà la nouvelle mouture de REVIOLENCE. J’ignore comment sonnaient nos brésiliens par le passé (et je ne vais pas tarder à le savoir), mais en tout cas, la version moderne me plait assez. Bien que très amateur, avec une production sale et vieillotte, le niveau de jeu demeure relativement correct. « King Of The Night » déboule après un intro à la RAGE et REVIOLENCE nous propose alors un Thrash Metal largement shooté au Heavy, ce qui est assez flagrant sur les vocaux de Ralph, nouveau frontman du groupe, beaucoup trop « chantés » pour être comme ceux tonton Cavalera… On l’entend aussi foutrement sur les guitares qui s’envolent au moins une fois par morceau dans un solo aussi minable qu’interminable. Par contre, le jeu de batterie, tantôt tribal, tantôt martial rend bien et fait ressortir leurs origines sud-américaines, ce qui est indéniablement un plus compte tenu du faible niveau artistique d’une piste qui se répète. Par contre, la donne change du tout au tout avec « Allied Forces », une cover des canadiens de TRIUMPH, sauce Thrash, qui possède le truc en plus, c'est-à-dire ce refrain entêtant qu’on pourrait être susceptible de siffloter au bureau. Les riffs sont aussi plus rassurants, un peu plus bestiaux. Guilherme Spilack possède un bon petit niveau derrière ses cordes, mais il pourrait être un peu moins démonstratif, moins Yngwie Malmsteen, qu’on ne s’en plaindrait pas. On remarque aussi beaucoup de chœurs, c’est pas très original mais c’est une bonne formule pour cartonner en live. Quoiqu’il en soit, REVIOLENCE a déjà eu la présence d’esprit d’insuffler à ses deux morceaux une personnalité forte et un tempérament de feu, ce qui en soit, est de bon augure. Après, difficile d’émettre une opinion formelle en si peu de temps mais malgré quelques petites coquilles, on sent que les brésiliens affichent des dispositions raisonnables et proportionnelles à leur célébrité toute relative.
Ce King Of The Night ne règne pas vraiment sur le monde de la nuit, comme son nom l’indique à tort. Il m’a néanmoins donné suffisamment l’eau à la bouche pour appréhender l’écoute de Modern Beast avec envie et intérêt. Cette review n’était peut-être pas nécessaire mais elle a fait son petit effet, me donner un aperçu des capacités d’un combo qui a pour lui deux arguments chocs : expérience et maturité. Maintenant, je sais que je peux aborder la dissection de Modern Beast sans prendre de gants.
Ajouté : Mercredi 21 Septembre 2011 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Reviolence Website Hits: 7514
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