MAGISTRAL FLATULENCES (FRA) - Pussyfist (2010)
Label : Eclectic Productions
Sortie du Scud : 1er mai 2010
Pays : France
Genre : Porno Grind
Type : Album
Playtime : 26 Titres - 29 Mins
Je dois vous avouer que là, je viens de me taper la finale de Roland Garros 2011 et que les quelques trois heures (et plus) du match opposant Federer à Nadal m’ont donné un sérieux coup de bambou derrière la nuque. Voilà la raison pour laquelle j’ai choisi de m’enfiler à ce moment précis un truc bien gras et calorique pour me réveiller un petit peu. MAGISTRAL FLATULENCES et son Pussyfist avaient le profil idéal pour, et je n’ai pas franchement été déçu. Bien évidement, il faut considérer ce groupe avec tout le sérieux qui se doit, c'est-à-dire aucun ! Et c’est un sacré avantage, car d’emblée, on sait que tout ça ne sera qu’une vaste blague, un peu salace, qui s’appuiera avec panache sur toute la panoplie porno / scato régissant les bases du Porno Grind. Là où d’autres développent un discours ambigu qui installe le doute chez l’auditeur, avec MAGISTRAL FLATULENCES, on est fixé et ce sera du second, que dis-je, du troisième, quatrième, cinquième degré du début à la fin !
Ce projet français, œuvre du grand Omega-Etron 1er, parfois épaulé dans sa besogne par le batteur WolvUrine (mais pas sur cet album, batterie informatisée oblige), restera scotché au fin fond de la cuvette, comme une bonne grosse déjection incrustant l’émaille de vos toilettes. En d’autres termes, jamais plus vous n’entendrez parler d’eux, malgré la multitude de splits et cover songs annoncées. On s’en balance ! Ce n’est qu’un groupe un peu barré, parmi tant d’autres… Mais voilà, ce groupe a aujourd’hui la décence de faire vivre la scène et surtout, de nous proposer son premier album, qui est plutôt une compilation des « meilleurs » titres composés jusque là. Il était évident que la musicalité serait absente alors on se contente de ce que l’on a entre les mains. Et mes agneaux, cette galette est simplement un condensé brutal et bordélique de tout ce qui se fait de mieux en matière de Grind. Du REGURGITATE, du ROMPEPROP, du RUBUFASO MUKUFO plein les esgourdes, combiné à la folie furieuse d’un LAST DAYS OF HUMANITY et à l’humour glauque d’un GRONIBARD. Ce n’est pas follement instructif et novateur d’un point de vue musical, mais ça ramone tous vos orifices avec la verve et la détermination d’un Ron Jeremy qui aurait perdu ses 120 kilos superflus. Inutile de rajouter que les samples de films pornos sont présents à tous les coins de rues, donc évitez plutôt de passer ce disque en plein repas de famille ou avec papa qui lit le journal dans la pièce d’à-côté. Les 26 titres qui composent ce premier full-lenght sont relativement courts et homogènes. Mis à part leur sens du groove établi et une seule compo se démarquant rythmiquement des autres (« Gangsta Analphabet »), les MAGISTRAL FLATULENCES n’auront hélas rien de substantiel à offrir à ceux qui recherchent poésie et finesse. Pour les autres, les gras du bide aux couilles pleines, les aérophages accomplis ou ceux qui rêvent sans vergogne d’un anal-creampie dans une décharge publique, il y a suffisamment de testostérone et de foutre dans cet album pour vous combler.
Avec la conviction intime que ce projet n’a pas d’avenir, ni aucune raison d’être pris au sérieux, Pussyfist a toutes les qualités d’un bon disque de Grind. Pour un vrai fist-fucking, à vous rompre les muqueuses anales, vous avez maintenant une autre alternative à la Fistinière : MAGISTRAL FLATULENCES.
Ajouté : Mercredi 15 Juin 2011 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Magistral Flatulences Website Hits: 10458
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