SHINEDOWN (usa) - The Sound Of Madness (2008)
Label : Warner Music Group
Sortie du Scud : juin 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Néo Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 41 Mins
N’étant pourtant pas une fervente admiratrice de Rock à l’américaine, ni de producteur de hits à tout va, il m’était inévitable malgré tout de ne pas faire un brin l’éloge de The Sound Of Madness de SHINEDOWN. C’est un groupe qui, soit dit en passant, n’a conçu que trois albums depuis 2003, mais de taille.
Et oui, ça parait facile comme ça et surtout super accessible, mais alterner aussi bien violence et douceur, pétage de plombs et berceuse, ce n’est pas à la portée de tous. J’aurais volontiers mis SHINEDOWN et ses ricains au rang des références que sont NICKELBACK, BREAKING BENJAMIN ou encore BUCKCHERRY.
Bon j’avouerais sans complexe qu’il y a des albums qui bercent nos souvenirs et que l’on affectionne plus particulièrement. Mais en restant objective, le travail est palpable.
Déjà pour commencer, Brent Smith (chant) est doté d’une voix au timbre bien particulier lui permettant de gueuler aussi bien que d’enchanter. Deux extrêmes visibles entre « Devour » qui déménage et « Call Me » qui aiderait les amoureux à se lover l’un contre l’autre.
Je passerais très vite sur le côté rengaine de « The Sound Of Madness » au tempo qui joue les gros bras, mais qui au final n’a rien dans la culotte. C’est plat si vous me permettez l’expression. Mauvais choix, à mon avis, de l’avoir inscrit comme titre pour un album qui lui, n’a rien à envier au meilleur spécimen masculin.
Après un « Cry For Help » de la trempe de « Devour », nerveux et avec cette furieuse tonicité, on passera à une composition plus symphonique, « The Crow And The Butterfly » où les riffs électriques seront scandés de somptueux apartés de violons en toile de fond et feront du morceau une belle évasion et un tremplin bien agréable pour enchainer sur « If You Only Knew », une ballade pétulante.
Quel plaisir de fondre sur « What A Shame » empreint de cette voix si chaude et de cette dynamique qui…… hop hop hop on se réveille ma grande, on dirait une ado, amoureuse transie d’une rock star, faut pas pousser non plus ! Non sérieusement, malgré mon petit penchant, ça je dois bien l’admettre, pour les talents vocaux du front man, ce titre est superbement bien réalisé, oscillant entre la douceur suave et cette ténacité dans le refrain.
La bluette prendra fin avec la brutalité de « Cyanide Sweet Tooth Suicide » malmenant les petites vierges effarouchées qu’ils auraient pu attirer avec les morceaux précédemment cités. Enfin, tout ceci n’est-il pas pour affirmer haut et fort que même si les adolescents boutonneux aiment ce style, SHINEDOWN joue quand même dans la cour des grands. C’est en tout cas ce qu’ils nous prouvent avec « Call Me » à la maturité ponctuée d’une simplicité qui en fait toute la splendeur. Piano et violons vaporeux porteront allègrement le romantisme de la mélodie.
Le démarrage était vif, la clôture divine. Un album sur lequel on ne peut pas s’ennuyer, ni s’endormir. Même s’il est un des rares albums de Néo Metal présent sur mes étagères, je suis convaincu aujourd’hui que l’on peut faire des découvertes surprenantes et originales même dans un style radiophonique. Tiens d’ailleurs, moi je verrais bien un de ces titres qui dépotent le matin, dans mon radio-réveil qui semble ne savoir plus que nous déverser des voix d’enrhumés chroniques sur petites grattes de Bruel refoulé.
Ajouté : Mercredi 13 Octobre 2010 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Shinedown Website Hits: 12839
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