SODOM (de) - Code Red (1999)
Label : Drakkar Entertainment
Sortie du Scud : 31 mai 1999
Pays : Allemagne
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 40 Mins
C’était probablement trop en demander que de n’avoir à parler, pour une fois, une seule, que d’un album de SODOM et pas des bouleversements technico-techniques qui s’opèrent de façon naturelle et perpétuelle autour de lui. Une fois n’est pas coutume, un changement point son nez à l’approche de Code Red, neuvième full-lenght pour nos furieux germaniques. Ces derniers arrêtent les frais avec G.U.N Records et intègrent l’escouade de Drakkar Entertainment. Pas de modification au niveau du line-up, la formule appliquée sur ‘Til Death Do Us Unite s’est avérée productive et est donc reconduite. Ce code rouge marque également la résurrection majestueuse du « guerrier SODOM », ce monstre/combattant hypertrophié qui symbolise l’esprit commando dans lequel se lancent toujours les allemands avec plus ou moins de succès. Sur l’artwork, ce dernier se libère de ses étreintes d’un coup de tronçonneuse et de hache sanglants, comme deux présages au carnage qui nous attend.
Reniant ses petits principes, SODOM commence même par se théâtraliser, ne rentrant dans le vif du sujet qu’après une petite introduction, chose qui n’était plus arrivée depuis 1986 et Obsessed By Cruelty. La violente éponyme surgit alors dans une ambiance chaotique. Le son de la guitare est limpide, au point même de se demander si Bernemann ne se fait pas outrancièrement cajoler. On atteint désormais les carcans habituels du Thrash d’aujourd’hui. SODOM était déjà en avance sur son époque, tout en réussissant à conserver une touche un peu vieille école. Après ce tour de chauffe brut de décoffrage, le trio impose son groove avec « Tombstone » et « Liquidation », deux titres méchamment réussis, l’ouverture du dernier cité étant tellement Rock & Roll qu’on y entend le SATYRICON nouveau. Globalement, Code Red alterne à la perfection les compositions courtes et nerveuses avec celles plus étoffées et travaillées. Quelques mélodies font leur apparition sur des titres plus lents comme « Cowardise » et de manière générale, un sentiment d’accessibilité encore inconnu s’affirme de minute en minute. Un auditeur lambda n’aurait pu deviner le génie qui se cachait derrière Agent Orange ou Persecution Mania. C’est désormais chose possible. Alors est-ce pour autant un mal ou un bien ? Difficile de le déterminer, tant on aime SODOM lorsqu’ils sont aussi productifs et inspirés. Un peu d’ouverture d’esprit n’a jamais tué personne, contrairement au plaisir mortel d’écouter « Addicted To Abstinence » ou « The Vice Of Killing » ! Une fois encore, les allemands effectuent une sortie dans les règles d’un art qu’ils ont eux-mêmes rédigées et créé. Un peu moins en vue que son prédécesseur qui bénéficiait de l’effet de surprise après une décadence annoncée par Masquerade In Blood, Code Red est un nouvel atout majeur qui fait son effet dans la pénombre pour le groupe de Gelsenkirchen.
Il apparaît aujourd’hui comme évident que la machine SODOM détruira, écrasera et fera exploser tous les obstacles qui se dresseront sur son chemin. A l’aube d’un nouveau millénaire, une énième pièce maitresse, une énième homélie riche de puissance et de rage vient de voir le jour. Ce guerrier mourra sous les honneurs d’avoir défendu jusqu'à son dernier souffle l’empire du Thrash ou mieux encore, demeurera immortel.
Discographie Complète de SODOM :
In The Sign Of Evil (Mini Album - 1984),
Obsessed By Cruelty (Album - 1987),
Persecution Mania (Album - 1987),
Agent Orange (Album - 1989),
Better Off Dead (Album - 1990),
Tapping The Vein (Album - 1992),
Get What You Deserve (Album - 1994),
Masquerade In Blood (Album - 1995),
'Til Death Do Us Unite (Album - 1997),
Code Red (Album - 1999),
M-16 (Album - 2001),
Sodom (Album - 2006),
The Final Sign Of Evil (Album - 2007),
In War And Pieces (Album - 2010),
Epitome Of Torture (2013)
Ajouté : Dimanche 29 Août 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Sodom Website Hits: 11857
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