STEADLÜR (usa) - Steadlür (2009)
Label : Roadrunner Records / Warner Music France
Sortie du Scud : 2 juin 2009
Pays : Etats-Unis
Genre : Rock & Pop / Hard Glam
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 36 Mins
Partant de la base que quatre mecs qui partagent du champagne dans un jacuzzi et qui revendiquent une grosse dose de « fun » dans leur Rock & Roll ne peuvent pas être de mauvais bougres, je misais gros sur STEADLÜR. Trop gros ! Aussi, sortir son premier album sur un label de la trempe de Roadrunner Records n’était peut-être pas la plus glorieuse des combinaisons, surtout pour préserver le marché du melon dont le cours est en chute libre. Car à force de leur répéter qu’ils sont l’avenir du Hard Rock, comme le fut AIRBOURNE récemment, Philip, Tommy, Daniel et Dallas (qui portent tous le patronyme Steadlür) vont finir par y croire. Et leur AOR, déjà pas terrible risque de se gâter sérieusement. Les références étaient pourtant belles. Voyez un peu : GUN’S N ROSES, KISS, MÖTLEY CRÜE ou SKID ROW, doublé par des éléments plus Punks comme FOO FIGHTERS ou THE OFFSPRING ! Ne me dites pas qu’il n’y avait pas de quoi faire quelque chose de bon…
Hélas, jamais en plus d’une demi-heure, les américains ne parviendront à restituer convenablement tous les beaux pygmalions cités plus haut. « Poison » était censé, en tant que piste d’ouverture, envoyer du bois. Mais ni les rythmiques frétillantes, ni la bonne volonté, ni l’énergie affichée ne suffiront à faire oublier qu’ils se devaient de nous offrir une mise en bouche appétissante. Même refrain pour « Bumpin’ ». Sauf qu’ici, la déception est encore plus grande étant donné que ce titre à été choisi pour être le single visant à promouvoir l’album. Certains vont avoir des surprises. Car s’il est sûr (et ça s’entend !) que STEADLÜR a été élevé au bon Rock, celui qui tâche, il est néanmoins très fâcheux de ne pas retrouver cette étincelle qui vous fait taper du pied. Philip qui gère voix et guitare se débrouille bien sur son instrument. Dommage que sa voix Pop ait plus tendance à rappeler les frères Jonas que Vince Neil (MÖTLEY CRÜE) ou Kevin DuBrow (QUIET RIOT). D’une musique qui devait se retrouver propulsée au sommet de l’art-Rock, on n’aura au final qu’une musique qui sera propulsée au sommet du Top 50 étatsunien, nominable aux Grammy’s et récompensée aux Billboard Music Awards. Trop accessible pour le style pratiqué, trop stéréotypé, leur son ne risque pas de faire fureur dans les soirées Metal mais plutôt dans les cours de récréation. C’est bien connu, les jeunes ça ne connaît rien à la musique. Alors il n’y aura pas de scandale à faire la confusion entre le « I Love Rock & Roll » des ARROWS et « My Mom Hates Me » de STEADLÜR, tant la ressemblance musicale est frappante. Même dans les titres, la relation existe mais reste pour moi au stade de la coïncidence. De même qu’entre le « Get A Grip » d’AEROSMITH et leur « Suffocate », il n’y a pas un décalage énorme. Atlanta aurait-elle vu naître un bon groupe de reprises ?
Je ne sais pas. En tout cas, il faudra attendre le suivant si vous recherchez un bon groupe de Hard Rock FM qui dépote sérieusement. Dans ce paysage musical si intense et en dépit d’une authentique sympathie, les gars de STEADLÜR feront, au mieux, office de néophytes. Au pire… je préfère ne pas être vulgaire.
Ajouté : Jeudi 11 Février 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Steadlür Website Hits: 12157
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