POWERWOLF (de) - Bible Of The Beast (2009)
Label : Metal Blade / Season Of Mist
Sortie du Scud : 27 avril 2009
Pays : Allemagne
Genre : Gothic / Heavy Metal poilu et grandiose
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 48 Mins
Bouh ! Je suis un loup-garou ! Je suis un loup-garou ! Bon, d’accord, je suis très peu crédible mais certains sont malgré tout susceptibles d’y croire. Comme les mecs de POWERWOLF par exemple. Ces cinq allemands, un peu déjantés et qui fréquentent les bacs depuis 2003, véhiculent leur Power/Heavy Metal grandiose derrière un concept assez peu commun : vampires, lycanthropes et autres légendes transylvaniennes. Du nom du groupe au visuel, en passant par les thèmes des chansons, les concerts, tout y passe pour recréer une ambiance façon Van Helsing. Cette particularité fait pour moi, leur faiblesse et leur force. Comment ne pas passer pour des illuminés quand on affirme croire en l’existence du Prince des Ténèbres et de ses sbires poilus ? Idem, comment ne pas passer pour des génies quand on matérialise artistiquement ses concepts à la perfection ? Déjà auteurs dans le passé de deux opus moyens, trop axés sur un Gothic Metal caricaturé, les teutons se sont pour cette fois résolus à appuyer sur la touche Heavy Metal. Et appuyer est un faible mot puisqu’avec Bible Of The Beast, ils défoncent le champignon.
Il ne faudra pas attendre plus tard que « Raise Your Fist, Evangelist » pour s’en convaincre. Succédant à une très grosse introduction avec chœurs et orgue qui sonne comme une cantate de cathédrale, ce morceau explose à la face de l’auditeur. Notamment un refrain inoubliable et des envolées lyriques magiques du chanteur Attila Dorn, qui impressionne déjà par tous les progrès accomplis depuis Lupus Dei. C’est avec une aisance improbable que cet homme aux cordes vocales aiguisées alterne chant rauque et chant d’opéra. Ce don de Dieu est particulièrement flagrant sur « Moscow After Dark » ou « We Take The Church By Storm ». Ce sont d’ailleurs deux morceaux assez en retrait sur le plan de l’intensité instrumentale mais qui mettent parfaitement en avant le talent incroyable d’Attila Dorn. Alors quand les deux entités donnent le meilleur d’elles-mêmes, on se retrouve avec de véritables hymnes Heavy Metal, à la puissance déflagrante tels « Panic In The Pentagram » (une sorte de « Fear Of The Dark » retravaillée, améliorée) ou « Resurrection By Erection ». Toutes ces compositions pourraient très bien être comparées à des chants religieux de par l’utilisation massive de l’orgue et de chorales pour accentuer la dimension mystique de cette Bible de la Bête. Il n’y a qu’à écouter « St. Satans Day » et surtout, son prélude titanesque pour être conquis. Tous les instruments, que ce soit la guitare ou la basse s’investissent complètement dans le projet. Sauf éventuellement la batterie du français Stéfane Funèbre qui à parfois du mal à percer mais aussi n’est-il pas forcément évident de se faire une place concrète devant l’intensité monumentale de tous les éléments. Mais avant de nous quitter, il me fallait faire la promotion de la meilleure composition de l’album à mon goût : « Werewolves Of Armenia ». Cordes Heavy, fûts martelants mais surtout, refrain endiablé et couplets parsemés de « Uh ! Ah ! » guerriers, ce titre est une fresque horrifique sortie des profondeurs des Carpates. Un chef d’œuvre ! A l’image du disque, en général.
Je crois qu’il n’y a plus grand-chose à rajouter après cet éloge, j’en conviens. Si ce n’est qu’à chaque nouvelle sortie, nos loups-garous ne cessent de se bonifier, d’apprendre et d’évoluer. On priera donc Dieu ou Satan, pour que le festin dure encore longtemps, pour que les poils continuent à pousser et que leurs hurlements de terreur continuent à nous effrayer. Et pas seulement les soirs de pleine lune…
Ajouté : Jeudi 24 Septembre 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Powerwolf Website Hits: 10959
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