Tout comme sa musique, IMPIETY avance de façon infernale : à peine un an s’est écoulé depuis le très bon EP Dominator et voilà cette horde de brutes est de retour avec Terroreign (Apocalyptic Armageddon Command), le sixième album du groupe ! Et ce n’est pas les 20 ans de carrière du groupe qui les ont calmés ! Ces Singapouriens ne se sont pas assagi… au contraire… le groupe continue sa propagande de l’apocalypse… et rempli parfaitement sa tâche !
Si l’on occulte les inutiles into et outro (ce n’est pas ce que l’on demande à IMPIETY), Terroreign continue dans la lignée de Formidonis Nex Cultus où peu d’évolution sont à remarquer. Cette musique apocalyptique est toujours tintée de Black/Thrash survitaminé ! Pourtant quelques évolutions sont belles et bien présentes : sur le premier titre « Vientos de Holocausto », IMPIETY a inséré de nombreux breaks en plein milieu de passage ultra brutaux, cassant la dynamique, déstructurant et déstabilisant !
De nombreux solis de guitares viennent parcourir tous titres de l’album (surtout les 5/6 premiers) : exécutés à une vitesse hallucinante, ils sont souvent très long, démonstratifs, ils augmentent la brutalité des compos ! Comme sur les albums précédents, ils ne sont pas le fruit de Shyaithan mais de Rangel Arroyo qui a été invité à se branler le manche sur cet album.
Malgré tout ce que j’ai pu entendre et lire à propos de la production, et du son de l’album (et de la caisse claire en particulier), pour ma part je ne trouve pas que le son soit propre, léché ou synthétique, mais plutôt moins touffu que précédemment avec un son de guitares est très incisif, et le tout bien puissant ! Celle-ci étant donc difficilement critiquable !
Pour en revenir à l’album en lui-même, Il faut reconnaitre que la qualité des compositions est toujours au rendez-vous. Pour pondre des riffs destructeurs, on peut faire confiance à ces barbares, rien qu’en écoutant « Atomic Angel Assault », « The Black Fuck » ou « Bestial To The Bone » on en a pour son argent, et je pense qu’il est inutile d’en dire plus… (Sinon j’ajoute « Goatfather » et « As Judea Burns »)… il ne faut pas oublier, car étant coutumier du fait, cet album ne passe pas à coté et contient sa petite reprise… pour Terroreign, l’heureux élu est le titre « My Dark Subconscious » de MORBID, et pour une fois, les Singapouriens ne parviennent pas à exploser ce morceau, ni à le faire rentrer dans sa boucherie…. la faute à une rythmique un peu mollassonne.
En tout cas avec IMPIETY, une chose est sûr, on atteint souvent des sommets de sauvagerie et Terroreign s’affirme comme une valeur sûr de violence et de brutalité.