DESTRÖYER 666 (nl) - Defiance (2009)
Label : Season Of Mist
Sortie du Scud : 22 juin 2009
Pays : Pays-Bas
Genre : Thrashened Death / Black Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 41 Mins
De nature, je suis plutôt chanceux. Bien entendu, y’a toujours ce moment de profond désarroi quand on a une chance sur mille d’être sélectionné pour faire un truc qu’on a pas du tout envie de faire et qu’on entend son nom proclamé comme étant celui de « l’heureux élu ». Ce genre de moments où tout bascule et où on se dit, « putain, la poisse ! ». Mais je dois avouer que ces instants ont été plutôt rares dans ma courte vie jusqu'à présent. Il y’avait plus ou moins une chance sur mille pour que je sois atteint d’hexakosioihexekontahexaphobie (manants, au passage, saviez-vous que vous pouvez remballer votre « anticonstitutionnellement » comme étant le « mot le plus long de la langue française » ? Car « celui qui à peur du nombre 666 » devance de quatre lettre l’adverbe qui signifie « de façon contraire aux règles de l'organisation des pouvoirs publics d'un gouvernement » -(Wikipedia)-). Et dans pareil cas, jamais je n’aurais pu chroniquer le grand retour des australiens de DESTRÖYER 666, qui revient après sept années d’absence et un très bon Cold Steel… For An Iron Age.
Alors qu’on se le dise, ça va être très massif. Warslut, qui a désormais opté pour les Pays-Bas et Eindhoven et ses petits copains ne sont pas là pour faire de la figuration dans un mauvais film de série B. Autant être clair d’emblée, le Thrashened Death/Black n’est de loin, pas mon cocktail préféré et à l’instar de la review du dernier BLISS OF FLESH (lire la chronique ICI) où je l’avais déjà affirmé haut et fort : en dépit d’une puissance inégalée, ce genre m’ennui profondément. Mes connaissances y sont également restreintes. Pour l’effet de style, je citerais volontiers BEHEMOTH à l’écoute du début de ce Defiance qui défie à juste titre (dans les deux sens du terme), les lois du Black/Death. Souvent imités, jamais égalés, il faut bien comprendre qu’on ne pratique pas un recyclage de BELPHEGOR et compagnie impunément. Pourtant, nos amis s’en sortent très bien. Le son est, comme prévu, compact et lourd. Une brutalité évoquant MARDUK, des solos bien sentis et une rage à toute épreuve, la formule semble classique mais fonctionne à la perfection. Des compositions comme « Blood For Blood » ou « A Stand Defiant » possèdent leur petite touche mélodique qui les rend imparables ! Et s’il a parfois été difficile pour moi de distinguer une composition d’une autre, je ne suis que resté ébahi devant la haine dégagée par K.K. Warslut qui tripote toujours aussi bien sa guitare et son micro. Les riffs sont d’ailleurs principalement Black, avec une résonnance extrême mais le soutien de la batterie et le nombre incalculable de frappes sur la claire donne une dimension très personnelle et ma foi, bien Death à notre affaire. Petit bémol, la basse de Razor se perd souvent dans des notes trop lourdes à digérer et disparaît de la circulation à certains moments. Son destin sera cependant meilleur que celui de l’Airbus A330 qui n’a pas connu la même issue heureuse que sur « A Sermon To The Dead ». Après cette ultime plage, je peux repartir l’esprit tranquille. Ambiante et passionnelle, elle rappelle la fin du Vertebrae d’ENSLAVED qui nous avait gratifié d’un morceau chargé en émotion avec des guitares aériennes et un chant clair intense. Même recette, même coup gagnant. Les lignes épurées des vocaux résonneront de longues minutes dans votre esprit. Superbe.
J’ai coutume de dire que trois étoiles dans un ciel que je n’apprécie pas en équivalent facilement quatre ou cinq sur mon terrain de chasse. Alors considérez ce Defiance comme un très bon album, qui procure sa dose de morphine à quiconque souffre des maux de ce monde. Pas de prises de risques pour DESTRÖYER 666 qui à misé sur des recettes de grand-mère pour assurer le coup. Ne dit-on pas que défiance est mère sureté ?
Ajouté : Mardi 16 Juin 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Deströyer 666 Website Hits: 10959
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