DISKARIAL (FRA) - Warpath To Eternity (2009)
Label : Funeral Moonlight Productions
Sortie du Scud : 2009
Pays : France
Genre : Black / Death Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 42 Mins
Le sud-ouest, qu’il fait bon y vivre. Ses foies gras savoureux, arrosés d’un Monbazillac moelleux. Son roquefort de caractère, son ossau-iraty, son Izarra. Le soleil, l’Atlantique, les férias, DISKARIAL… Hein ? Mais c’est quoi ce truc de DISKARIAL, ça se mange ? Eh bien non les amis, sous ce sobriquet se cache juste un projet solo dont le capitaine, Julien Helwin, s’efforce de bâtir un avenir probant. Fort d’un premier effort salué par la critique, notre girondin nous invite à un deuxième festin, plus nutritif cette fois avec Warpath To Eternity. Et à l’évidence, notre hôte n’est pas là pour s’éclater ou faire le fin gourmet.
Sa mise en bouche, « The Minds Rebellion » nous offre une savoureuse palette de Black/Death Metal avec des guitares qui savent ce qu’elles veulent et une basse dont le ronronnement initialise une rythmique entraînante. L’effort démarre sur les chapeaux de roues mais marque légèrement le pas par la suite. Au point d’en devenir parfois soporifique. Bizarrement, le retour de l’entrain coïncide au retour fracassant de la basse qu’on avait un peu perdu de vue. C’est sur « The Spell Of The Endless Sky » que s’effectue le déclic. A partir de cette composition, Warpath To Eternity se charge de ces émotions qui vous prennent à la gorge. C’est d’ailleurs très troublant de voir un si radical changement dans l’approche émotionnelle de la musique de Julien. Pour preuve, la très pure intro de « Maze Of Hate » m’a réellement scotchée de par sa sincérité. Accompagné par Chris de WITHDRAWN à la basse et Vincent d’ASMODEE et OFFENDING à la batterie, le bordelais semble avoir compris l’essence même de la musique : véhiculer des valeurs et des messages. Le sien est somme toute noble et s’il ne fait pas acte de présence pour signer l’armistice, c’est tout à son honneur. Les messages ne sont pas les plus poétiques qui existent mais encore une fois, cet esprit revanchard et cette critique acerbe donne à DISKARIAL une dimension vraiment impliquée. Et comme Julien l’a souligné très justement, son projet s’inspire ouvertement de formations comme DEATH, IMMORTAL, DARK FUNERAL, VADER ou BEHEMOTH mais défend une approche plus moderne de ces références, pour sortir du platonisme ambiant. Je résume mais la mission m’a l’air pleinement accomplie et les influences citées respectées. Pour jouer à l’amateur de choses bien faites, je pourrais dire que le chant est un peu décevant et oscille trop entre deux sons de cloche : Death ou Black, c’est comme boire ou conduire, ce sont des verbes du troisième groupes et après, il faut choisir. Mais si ce n’est que ça… Dans toute cette allégresse, j’en aurais fini par oublier la reprise du « The Sun No Longer Rises » d’IMMORTAL en guise de conclusion. Ce n’est pas la plus personnelle des pistes et l’âme de DISKARIAL n’y est pas présente (normal, pour une reprise des géants norvégiens) mais Julien est parvenu à l’accommoder à sa sauce tout en honorant la classe de ce morceau.
Il sera donc intéressant de suivre l’évolution du bordelais et de ses compères au cours des mois qui suivent pour se persuader que Warpath To Eternity n’était pas un coup dans l’eau. Quoiqu’il en soit, on peut déjà affirmer sans trop prendre de risque que ce sont des débuts réussis. Et avoir partagé l’affiche avec OTARGOS, TEMPLE OF BAAL, ARTEFACT ou SVART CROWN est un signe qui ne trompe pas.
Ajouté : Vendredi 08 Mai 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Diskarial Website Hits: 10275
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