VULCAIN (FRA) - Live Force (1987)
Label : Musidisc
Sortie du Scud : 1987
Pays : France
Genre : Power Rock N’Roll
Type : Live
Playtime : 11 Titres - 41 Mins
Au moment de dresser un portrait fidèle du Hard-Rock français, il parait évident que VULCAIN a aussi sa place au panthéon des groupes qui ont compté.
Largement soutenu par les média à l’époque, bénéficiant d’une fan-base relativement conséquente, VULCAIN est avec KILLERS le groupe qui aura tenu le plus longtemps sur la route, investi d’une foi sans pareille lui permettant de distiller son Rock au mépris de l’indifférence et de ventes plutôt moyennes.
Mais quel combo peut se targuer d’une telle discographie ? Et surtout, d’avoir écoulé un nombre conséquent de copies sur une telle durée ?
Vous avez raison, aucun.
Alors le choix de l’album représentatif sur une telle période peut paraître ardu, voire impossible, tant chaque fan du groupe a son petit préféré. Les puristes auraient certainement choisi Rock n’Roll Secours, les esthètes Transition, ou les plus tardifs ou nostalgiques Stoppe La Machine.
Mais s’il faut rendre hommage dans les grandes largeurs, un seul album s’impose de lui-même, l’énorme Live Force.
Jamais VULCAIN n’aura été aussi dangereux qu’en live, devant une foule acquise à sa cause ou non, prête à suer sang et eau pour montrer toute sa ferveur à ses idoles nationales, ou découvrant un combo rugueux et âpre à la tâche. Et justement, ce live rassemble à lui seul toutes les composantes de la destinée de Daniel, Vincent, Marc et Didier.
Enregistré à la Loco, le 2 mai 1987, il est le témoignage du chemin de croix qu’on entreprit les quatre compères, parfois agrémenté d’étapes plus clémentes, comme ces dates à la Locomotive.
Resituons le contexte. Après la sortie du très controversé Big Brothers, trop clean pour beaucoup d’adeptes, VULCAIN, épaulé dans la tâche par leur manager, Elie BENALI, décide de mettre sur pied une tournée king size, avec 12.000 watts de son, 130.000 de lumière, un semi-remorque, un bus, 22 personnes en tout pour mettre le pays à feu et à sang.
Seulement, cette tournée a un prix, très élevé, et le seuil de rentabilité pour des places à 80 balles est de 600 personnes minimum par date, chiffre que les potes sont loin d’atteindre, à de rares exceptions près, dont les dates parisiennes et suisses.
Un peu écoeurés d’être constamment nommé « Groupe français N°1 » et d’être lâchés dans les moments cruciaux, le groupe aura beaucoup de mal à se remettre.
Il n’empêche qu’ils balanceront à la face des absents (qui ont presque toujours tord !) ce live brûlant, instantané d’une passion pour la musique jamais démentie, et qui prend alors des airs de revanche bien méritée.
Un simple coup d’œil au tracklisting suffit à constater l’avalanche de classiques que le groupe jouera encore un bon bout de temps (« Rock n’roll Secours », « Khadafi », « Fuck The Police », « Comme Des Chiens », « La Dame De Fer », « Vulcain », « 22 », « Ebony », « Blueberry Blues », « Hell Ain’t A Bad Place To Be » et bien sur l’indispensable « La Digue Du Cul »), et l’écoute dudit vinyle ne nécessite aucun effort, tant la folie déployée prend des airs de fête jusqu’au bout de la nuit.
Le son plus que correct assure un confort inestimable, et jamais la voix de Daniel n’aura été si convaincante et agressive. La basse de Vincent tournoie et fouette l’échine comme celle d’un certain Lemmy, et la batterie de Marc cogne l’enclume comme le marteau de…VULCAIN justement !
La foule hurle, reprend à l’unisson, s’égosille jusqu’à l’apoplexie, chante en cœur sa haine de Pasqua sur « 22 », en résumé montre toute son affection à un groupe qui n’a eu de cesse de revendiquer son appartenance totale à leur dévotion.
Seul bémol, le son des soli franchement faiblard, mais bon, était-ce important ? Non, seule l’énergie prime, et de ce côté-là, ils n’ont de leçon à recevoir de personne.
Alors oui, c’était la bonne époque comme on dit. Les concerts étaient encore une fête, et l’on s’y rendait pour s’éclater la tête et pas seulement pour se montrer. Ca tombe bien d’ailleurs, car VULCAIN était tout sauf un groupe de poseurs.
Allez, je me risque à la comparaison. Live Force n’était rien de moins que le No Sleep Til’ Hammersmith français. Le headbanging fatal. Le feeling à l’état pur.
Merci VULCAIN, et après tout vous aviez raison.
Quoi d’autre que le Rock n’Roll ???
Ajouté : Mercredi 22 Avril 2009 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Vulcain Website Hits: 17709
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