Les succès internationaux de CHILDREN OF BODOM, KALMAH, INSOMNIUM et bien d’autres encore ont de quoi inciter les jeunes groupes finlandais à pratiquer un Death Metal Mélodique souvent qualifié d’"extrême" de par ses orientations Black, Heavy, Power… C’est dans ce courant musical que l’on retrouve HALO OF SHADOWS, formé en 2005, qui nous propose sa toute première réalisation : Manifesto.
De prime abord, la pochette impressionne (une des plus belles qu’il m’ait été donné de voir !) : le mariage des couleurs, ni trop flashy, ni trop sombres, est réussi et le rendu visuel est du plus bel effet. Du coup, on se dit qu’une cover aussi travaillée ne peut que présager une musique de qualité. Que nenni ! A croire qu’ils étaient aussi enchaînés que le bonhomme de l’artwork quand ils ont composé l’album. Le temps de prendre une aspirine et je suis à vous… car on a bien affaire, ici, à une bouillie musicale. Et vas-y que j’te met la guitare et la basse (et les deux jouées par un seul et unique homme : Teemu Hänninen) saturées à bloc au premier plan, une batterie qui devient vite mollassonne, sans conviction, au second plan et un chanteur… euh, il es où le chant ? Ah, c’est le gargouillis caché dans le fond ! Néanmoins, comme certains albums doivent être écoutés plusieurs fois pour être pleinement appréciés, je n’ai pas hésité à me resservir plusieurs fois. Et le seul truc que j’ai obtenu en retour c’est, non pas l’illumination devant une musique de génie, mais une bonne indigestion. Alors oui, il y a des solos… complètement inutiles (qui a dit comme le dernier CHILDREN ?), des claviers assez pauvres mais qui, avec le chant clair, deviendront vite votre bouée de sauvetage pour échapper au naufrage auditif. Ainsi, seuls « Drowned In Ashes » et « Whore » parviennent à capter l’attention. Et ce ne sont pas des titres aussi clichés que « Coincé dans l’infini », « Brûle dans les profondeurs », « Noyé dans les cendres » ou encore « Sculpté dans la chair » qui invitent à considérer HALO OF SHADOWS avec le plus grand sérieux.
Au final, quel nom de groupe bien trouvé pour des musiciens qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes, en proposant un album si fade et dénué d’âme.