Pour peu que l’on n’attende pas grand chose de ce groupe, on n'est jamais déçu par ces offrandes. Car depuis la scission de 2001 il n'y a quasi rien qui sépare les deux formations qui en ont découlées.
Oui mais voilà, certains virages sont abordés dans une carrière et celui que vient d'entamer MISERY INDEX pourrait bien être salvateur. Leurs précédents albums, loin d'être mauvais, offraient une certaine monotonie de conception. Vitesse supersonique d'exécution dans une déferlante de blasts triggés à la voix toujours grawlée au timbre monocorde.
N'ayez crainte petits oisillons des fosses, le groupe n'a rien perdu de sa dextérité et/ou de sa brutalité, il les a tout simplement bonifiées en laissant entrouverte une porte.
Déjà ce skeud présente le mérite d'avoir été enregistré dans des conditions proches du Live. Ce qui lui donne un côté encore plus agressif en rapport à ses prédécesseurs, et qui nous permet d'encore mieux profiter de chacune des 10 douceurs offertes. La batterie est donc tout à fait compréhensive malgré des vitesses encore rarement atteintes.
Mais finalement alors qu'est ce qui fait que ce Cd sort de l'ordinaire ?
Bon je passe sur cette intro tout à fait dispensable au riff principal chipé du côté d'EXODUS et SOD, pour arriver au premier morceau.
Bien qu'il commence comme un classique du groupe, une petite respiration sous forme de refrain vient titiller mes oreilles profanes. Dans toute cette débauche d'énergie un petit côté MASSACRE fait son apparition, et tout ceci leur sied à ravir.
Mais on est encore loin de ce qui nous attend directement après avec le morceau « Partisans Of Grief », qui débute par une partie sautillante légèrement Hardcore avant de s'enfoncer dans un Death-Trash de très bonne facture. Mais comment va-t-on pouvoir résister à ce tord-nuque lors de leurs prochains concerts ?
La réponse est pourtant très simple, on ne pourra pas et c'est tant mieux, NA !
Et les Skuds balancés les uns derrière les autres sur la suite de la galette n'en deviennent que plus démentiels. Ces petites respirations stylistiques entrainent un renforcement naturel des parties plus habituelles du combo. Et ils osent enfin le morceau mid-tempo en dixième position. Étouffant de marginalité et d'efficacité cette composition est à elle seule la preuve que nos amis Ricains ont atteints leur majorité. Et en 37 minutes la messe est dite !
En résumé on peut dire que depuis qu'ils ont arrêté de faire du DYING FETUS, MISERY INDEX est devenu adulte et responsable avec « Traitors » son meilleur album à ce jour.
A vous de juger !