EISREGEN est un groupe allemand qui sévit depuis 1995 dans le Dark Metal. Armés déjà de sept albums, ils reviennent aujourd’hui avec leur dernier né, Knochenkult. « Stahlschwarzschwanger » ouvre les hostilités avec une mélodie mièvre qui se poursuit par des riffs assez conventionnels. Il manque quelque chose pour que le morceau nous transporte. Pourtant, tout semble là, du chant bien crade jusqu’aux guitares acérées, mais l’alchimie ne se fait pas. Il ne faut pas non plus compter sur « Treibjagd » pour remonter la pente. L’oreille n’accroche pas. Il faut donc attendre « Erscheine! » pour que quelque chose se déclenche. Cette piste, qui débute comme une lourde marche funéraire, attire l’attention. Enfin, oserais-je dire. Le pont qui est fait à un peu plus de la moitié du titre vient parachever l’impression que ce morceau vaut quelque chose. Donc, le groupe est capable de composer des plages qui se laissent entendre et qui possèdent même un certain attrait. De quoi être encore plus exigeant à l’écoute. « 19 Nägel Für Sophie », après les déferlements dont on a été les spectateurs, fait office de ballade. Pas désagréable en soi, le chant de Michael Roth quand il est en clair est assez insupportable et dessert ce genre de composition. Dommage, elle recelait de bonnes vibrations. « Schwarzer Gigolo » m’a fait l’effet d’un OVNI dans cet album. Ce titre qui se veut groovy tombe totalement à côté parce qu’il ne l’est pas, groovy, justement. Il est donc plat au possible, pire que des œufs. Finalement, c’est dans le titre bonus « Blutt Ist Leben » que l’on trouvera une bonne surprise dans un effort qui tient beaucoup du Black Mélodique. Pas de quoi tomber en pamoison non plus, mais cela sauve un peu l’écoute.
Avec des titres qui augurent du meilleur, il est décevant de constater que Knochenkult est un échec. Les compositions sont trop plates et leur interprétation sans vie. Cette galette ne semble donc pas la meilleure réussite du groupe.