DIGNITY (at-se) - Project Destiny (2008)
Label : SPV / Wagram
Sortie du Scud : 29 août 2008
Pays : Autriche / Suède
Genre : Power Metal mélodique
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 42 Mins
Dans la plus caricaturale de mes réflexions métalliques, je divise la famille du Heavy Metal en deux catégories. Explications.
La première, celle des groupes qui carburent à la bière ou au Jack Daniels, qui transpirent le Metal à grosses gouttes, qui assomment le public à grands coups de riffs assassins, de solis hystériques, qui chantent à la gloire du Metal, du sang, du démon, de la guerre, des femmes peu farouches et des grosses cylindrées.
La deuxième catégorie, celle des petits gars bien propres sur eux, genre « gendre idéal », qui sortent du conservatoire, qui ne boivent que de l’eau pour ne pas abîmer leurs cordes vocales, qui aiment les belles mélodies comme la « Lettre à Elise » de Bethoveen, qui écrivent des textes plus poétiques ou dits intellectuels parce que « les dragons et les chevaliers, c’est ringard ».
Autant vous le dire tout de suite, DIGNITY appartient à cette seconde catégorie. Comprendre : ce Metal là paraît bien gentillet, alors toi fan de MOTORHEAD et BLACK SABBATH, tu t’es trompé de chronique et va vite lire celle du dernier HELSTAR ! (la chronique ICI)
Project Destiny, le premier opus de DIGNITY, m’a tout de suite fait penser au Fallen Sanctuary de SERENITY, sorti récemment lui aussi. Des consonances en « i » qui se répètent, une pochette sur fond bleuté signée par la main d’un artiste hispanique (Felipe Machado pour SERENITY, Gustavo Sazes pour DIGNITY), des origines en commun (l’Autriche) et une vision assez similaire de la musique. Tout comme cette date de sortie en Europe exactement identique : le 29 Août 2008.
Je m’attendais à lancer inévitablement une compétition entre ces deux opus, avec un gros désavantage pour Project Destiny puisque l’autre skeud m’avait botté les fesses … (la chronique ICI). En poussant l’analyse un peu plus loin et après plusieurs écoutes, je crois avoir découvert un combo intéressant, de la même famille que SERENITY (celle des SONATA ARCTICA) mais avec une personnalité propre. Coup double, donc.
Metal gentillet disais-je donc … comme dans SONATA ARCTICA (on vient de le dire), ici les claviers de Frank Pitters sont rois et mènent la danse, le tout étant soutenu (et non l’inverse) par une voix claire, mélodique, trop juste et bien trop lisse à mon goût. Jake E. (le chanteur) officie dans le même registre que les Timo Kotipelto, Tony Kakko et consorts, mais franchement un poil de méchanceté n’aurait pas fait tâche. D’ailleurs, cette voix m’évoque bien quelqu’un, mais je ne suis pas sûr de mon coup …
Bien sûr, question arrangements, certains titres sont munis de riffs bien péchus, comme sur « Cry In Despair », « Arrogance And Rapture », « The Edge Of The Blade », « Project Destiny », mais bien vite le clavier reprend les commandes (les couplets) avant d’exploser dans tous les sens (les refrains).
Si le Power Metal mélodique de DIGNITY manque – pour votre serviteur – d’un peu d’agressivité, il n’en demeure pas moins énergique et ultra-efficace. C’est bien simple : chaque mélodie fait mouche.
Et puis, pour revenir à la voix de Jake E., c’est la reprise de Chris De Burgh, « Don’t Pay The Ferryman », qui m’a mis la puce à l’oreille. Il y a du Joey Tempest dans la voix de ce gars là. D’ailleurs, Jake E. nous vient de Suède …
Et à bien y réfléchir, avec ce Project Destiny, on tient peut-être là la version Metal d’un EUROPE moderne (et si « The Final Countdown » représentait le Big Bang du Power Metal mélodique ?!!!!).
A découvrir.
Ajouté : Samedi 29 Novembre 2008 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Dignity Website Hits: 10961
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