The Tracy Chapter est le deuxième album de ce groupe Allemand sortit en 2004. Un autre opus, Subversive Blueprint, est disponible depuis septembre 2007.
Cela fait onze ans que DESTINY existe (ancien nom en 2004, changé en 2006 pour THE DESTINY PROGRAM). Formé en 1997 à Husum en Allemagne, ils ont passés quatre ans à travailler la composition et leurs techniques. Après des changements dans le Line-up et plusieurs démos produites, ils sortent enfin leur premier album en 2002. Trois albums seulement sont à leur actif. Le quatuor prend son temps pour enregistrer, en effet ils passent beaucoup de temps à tout bien travailler avant de se lancer dans un album. The Tracy Chapter est le résultat d'une longue recherche du groupe.
Produit dans les studios de Tue Madsen au Danemark, a qui on doit notamment le dernier de THE HAUNTED et BORN FROM PAIN, on comprend mieux la qualité de l'enregistrement.
Le mélange est sans subtilité et va droit au but. Un son bien agressif comme on les aime. La guitare (Sebastian Formella, frère du chanteur) se déchaîne, la basse (Sascha Bath-Ahmer) s'emballe et la batterie (Jim Patrick) mène un tempo d'enfer ! A cela se greffe la voix torturée de Johannes Formella. On dirait que le cocktail fait mouche encore une fois.
Contrairement à certains groupes inodore, incolore et sans saveur, DESTINY à sa propre entité. Une intensité dans l'émotion du chanteur à hurler, jusqu'à ce que sa voix n'en peut plus (« Reyes », Frosaken Love, « Tibi - Omnia Quae Sum »). Dans plusieurs morceaux, Johannes Formella se retrouve seul à chanter, comme pour encore mieux s'imprégner de la force de sa voix (« Revival Of April », « Skies Dressed In Black »). Des riffs programmés aux millimètres près, d'une puissance qui ne peuvent pas laisser indifférent (« To Embrace Beauty », « Revival Of April »).
La partie intéressante intervient quand Johannes Formella met de côté son chant déchiré pour prendre sa voix mélodique pour quelques paroles. A ce moment l'agressivité est mise entre parenthèse, juste le temps de savourer une mélodie voluptueuse et enivrante avant de retourner dans la tempête (« Frosaken Love », « To Embrace Beauty », « The Admiration Of Sadness »).
The Tracy Chapter se termine par « Kiss Us Goodbye » (c'est le cas de la dire). Seul morceau où la mélodie a une place prédominante. La voix se fait lointaine, comme si celle-ci se faisait emporter par le son de la guitare toujours plus fort. A la fin, il ne reste que cette guitare qui s'éloigne à son tour, jusqu'à ce que quelqu'un éteigne la radio. La fin est tout simplement phénoménale.