La période est elle au revival Rock n’Roll ? A bas la complexité, vive les riffs simples et accrocheurs ? Overdose de Metal progressif, de Mathcore et autres digressions sonores absconses ? Why not, je ne vais pas m’en plaindre !
BROKEN TEETH ? Hum, avec un blaze pareil, pas la peine de s’attendre à des apitoiements ou des minauderies pur jus, pas de mouchoir en cadeau, il faut assumer le brut de chez brut jusqu’au bout !
En lisant le casting, on ne peut pas passer à coté de ce nom célèbre qui a agité de ses vocalises deux combos aussi indispensables que différents par le passé, j’ai nommé l’impérial Jason McMaster !
Qui a dit « C’est qui Jason McMachin ? » ? Et ma main dans ta face jeune inculte ? L’ex chanteur de WATCHTOWER et DANGEROUS TOYS bien sur ! Mais on ne vous apprend donc rien à l’école ?
Alors bien sur, il vaut mieux se repencher sur la carrière des seconds pour vous faire une idée de la sueur qui anime les pistes de ce Electric si bien nommé, car ici, point de structures échevelées ! Du solide, de l’épais, qui colle au palais !
Ca commence très très fort avec « Roll Over », qui a de vieux relents de « Let There Be Rock », pour s’achever avec un râtelier tout inox sur « El Diablo », plus rapide qu’un coyote mexicain sous amphés !
Entre temps ? Des guitares, des guitares !!! Du Rock suintant le bourbon par tous les orifices et qui mettrait au tapis le plus aguerri des poivrots ! Des nuances de blues bien sur, inévitables dans ce style (« Stick’It’In »), du Fast-Rock à gogo (« Blood On The Radio », « She’s Gonna Blow », « Devil Money »), et du binaire sans complexe (« Hell For Sale », « Electric »), mais surtout des hymnes à faire fondre un vieux biker en larmes (« Bonfire », « Undertaker ») !
Certes les influences sont loin d’être masquées, mais elles sont même revendiquées ! Alors ne pas caresser le doux poil velu du AC/DC des 70’s serait un blasphème, et Jason et sa bande ne s’en privent pas ! L’hommage est facile me direz vous, mais lorsqu’il est fêté dans un tel enthousiasme et avec un tel talent, pourquoi le bouder ! De plus, McMaster n’a jamais caché son amour du deux-temps qui vrille les tympans, alors ça n’est pas la peine de le regarder avec condescendance ! N’oublions pas ROSE TATTOO bien sur, auxquels une allusion fine est faite dans les lyrics (« It’s time to hit the road, forever like a rose tattoo », tu m’étonnes !!), et vous aurez la recette complète du béton qui fouette !
Désolé, mais sur Electric, pas d’erreur, c‘est du travail de seigneurs! Vous souvenez vous jeunes cancres d’un album homonyme sorti il y a 20 ans ? THE CULT, ça vous dit quelque chose ?
Et ben la c’est pareil, mais en plus vicieux !!
Et vous voudriez fermer les yeux ????