Cinq ans que je n'avais plus entendu parler de TIAMAT. Un peu plus et je me disais que le groupe allait se dissoudre... Leur dernier album Prey, était vraiment excellent. Une découverte que je dois à Vampire The Mascarade : Bloodlines. Un très bon jeu vidéo ayant TIAMAT parmi la BO. C'est donc tout feu tout flamme que je décidais d'écouter Amanethes, acheté par mon frangin.
Déception à l'écoute. Dès le premier morceau, c'est la voix du chanteur (Johan Edlund), qui me surprend. On a l'impression qu'en cinq ans il a rattrapé son quota de cigarettes non consommées durant sa vie. Blague mise à part, sa voix est beaucoup plus rocailleuse qu'à l'accoutumée. On dirait qu'il se force à que ce soit ainsi. Je compare à Prey, où sa voix était plus posée et plus mélodique, il n'insistait pas comme maintenant. Je prends exemple sur « Wings of Heaven » et « Divided » de l’ancien album. Il n'y a pas photo. Dans « Lucienne », sa voix est hachée, il ne cherche pas à la rendre plus fluide (sauf peut être deux trois phrases dans le refrain).
Il y a un retour en arrière pour Amanethes. Cela ressemble beaucoup plus aux premiers CDs, où les rythmes étaient plus speed. Les mélodies sont à peine perceptibles derrière des guitares (Thomas Petersson et Johan Edlund) qui s'imposent trop. Certains pourront reconnaître des influences Black ou même Death.
Des morceaux se ressemblent exagérément, « Summertime Is Gone » et « Katarraktis Apo Aima » pour ne citer qu'eux. Dans Prey, chaque piste est unique, aucune ne se ressemble, pareil pour Judas Christ, A Deeper Kind Of Slumber et Wildhoney.
Le groupe a rajouté des mélodies électroniques qui ne collent pas du tout avec les titres (et ne collent pas aussi dans l'esprit de TIAMAT). Ça s'étire trop sur la longueur.
Les quelques morceaux à la fin d'Amanethes où la mélodie vaut le coup, où la guitare fait de très bons accords, le rythme est plus là. On est dans une léthargie au sens propre du terme. On s'endort.
Il y a de bonnes choses dans cet album, mais mal combinées. Dommage.
Je m'en vais tout de suite réécouter Judas Christ et Prey pour oublier.