C’est Michel Drucker qui doit se réjouir : LORDI est de retour !!! Mais contrairement à notre animateur qui trouve tout le monde magnifique (même Christian Clavier) sauf LORDI, nous sommes nombreux à attendre impatiemment le successeur du monumental The Arockalypse. D’autant qu’il est difficile de faire mieux qu’un album de 11 titres comprenant 11 tubes, du célèbre « Hard Rock Hallelujah » à « Supermonstars » en passant par « Who’s Your Daddy ? » ou « Chainsaw Buffet ». Le succès rencontré par The Arockalypse et une popularité grandissante (merci la Ozzfest !) n’ont pu que mettre une pression supplémentaire sur le combo finlandais au moment d’accoucher de Deadache.
Alors verdict ? C’est sans surprise que je peux vous annoncer ceci : LORDI fait du LORDI. Fidèle à son « Monster Metal », Mr Lordi continue de chanter de sa voix éraillée sur un habile croisement d’ACCEPT (pour les rythmiques des couplets) et d’Alice Cooper (pour les refrains). Le single « Bite It Like A Bulldog » a sûrement été choisi dans ce sens, avec sa basse vrombissante, son riff rock’n’roll qui arrache tout et le fantôme omniprésent d’Alice …
Preuve qu’il est très difficile de se surpasser après un album remarquable, il arrive que LORDI se plante lamentablement sur Deadache. Lorsqu’il se prend pour un MAIDEN un poil trop énervé (« Raise Hell In Heaven ») ou exploite une recette qui finalement ne marche pas à tous les coups (le trop prévisible « The Ghosts Of The Heceta Head »).
Heureusement ces dérapages sont rares.
Et pour le reste, celui qui n’attend rien de plus que du bon Hard Rock mélodique avec des grosses grattes, un clavier typé 80’s, une voix de Lemmy et des ambiances à faire peur aux tous petits, passera un peu plus de 45 minutes à jubiler :
- « Dr Sin Is In » (démarre comme du AC/DC, rythmiques tranchantes, refrain imparable)
- « Missing Miss Charlene » (pompé sur les plans de Wolf Hoffmann d’ACCEPT, chœurs d’enfant idéalement placés, refrain imparable*)
- « Girls Go Chopping » (refrain imparable*)
- « Deadache » (du pur Alice, un super solo de gratte, refrain imparable*)
- « Man Skin Boots » (autre single en puissance, limite indus à la WHITE ZOMBIE, refrain imparable*)
- etc …. . (je ne vais pas vous les citer tous quand même …)
Il y a même quelques surprises : une référence pas même cachée au Fantôme de l’Opéra sur « The Devil Hides Behind Her Smile », la power-ballade « Evilyn » et ses riffs empruntés à « Dangerous Tonight » (euh … morceau d’Alice Cooper, pour ceux qui ne suivent pas …), et même un mid-tempo funeste idéal pour se promener la nuit en plein cimetière (« Monsters Keep Me Company »).
Un dernier mot sur les parties de guitare d’Amen : le monstre à la six-cordes semble complètement libéré et délivre ici des solos d’une qualité qui avait fait défaut sur The Arockalypse. Faut-il y voir l’influence du producteur Nino Laurenne (gratteux de THUNDERSTONE) ? En revanche, il est possible que l’épanouissement du musicien soit le symbole d’un groupe qui réussit. Visuellement marquant et musicalement séduisant, LORDI marque encore des points. Les successeurs d’Alice ?!!

* comment ça je l’ai déjà dit ?!!!!

ps : à noter que le CD promo que nous avons reçu présente les chansons dans un ordre différent de ce qui est annoncé. Heureusement, les refrains sont facilement identifiables et surtout … IM-PA-RABLES !!!