Blaze Bayley.
L’homme qui ne voulait pas mourir.
L’homme que rien n’empêcherait de chanter cette musique qu’il aime tant : le Heavy Metal.
Blaze vit le Heavy Metal, Blaze transpire le Heavy Metal.
Ce n’est pas son éviction d’IRON MAIDEN qui a ébranlé sa foi en la musique.
Ce n’est pas le management de la Vierge de Fer, honteusement coupable de coups bas afin de protéger la bande de Steve Harris, qui a arrêté Blaze.
Ce n’est pas la dissolution du premier line-up de BLAZE qui allait décourager le bonhomme.
Non, Blaze n’a pas été épargné.
Et là, je me dois de faire une parenthèse. Car le 27 Septembre 2008, Blaze Bayley a perdu pour toujours Debbie, sa manageuse de femme. Et je ne sais pas si Blaze aura la force de s’en remettre. Au passage, vous apprécierez la force avec laquelle IRON MAIDEN semble touché par la nouvelle, puisque pas une seule ligne sur le site Web du groupe britannique ne fait référence à cette tragédie. Ce qui, pour ma part, classe définitivement Steve Harris et Bruce Dickinson dans la catégorie des gros connards qui se la pètent, mais là je m’égare.
Bref, je redoute que ce nouveau coup dur soit fatal à l’ami Bayley. Tout semblait pourtant si bien reparti avec ce nouvel opus, The Man Who Would Not Die. Au passage, ami lecteur, je précise que si tu fais partie de ceux qui lui ont craché à la figure lorsqu’il tentait de porter à bout de bras le très bon The X-Factor et le très moyen Virtual XI, si tu fais partie de ceux qui ont toujours clamé haut et fort que Blaze chantait mal et faux, tu peux aller te faire voir, et par pitié, passe ton chemin. Ou alors, ferme les yeux et écoute ce que je vais te dire.
La pitié, Blaze n’en voudrait pas. Du soutien, oui. Car au-delà de la qualité de The Man Who Would Not Die, qui est de toutes façons loin d’être parfait, c’est l’état d’esprit véhiculé par le nouveau line-up que je tiens à souligner. Toutes les chansons sont signées Blaze, Jay Walsh (guitares), Nick Bermudez (guitares), David Bermudez (basse) et Lawrence Paterson (batterie). Ce n’est pas le bassiste qui se taille la part du lion, tu vois … Cette capacité à nous dénicher de talentueux musiciens me surprendra toujours de la part de Bayley. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux gratteux n’ont rien à envier à leurs prédécesseurs, des gars déjà forts inspirés. Et la section rythmique matraque dur.
Je retrouve aussi l’enthousiasme et l’énergie de Silicon Messiah (le premier BLAZE) sur cette galette. Ce Heavy Metal musclé, avec un son de guitare tout sauf affreusement sec (suivez mon regard), le passage à la vitesse supérieure : comme sur le titre éponyme, tout simplement énorme du refrain jusqu’aux soli. Le groupe du père Bayley a des facilités à écrire des titres spécialement conçus pour la scène, comme « Samurai », « Blackmailer », et « Robot ». Blaze révèle même une sensibilité qu’on ne lui soupçonnait pas sur « At The End Of The Day ». En un mot, Blaze Bayley a su m’emmener là où MAIDEN a échoué ces dernières années.
Dire que ce mec a du créer son propre label pour que son album voit le jour. Alors c’est sûr, comme je le disais tout à l’heure, les défauts existent : on peut toujours reprocher à Blaze de ne pas toujours s’appliquer sur ses lignes de chant, ou au mixage de ne pas être optimal (le son est anormalement moins puissant que la production moyenne actuelle). Mais je m’en cogne, ma chronique est subjective car j’adore ce mec, il mérite mille fois d’y arriver.

Discographie Complète de BLAZE BAYLEY :
Silicon Messiah (Album - 2000), Tenth Dimension (Album - 2002), As Live As It Gets (Live - 2003), Blood And Belief (Album - 2004), The Man Who Would Not Die (Album - 2008), The Night That Will Not Die (Album - 2009), Promise and Terror (Album - 2010), The King Of Metal (Album - 2012) MI Bonus :
BLAZE BAILEY (uk) - Blaze Bailey (Mars-2002), BLAZE BAILEY (uk) - Blaze Bailey (Avril-2012)