AYIN ALEPH (FRA) - I (2007)
Label : Invencis
Sortie du Scud : 2007
Pays : France
Genre : Metal Baroque
Type : Album
Playtime : 19 Titres - 79 Mins
Début 2007, je vous avais parlé d’une femme du nom d’AYIN ALEPH qui avait sorti une démo de six titres, My Bloody Mariage. J’étais tombé sous le charme de la belle et de sa musique et attendait de pouvoir écouter son album en entier. Avec I, premier d’une série, AYIN ALEPH nous refait plonger dans son univers décadent et irrévérencieux. Pour ceux qui ont déjà écouté les productions de l’artiste, il n’y aura pas de grande surprise. C’est toujours dans le même ton et on n’est pas dépaysé. Pour ceux qui attaqueraient la carrière d’AYIN par cet album, il faut déjà savoir qu’il est long. Dix neuf morceaux pour soixante dix neuf minutes de musique, ce n’est pas rien. On ne peut pas dire qu’il y a vol sur la marchandise ! Par contre, cela fait un énorme pavé à digérer. Et comme AYIN aime bien titiller les sens pour les malmener et les amener là où elle le désire, la sensation risque d’être brutale. En effet, sa voix est toujours aussi difficile d’accès même si envoûtante. Elle passe d’une octave à une autre sans aucune concession et se permet même de se décaler parfois de quelques tons pour des effets dissonants qui pourraient paraître non maîtrisés si on ne connaissait pas sa voix dans d’autres circonstances. L’organe de la belle est vraiment impressionnant et elle s’amuse avec. Peut-être aurait-il fallut qu’elle prenne parfois le temps de le faire vibrer de manière plus conventionnelle pour laisser le temps aux oreilles des auditeurs de se reposer. Mais il n’en est pas question. Son registre, mélange de NINA HAGEN en grande forme et de KATE BUSH, le tout multiplié par dix, tient le devant de l’affiche et ne compte pas se faire voler la vedette. Bien sûr, ceux qui aiment ce côté complètement barré s’en satisferont, mais sur dix neuf morceaux, cela donne un effet parfois indigeste. On piochera dans le futur des morceaux ça et là pour les apprécier, mais l’écoute de l’album dans sa globalité peut être ardue.
On retrouve sur cet album les titres qui étaient sur la démo six titres. On peut retrouver aussi « Valpurgis Night », qui était sur la première démo trois titres du groupe. Sinon, cela oscille entre gros riffs de guitare tendant parfois vers quelque chose de vraiment violent dans les rythmiques (« My Bloody Mariage (Goule Version) ») et des choses plus intimes comme « I Miss You ». Mais on a toujours ce souci subtil de la mise en scène de la musique. Elle est très visuelle, et ce n’est pas pour rien qu’AYIN ALEPH s’est fendu de clips, que l’on peut retrouver sur son site ou bien sur le DVD de la version limitée de l’album. D’ailleurs, on la retrouve dans le livret avec une barbe d’homme ou bien encore en tenue légère qui laisse une place imposante à son opulente poitrine. La belle ne cache pas ses atours et en abuse, mais cela ne cache rien puisqu’elle a aussi un grand talent musical. C’est elle qui écrit, compose et arrange les morceaux. Elle joue aussi toutes les parties de piano. Bref, c’est une artiste complète qui a la chance de pouvoir allé jusqu’au bout de ses idées. Après, plairont-elles ou pas, à chacun de se faire son opinion. Mais je répète ce que j’avais déjà dit : on aime ou on n’aime pas mais il ne peut y avoir de demi-mesure avec AYIN ALEPH.
Ajouté : Mercredi 11 Juin 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Ayin Aleph Website Hits: 10075
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