Voilà le quatrième album de MY SHAMEFUL, groupe finlandais de Doom Death, intitulé Descent. Depuis sa formation, le groupe propose ses albums à intervalle régulier, précis comme une horloge. Pour ce qui est de la description globale de sa musique, il suffit de reprendre ma review de l’album … Of Dust et là vous vous rendrez compte que le combo n’a pas évolué, au contraire, sa musique s’enterre profondément dans ce Doom Death pachydermique.
Fidel à ses propres racines et à celle du genre, MY SHAMEFUL ne cherche pas à évoluer : les influences de MY DYING BRIDE sont toujours là, mais à un degré moindre que sur ses précédents opus. Sur Descent, le groupe repousse les limites de la lourdeur, de la lenteur et de l’étouffement. Seuls quelques légers moments d’arpèges ou passages acoustiques que n’aurait pas renié MOURNING BELOVETH viennent aérer l’ensemble. Car il faut le dire, le groupe a de nouveau réussi à avoir un son très massif, compact, lourd, accompagné de chant growl caverneux. Les guitares et la basse sont de nouveau sous accordées pour obtenir un son encore plus grave que celui produit par les abysses les plus profondes.
Signalons toujours l’absence de claviers, de chant féminin ou de violon, Descent déprime sans aucun romantisme ou mélancolisme comme cela est souvent présent dans le genre. Les premiers titres de ce nouvel album sont les plus prenant, les plus sombres, les plus déprimant : « Deity of Retribution » est sans aucun doute le titre qui donne le plus envie de s’aventurer dans un puits sans fond…
Par la suite, l’album sombre… les compos deviennent monotones, sans originalités. Même le titre « Unrepentant » à la fin de l’album, malgré ses 7 minutes d’outre-tombe particulièrement émouvantes, n’arrive pas à sauver Descent de son classicisme. Cependant, même s’il est moins recherché que …of Dust, cette galette ne traine plus comme handicape ses nombreuses influences, elle est beaucoup plus personnel et intimiste.
Ce quatrième album n’est donc pas le plus inspiré des finlandais mais il a le mériter d’entrainer MY SHAMEFUL dans sa décente au fond d’un gouffre dont on ne connait pas les limites…