DEAFENING SILENCE (FRA) - Guillaume Corsale (Avril-2007)
Avec deux albums en poche dont un « Backlash » particulièrement réussi, DEAFENING SILENCE est un groupe français de Heavy Metal qu'il faut suivre. Afin de nous en dire plus sur la formation metzoise et sur son dernier album « Backlash », Guillaume Corsale, guitariste et co-fondateur du groupe a accepté de répondre aux questions de Metal Impact.
Line-up : Guillaume Corsale (guitare), Michael Magagna (guitare), Nicolas Griette (chant), Eric Totti (batterie), Phil Wax (basse)
Discographie : Edge Of Life (Album - 2003), Backlash (Album - 2007)
M-I Interviews du groupe : Julien et Romain (Août-2004), Guillaume Corsale (Avril-2007)
Metal-Impact. D'abord, comment définirais-tu la musique de DEAFENING SILENCE ?
Guillaume Corsale. C'est un mélange de toutes nos influences. On a commencé en 1997 et c'était à la base pour faire du Heavy Metal style IRON MAIDEN et HELLOWEEN et tout ce qu'on aimait. Donc en fait on a continué à évoluer dans ce style là tout en faisant vachement gaffe à garder la pêche dans les morceaux. On a commencé avec ce style et on a continué parce que ça nous va bien!
MI. Pourrais-tu nous présenter les membres du groupe, en disant aussi un petit mot sur votre nouveau batteur Eric Totti qui est venu remplacer Romain ?
Guillaume. Au chant on a Nicolas Griette, on va dire Nicolas. En fait, lui jouait dans un groupe de Pont-à-Mousson avec lequel on avait fait des concerts à l'époque avec notre ancien chanteur. Donc on avait fait des concerts avec eux, ça s'était vachement bien passé et quand on a eu des problèmes avec Julien (ndr: l'ancien chanteur du groupe), c'est lui qui nous a contacté pour le remplacer. Ca s'est fait naturellement et puis le courant est passé tout de suite.
Ensuite il y a Mika et moi à la guitare. Mika n'est pas là depuis le début du groupe mais il était déjà là sur le premier album. Et Phil, c'est le bassiste, c'est avec lui que j'ai créé le groupe.
Eric, c'est le petit dernier. Romain avait décidé de partir de la région, donc on s'est retrouvé à chercher un batteur, mais il n'y a pas eu d'embrouille ou quoi que ce soit. Une fois j'ai été voir un concert avec un jeune groupe et j'ai trouvé que le batteur avait un jeu qui ressemblait fortement à celui de Romain, donc je lui ai demandé de faire un essai et ça a bien collé! On est en train de bosser actuellement avec lui pour pouvoir faire des concerts.
MI. Pour entrer dans le vif du sujet; quand on regarde la pochette de l'album, on voit un type avec une batte de baseball au milieu d'objets brisés et quand on lit le titre, « Backlash » on a vraiment le sentiment que vous avez musclé votre jeu. Est-ce que c'est le message que vous vouliez faire passer ?
Guillaume. Ouais, c'était à peu près ça. En fait, suite au premier album, on avait reçu plein de critiques selon lesquelles on était très HAMMERFALL. Et beaucoup de gens sont venus nous voir, un peu déçus par rapport à ça, parce qu’ils s'imaginaient voir des mecs en cuir et tout le bordel (rires). Mais ça n'a jamais été notre trip à nous. Nous on faisait du Metal, point! Et ce qui faisait vachement penser à HAMMERFALL, c'était la voix de Julien. Maintenant qu'on a un nouveau chanteur, les morceaux ont pris une tournure vachement différente même s'ils étaient composés, à la base, avec Julien. Rien que le fait de ce changement de chant, quand on réécoutait les morceaux, on avait l'impression, pas que c'était un autre groupe, mais que le ton avait changé. Donc quand on s'est mis tous ensemble à donner des idées pour trouver une pochette... c'est venu comme ça avec le dessinateur.
MI. Et donc l'idée sous-jacente, des objets brisés, de la batte de baseball etc... Il y a quelque chose de précis derrière ?
Guillaume. En fait, on a commencé autour d'une table avec le gars qui nous a fait la pochette, Greg, à balancer des idées, et puis c'est venu tout naturellement. Alors les objets brisés, en fait, c'est pour évoquer la colère, plus ou moins.
MI. Et depuis « Edge Of Life », quelles ont été vos plus grosses évolutions ?
Guillaume. Les plus gros progrès pour nous, ça a été les changements au niveau du chant. Comme je l'ai dit tout à l'heure, Julien était bon, mais un peu plus limité que Nico. Avec Nico, on a beaucoup plus d'ampleur dans les morceaux, il est capable de plus moduler sa voix. Là dessus on a vraiment progressé. Au niveau des arrangements on a aussi fait quelques petits progrès mais ça s'entend peut-être moins. Ce qui est le plus flagrant c'est quand même le chant.
MI. Effectivement, pour ce qui est de la production, le rendu fait vraiment professionnel. Alors est-ce que vous avez fait appel à quelqu’un ou vous avez géré ça vous même ?
Guillaume. En fait, on a fait en fonction de nos moyens, comme pour le premier, mais en prenant une autre optique. C'est à dire qu'on a pris la batterie et la basse en studio en même temps; les guitares en home studio, donc ça nous a couté trois fois rien. Le chant a aussi été fait en home studio, mais par un pote, Guillaume, le bassiste de EDENFALL. Et après on est retourné en studio pour mixer tout ça, donc au final on a pris beaucoup plus de temps que précédemment pour tout ce qui est guitare, chant et synthé, en le faisant tranquillement à tête reposé. Alors qu'en studio, quand tu paies, le compteur tourne.
MI. A l'écoute de l'album on peut avoir une petite idée, mais quelles ont été vos influences sur ce disque ?
Guillaume. Les mêmes quasiment que pour le premier; les grosses pointures. Mais on ne compose pas dans l'esprit de faire une chanson qui ressemble à tel groupe. On essaie de faire quelque chose qui nous ressemble à nous. Mais c'est vrai qu'on peut faire un rapprochement avec tous les groupes de Metal du style IRON MAIDEN, HELLOWEEN et JUDAS PRIESTS. PRIMAL FEAR aussi. Ca ressemble un petit peu à ça parce qu'on a les même influences qu'eux aussi. On ne s’est pas dit, on va faire un album plus tel genre, ou plus tel genre, c'est venu tout seul.
MI. Et donc tu as un titre préféré sur l'album ?
Guillaume. Mon préféré, c'est "Seal of the Dead".
MI. Ah oui, très IRON MAIDEN dans l'esprit...
Guillaume. Oui mais en fait, je trouve que c'est notre morceau le plus complet. Avec les arrangements qui ont été rajouté dessus, et puis l'apport de la voix féminine, je trouve que ça a vraiment changé le morceau, qui était encore plus MAIDEN à la base. Mais au final, c'est de celui là dont je suis le plus fier, déjà parce qu’il est à part dans l'album et parce qu’il apporte quelque chose. Mais IRON MAIDEN dans l'esprit, ouais je suis d'accord.
MI. Et à terme, est-ce que vous envisagez éventuellement de chanter en Français ?
Guillaume. Nico aime bien le chant français mais ça ne nous vient pas instinctivement quand on fait des chansons. Pour nous, le premier truc qui vient à l'esprit c'est de l'anglais et c'est plus facile à écrire que le français, qui est une belle langue pour la poésie mais qui le fait moins en chant, dans le Metal. Après, c'est vrai que j'aime bien des groupes qui chantent en français, mais moi je le ferai pas, mais on sait jamais.
MI. En parlant de groupes qui chantent en français, pour ce qui est de la scène Metal française, est-ce qu'il y a des groupes que tu apprécies particulièrement ?
Guillaume. Moi j'ai toujours aimé, mais vraiment bien aimé, ADX. C'est à peu près dans le même style que nous et c'est assez speed. Sinon j'aime aussi SORTILEGE. MALEDICTION, je n’ai pas trop entendu mais le peu que j'ai entendu était bien.
MI. Et sur la scène internationale ?
Guillaume. Moi c'est MAIDEN; sinon moi j'aime beaucoup HELLOWEEN, PRIMAL FEAR, je suis un fan inconditionnel de GAMMA RAY. Sinon RUNNING WILD, j'aime beaucoup aussi, beaucoup d'allemands on va dire.
MI. Au plan des thèmes abordés dans l'album, est-ce qu'il y a des choses qui vous tiennent à coeur, des thèmes récurrents ?
Guillaume. On fait vraiment suivant l'inspiration donc il n'y a pas de fil conducteur entre tous les morceaux. Moi c'est les films qui peuvent m'inspirer, mais j'essaie de ne pas copier ce que j'ai déjà fait. Ce qui nous touche sur le moment termine en chanson.
MI. Et sinon tu parlais de films, est-ce qu'il y a des oeuvres cinématographiques ou littéraires qui t'ont particulièrement marqué, de façon générale ?
Guillaume. Star Wars! Je suis un fan de Star Wars. Sinon j'ai bien aimé les Seigneur des Anneaux mais j'ai préféré ça en bouquin. Sinon j'aime bien Stephen King, les auteurs de science fiction. Mais c'est la génération qui veut ça, on a été élevé par Goldorak et Ulysse 31 (rires)
MI. Est-ce que vous avez une tournée programmée ou des dates de concert ?
Guillaume. On a des dates de concert mais pas de tournée. Pour la tournée on attend toujours des propositions. On trouve des dates de notre côté, on en a une le 26 mai 2007 à Marange-Silvange, prêt de chez nous. Une autre le 11 juin 2007 près de Volmerange-les-Vignes, toujours dans notre coin. Sinon ça nous impose de gros trajets donc il faut vraiment que ça vaille le coup. Si on nous propose un super festival, on se déplace, mais jouer dans un café à 900 bornes d'ici... Il faut voir le coût des déplacements, on est allé jusqu'à Châlons, jusqu'à Strasbourg, jusqu'à Eloi...
MI. Et est-ce que vous avez noté une augmentation des propositions, sachant que les critiques de l'album ont été plutôt bonnes ?
Guillaume. Pour l'instant, des propositions de concert, on n'en a pas eu. Et j'aimerais bien en avoir, parce que je sais de quoi on est capable sur scène. On attend que ça. On essaie également de démarcher, de chercher mais ça ne bouge pas trop.
MI. Un message à faire passer peut-être ou quelque chose à dire à nos lecteurs ?
Guillaume. Continuez à soutenir les groupes comme nous. On n'est pas les seuls dans ce genre là. Il y a plein de choses qui se passent. Contrairement à d'autres pays, il n'y a peut-être pas le même soutien à des groupes par des maisons de disque, je pense à l'Allemagne, mais il y a le public!
Ajouté : Mercredi 18 Avril 2007 Intervieweur : Sergueï Lien en relation: Deafening Silence Website Hits: 16266
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