« You're listening to a new promotional CD which is property of Massacre Records ».
Par coeur je la connais cette phrase. En ces temps de piratage, rien de plus compréhensible, mais aussi d'énervant pour les chroniqueurs (supposés malhonnêtes) du monde entier. Bref, ce qui est surtout dommageable est que ces interventions sonores cassent complètement la magie qu'on peut éprouver lorsqu'on est immergé dans un titre accrocheur et nerveux.
Tiens je viens de résumer en deux mots la musique des suédois de THE DUSKFALL. Déjà apparus dans nos colonnes, ces thrasheux savent faire des riffs qui passent mieux dans le gosier qu'un whisky 12 ans d'âge. Des couplets furieux et des refrains plus lyriques subtilement introduits, voilà la recette. Au fil de l'écoute, une influence majeure vient s'afficher en grand devant nos yeux. Mais oui cela ne ressemblerait-il pas un peu (beaucoup) à un autre groupe suédois? Comment s'appelle-t-il déjà? Mais oui, IN FLAMES bien sûr! La ressemblance est frappante sur tous les titres, on note beaucoup de similarités entre The Dying Wonders Of The World et Come Clarity. Sans parler de plagiat, le groupe a, je trouve, perdu de son identité avec ce nouvel album. Certes tout ceci est fort agréable à l'écoute, dès la première minute de « Paradise Into Deserts » on est conquis, pour autant on ne se souviendra pas de THE DUSKFALL comme un groupe majeur, plutôt comme un suiveur. C'est bien dommage car les cinq compères ont un sens aigu de la composition qui vous rentre dans le lard sans vous faire trop mal pour autant. J'ai pensé parfois à BULLET FOR MY VALENTINE, pour le côté « on plaît aux mecs mais leurs copines ne feront pas trop la tête lorsque son chevelu de petit copain agitera la tête dans tous les sens sur cette musique ». Il n'y a pas plus à en dire, pas de titre qui se démarque vraiment. Bien sûr les deux premières chansons de l'opus sont légèrement meilleures, histoire de faire une bonne accroche en pré-écoute, mais l'album est globalement trop lisse, trop prévisible par rapport aux perles rares qu'on peut dénicher aujourd'hui. Et de là à faire de l'ombre à une pointure telle que IN FLAMES, permettez-moi d'en douter.
Le résumé est tout simple : si vous aimez la version 2000 de In FLAMES et que votre papa vous a donné 20 euros d'argent de poche supplémentaire, claquez-les dans le nouveau THE DUSKFALL. Sinon je ne saurais trop vous conseillez de vous tourner vers quelque chose de plus novateur qui pourrait faire monter en vous l'excitation de la découverte d'un groupe absolument génial.