SLEEPYTIME GORILLA MUSEUM (usa) - In Glorious Time (2007)
Label : Equilibre Music / Productions Spéciales
Sortie du Scud : 2007
Pays : Etats-Unis
Genre : Truc bidule indescriptible
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 67 Mins
« Par ici, par ici mesdames et messieurs, venez voir le cirque humain » commençaient LES TETINES NOIRES pour leur premier album. Les Inconnus quant à eux disaient « il est où le cucul, elle est où la têtête ? ». Eh bien, le dernier album de SLEEPYTIME GORILLA MUSEUM (rien que le nom mérite qu’on s’arrête pour faire une pause), In Glorious Time, c’est un peu tout ça. Une galerie de monstres musicaux dont on ne sait pas par quel bout la prendre. Déjà, à écouter, ce n’est vraiment pas simple. Mais alors pour en parler, je ne vous raconte pas ! Et pourtant, il faut bien que je m’y colle. Ce n’est pas que je n’ai pas envie, c’est juste que les mots ne sont pas simples à sortir pour décrire ce que j’ai pu entendre pendant tout le temps de la galette. Alors, pour définir le style, là, vous pouvez vous brosser…
Parce que tout commence par une ambiance assez planante, un peu dans les délires des années 60/70 où les substances psychotropes se diffusaient par le biais des disques vinyles qu’on écoutait en boucle. « The Companions » se poursuit ainsi pendant quelques temps, faisant apparaître des éléments étranges dans son univers musical. Puis, tout à coup, cela pète dans un déluge de sons tonitruants, complètement cacophoniques, mais qui ne font pas tâche dans le morceau. Va comprendre, Charles… Donc, là, on se dit qu’on est partie pour du Rock complètement barré. Ce qui n’est pas faux. Ensuite arrive « Helpless Corpses Enactment », qui part dans une musique beaucoup plus Death Metal. J’ai dû changer de disque sans m’en rendre compte. Après vérification, il apparaît que non. De plus, ce n’est pas du Death conventionnel, puisqu’il y a toujours cette étincelle par paquet de douze de démence profonde et insalubre qui règne dans l’air. « Puppet Show » est un morceau qui m’a donné le mot que je cherchais pour qualifier un élément inhérent à tous les morceaux : mise en scène. Cela peut paraître bizarre concernant des morceaux, mais c’est vraiment l’impression que cela donne. Une mise en scène d’avant-garde, et même d’avant-avant-garde, si je puis dire. Le jour où les gens bien pensants ont décidé qu’il y aurait des frontières entre les musiques, les membres de SLEEPYTIME GORILLA MUSEUM devaient sécher les cours ou glander au fond de la classe près du radiateur, parce que les barrières, ils ne connaissent pas, et ne veulent pas s’encombrer avec ça. Du coup, cela donne une musique extrêmement riche, très difficile d’accès, qui part dans tous les sens (on ne sait vraiment jamais ce que sera la seconde d’après avec eux), dans laquelle on peut trouver du bonheur ou des choses un peu moins bonnes, mais pour lesquelles il faudra de toute manière s’accrocher à la portière comme si sa vie en dépendait. Du coup, il y aura ceux qui se fatigueront très vite et laisseront tomber, sans grand espoir de retrouver la force de s’y replonger une nouvelle fois, et les plus courageux qui iront jusqu’au bout. Attention, cependant. Quand vous aurez terminez, vous voudrez découvrir tout ce que vous avez inévitablement loupé pendant la première écoute. Encore et encore… même si c’est un disque qu’on ne peut écouter en boucle sous peine de finir avec une camisole de force bien serrée. La méthode ? Vous vous démerdez pour trouver, non mais !
Attention aussi à la série des « The » de la fin… elle est assez abrupte.
Ajouté : Jeudi 28 Février 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Sleepytime Gorilla Museum Website Hits: 11237
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