Quand on ne sait plus comment gagner sa croûte, que les nouveaux albums ne se vendent plus mais que l’on compte encore quelques vieux fans fidèles, nostalgiques de l’heure de gloire, que fait-on ? On fouille dans les fonds de tiroir et en ressort ce que l’on peut.
Ce live remonte aux débuts du groupe, avant qu’il connaisse un splendide succès avec quatre albums colossaux. C’est donc un document intéressant dans la mesure où il nous montre les balbutiements d’un des groupes phare de la scène Metal des années 80. Mais, sur l’essentiel, il faut reconnaître que ce live n’est pas à proprement parler jouissif. Et pourtant, je pèse mes mots, étant l’un des derniers fans survivants.
En premier lieu le « son DOKKEN » n’est pas encore bien fixé, en particulier la guitare de George Lynch qui n’a pas encore bénéficiée de ses propres micros, et qui prend des accents proches de Eddie Van Halen. Et puis, la setlist n’est pas franchement réjouissante, ce qui est normal vu que le groupe n’a pas encore écrit ses grands hits. Du coup on se tape quelques titres dispensables (alors qu’il n’y en a que 9 au total !).
On trouve un épouvantable solo de guitare : imprécis, brouillon, crade. Il faut être sourd pour ne pas entendre les nombreux pains. Ça m’arrache le cœur de le dire car George Lynch est une sorte de dieu, mais l’honnêteté m’y oblige !
Don Dokken, comme à son habitude, emporte l’ensemble avec conviction mais sans trop forcer.
La production est plutôt correcte et l’on pouvait s’attendre à bien pire venant d’un enregistrement effectué il y a plus de 25 ans avec des moyens limités.
Malgré la présence de trois inédits, ce sont « Paris Is Burning », « In The Middle » et surtout l’énorme « Breakin’ The Chains » qui monopolisent l’intérêt.
On n’est quand même très loin de l’énorme Beast From The East.

Setlist :
1. Paris Is Burning
2. Goin’ Down (inédit)
3. In the Middle
4. Young Girls
5. Hit and Run (inédit)
6. NightTrider
7. Guitar Solo
8. Live to Rock
9. Breakin’ the Chains
10. You’re a Liar (inédit)