Oz Noy est un guitariste. Ce disque s’adresse à un public très particulier, donc si vous avez du mal avec des disques d’artistes comme Satriani ou Vaï, vous pouvez passer votre chemin. Même si ce New-yorkais officie dans un genre musical qui est sensiblement différent, l’esprit reste le même. J’entends par là que tout, absolument TOUT tourne autour de la guitare. Certains appelleront ça de la démonstration technique, d’autres, de la virtuosité. Il est vrai que le bonhomme se débrouille plutôt bien. Il semble beaucoup apprécier les dissonances, le genre que l’on entend dans le Free Jazz d’Allan Holdsworth par exemple. A n’en point douter ce dernier est une de ses influences principales, et cela se ressent dans la quasi-totalité des solos. Mais Oz Noy sait varier les plaisirs, rythmique funky sur « Damn This Groove ! » ou encore gimmick Rock n’ Roll sur « Just Groove Me ». L’influence de guitaristes comme Stevie Ray Vaughan et Jimi Hendrix est très présente, notamment dans la manière dont le son est traité. Oz Noy, au milieu de toutes ses expérimentations, reste très attaché au son old school du genre Fender, et il sait le mettre à toutes les sauces. De plus, la prise live du son rajoute une marque d’authenticité au jeu de Oz Noy, et plus généralement à l’ensemble de la galette. Toutefois, ce disque se révèle très indigeste pour un public non averti, tout d’abord par la longueur des titres (de 4 à 8 minutes), et ensuite par le manque de frivolité dont souffrent tous les albums de ce genre. Il est vrai qu’il faut rudement aimer la guitare pour apprécier cet album, car hormis cet aspect là, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent et l’ennui se fait rapidement sentir.
Au final, ce Oz Live ressemble plutôt à une masturbation guitaristique, et dieu sait que le monsieur n’est pas éjaculateur précoce (68 minutes tout de même !). Alors, avalera, n’avalera pas ? A vous de choisir…