QUIET RIOT (usa) - Rehab (2006)
Label : Demolition Records / Soundworks
Sortie du Scud : novembre 2006
Pays : USA
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 62 Mins
QUIET RIOT. L’émeute tranquille. Peinard. Je suis pas contre. Mais faudrait adapter à l’histoire les mecs, c’est pas vraiment coller au parcours. De la genèse featuring Randy Rhoads au Japon, au méga platine de « Cum On Feel The Noize » estampillé 80’s, s’en sera passé des choses. Des engueulades, des larmes, des espoirs déçus. Spencer Proffer, Dubrow, pantalons zébrés, billboard et deuxième division. Randy au paradis des guitar heroes. Une histoire américaine. Rien de plus banal en Californie. Mais on n’est pas en Californie…
Rideau. Le troisième acte est fini, on remballe. Les disques de platine sont suspendus au dessus des chiottes, et les frisettes sont bien raides. Trop vieux pour ça. Rehab. Tu m’étonnes. Et un package CINDERELLA, QUIET RIOT, RATT. Ceux là aussi, faudra en parler un jour. Z’ont eu leur lot, comme les autres. Maman, on est tous barges maintenant. Alors viens ressentir le bruit. Celui d’aujourd’hui. Forcement beaucoup moins fort…
Et pourtant. Il suffirait de presque rien. Un peu de mémoire, même pas de la nostalgie. J’y étais moi, et j’y croyais fort. J’y crois toujours. Enfin, je crois. « Free » en guise d’apéro. On s’attend à du mousseux tiède de fin de soirée, d’anniversaire cheap, mais on se doute qu’on ne va pas finir blindé. Pourtant, ça commence bien. Des guitares, du son, la pêche quoi. On invite à danser, Kevin mène le bal. L’a senti le coup avec Francine, alors après, on emballe. « South Of Heaven », on y est presque. Du hard blues, y’a des acheteurs ? Mais du bon, plutôt CINDERELLA que Paul Rodgers, mais on prend. « Black Reign » et les petons s’agitent. Ca groove la dedans, les voisins vont faire la tronche. Alors, pédale douce, reviens au bleu, « Old Habits Die Hard ». Tu l’as dit bouffi. Les vieilles habitudes, ça colle. Comme le hard-rock, « Strange Daze ». Riff nickel en intro, du bon, du gras comme y’a 20 ans. « Beggars And Thieves », ça te dit quelque chose ? Tu le vois le bracelet clouté ? Il est la, juste devant toi. Prend le, n’aie pas peur. Remets le. « Don’t Think », tu commences à piger. Ca remue sous tes cheveux. Hair Metal ? Ben ouais, « It Sucks To Be You », le fun, c’est léger, comme une permanente pleine de laque. « Evil Woman » c’est la base, le heavy comme on l’a inventé il y a maintenant presque 40 ans. Le SAB, messes noires, crucifix, sang de poulet. Lourd, long comme la tignasse de Geezer Butler. Et puis « Wired To The Moon », et tu passes devant un miroir. L’image qu’il renvoie te trahit plus qu’une trace de rouge à lèvres sur le col. T’as vieilli. Moins de cheveux, mais toujours longs. T’as des rides, un crédit, deux mômes, t’habites en banlieue. Mais tu te souviens. Il y a 20 ans. T’étais la. T’aimais ça. QUIET RIOT entre autres. Ca s’oublie pas.
Alors tu remets ton perfecto, et tu traces en ville. Et les images reviennent.
Et tu emmerdes le temps qui passe…
Ajouté : Jeudi 16 Novembre 2006 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Quiet Riot Website Hits: 14243
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