TERRAGON (FRA) - Chapitre I (2004)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 19 novembre 2004
Pays : France
Genre : Ambient Black Metal
Type : Album
Playtime : 6 Titres - 55 Mins
Manylaethurius, à l’origine de ce projet, est un pèlerin de la cause Black Metal antichrétien en France. Déjà membre de ANCETRES, guitariste chanteur de SPECTRUMS OF OBLIVION et fondateur de l’association Metal Chaos, Manylaethurius ajoute avec TERRAGON une nouvelle corde à son arc de guerre.
Après une intro à la EVOL, nous mettant en garde contre l’endoctrinement judéo-chrétienne, TERRAGON ouvre la danse funèbre avec « L’antre du Diable ». Ce qui frappe d’emblée pour une autoproduction et, qui plus est, projet solo, c'est le travail au niveau de la batterie qui trouve un ton juste : pas triggée à l’extrême au risque de la rendre indigeste et, d’un autre côté, suffisamment triggée et synthétique pour, comme sur les premiers albums de GLOOMY GRIM, apporter une touche froide et misanthropique à la musique de TERRAGON.
Les nappes de claviers omniprésentes aux mélodies aériennes et minimalistes recouvrent les compos tel un doux linceul sans pour autant les étouffer car l’on perçoit sous cette douce étoffe le souffle d’une renaissance : la fin n’est que le commencement d’une nouvelle ère.
L’envoûtement se poursuit avec « L’âme noire », ses 18 minutes et ses longs breaks aux claviers qui vous transpercent le cœur avant que n’éclate la fureur de Manylaethurius, seul maître à bord, sur fond de blast beasts et de riffs bien raw (dommage qu’il y ait quelques ratés en termes de synchronisation entre synthés et guitares).
TERRAGON poursuit sa diatribe antichrétienne avec « Christ impuni », un morceau plus direct avec des accents, disons-le, à la EMPEROR, rien de moins. Les vocaux sont inspirés et communicatifs (à noter que pour chacune de ses compositions, Manylaethurius joue le jeu de l'acrostiche, les initiales de chaque vers formant une sentence empreinte de satanisme et de vampirisme).
J’évoquais plus haut la renaissance : voilà qu’elle se produit à travers la figure du vampire, sorte d’Übermensch nietzschéen. Ici, les claviers adoptent par moments des sonorités médiévales, quasi épiques, qui rompent avec l’ambiance glacée qui se dégage de ce Chapitre I, le rythme s’accélère, le sang afflue dans les veines du vampire. Plutôt mourir debout que vivre à genou : telle est sa devise. L’album se termine sur des claviers Indus et rageurs : l’heure n’est pas au compromis. Tremblez, simples mortels !
Un album éprouvant qui ne peut laisser insensible tant ses claviers et ses mélodies vous saisissent à la gorge. Plus que de la musique : une expérience.
Ajouté : Lundi 09 Octobre 2006 Chroniqueur : Le Comte de la Crypte Score : Lien en relation: Terragon Website Hits: 12313
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