Parfois, je dois avouer que chroniquer certains albums n’est pas difficile. Tellement plats et dénués de subtilités qu’en une seule écoute on a cerné la galette. Et c’est le cas de Seconde d’Eternité. Imaginez la fusion entre LINKIN PARK, KYO et VEGASTAR et vous obtiendrez ALPHA PROJECT. Ca donne envie n’est-ce pas ? Les riffs de guitares sont assez simples, enchaînant les mélodies mielleuses, appuyé par un clavier qui me semble pourvu de seulement 3 ou 4 notes se répétant sans cesse. Mais attendez, je ne vous ai pas parlé du plus important, le chant. Parfois rapé avec une voix grognant des niaiseries, parfois chuchoté, ça tombe dans le ridicule le plus total. Les chœurs sont vraiment immondes, ils m’ont même rappelé à certains moments ces bons vieux WORLDS APPART. Crise de nostalgie, je me dis alors que 10 ans en arrière, ce CD aurait sûrement tourné en boucle dans la chaîne de mes parents. Du coup, je pense peut être à offrir ce CD à ma petite cousine, avec de la chance dans quelques année elle viendra me réclamer le Panopticon d’ISIS.
Pour en revenir à nos garçons, je rajouterais qu’il nous offre là une galette à la production calibrée FM, terriblement froide, limite plastifiée. Quant aux paroles, on frise le délire, j’ai parfois du mal a croire que c’est sérieux, ça parait tellement ironique… « Chaque seconde je pense à toi, je passe mes journées dans le noir, pleurant du matin jusqu’au soir, oubliant tout autour de moi. ». Volonté de devenir la nouvelle égérie Française des adolescentes de 12-13 ans ? Si oui, les titres imparablement mauvais comme « Dis Moi » ou « Pas Facile » les feront vibrer sans difficulté. Le seul titre qui se fait réellement sympathique est « Tous ces mots », ça crie (tout est relatif hein) et les guitares saccadés sont assez entraînantes. Et grâce à la production, ça en devient sautillant. Mais bon, pas de quoi pousser mémé dans les orties. On pourrait aussi se dire que 37 minutes ça se moque du consommateur, mais au final, on est bien content que ça ne dure pas plus longtemps.