Signé chez Oaken Shield, voici la réédition de Draco Sit Mihi Dux de ONDSKAPT, combo Suédois pratiquant un Black Metal old-school qui nous ramènerait tout droit dans la cave l’Helvete d’Euronymous (mythique guitariste de MAYHEM). Déjà auteur d’un premier opus Slave Under His Immortal Will, le temps semble s’être figé en 1992. Après un incipit bien glauque en guise d’ouverture qui annonce définitivement la noirceur des titres à venir, le groupe enchaîne ensuite avec un Black puissant, caverneux, joué du fin fond d’une grotte au pied de Barad Dûr !
Un Black Metal frénétique rappelant sans détours les premiers MAYHEM et autres BURZUM, avec ce jeu si particulier et ces ambiances malsaines qui mettent bien mal à l’aise en éprouvant l’auditeur, avec des lignes de basse sorties d’outre-tombe, des riffs nerveux . Résultat: un Black chaotique et froid.
D’ailleurs, mimétisme oblige, la voix n’est pas sans nous rappeler celle d’Attila Csihar (TORMENTOR/MAYHEM) et sans atteindre l’excellence du chef d’œuvre De Mysteriis Dom Sathanas du même MAYHEM, ONDSKAPT parvient avec brio à s’approprier ce genre d’atmosphère maléfique qui y est extraordinaire, avec ces vocaux originaux et lugubres.
Alors que le morceau N°2 reflète plus de dix minutes denses et ramassées dans un concentré de noirceur, l’intro de la piste N°4 vient apporter un léger répit, même que cela fut que pour quelques secondes…
Le groupe Nordique signe ainsi avec Draco Sit Mihi Dux un album de six morceaux malveillants bourré de maléfices et de références à l’âge d’or du Black Metal.
ONDSKAPT nous rappelle sans fioritures ni compromis ce que fut le Black Metal à sa création, un Metal extrême complètement barré. Comme le proclame haut et fort ONDSKAPT, que le Serpent Destructeur soit mon Souverain…et Le Mien aussi.